Utilisateur:Farsan

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Informations RP
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Homme
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Métier
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Yanasaco














- Description -

Les cheveux souvent en bataille, d'un brun fortement foncé, Farsan ne possède aucun atout physique majeur, si ce n'est des yeux d'un bleu profond qui font de son regard une sorte de tare. Certains traits Qadjarides peuvent se distinguer sous un œil expert.

Il arbore le plus souvent une petite tunique d'un bleu terne confectionnée par l'un des siens, ainsi qu'un pantalon et des bottes couvertes par endroits de terre séchée.

Un peu plus âgé qu'il n'y paraît, il a d'ores et déjà 32 printemps et mesure aux alentours d'1 m 83.

- Compétences -

Sens du GoûtSens du goût : une passion pour les beaux mets et les superbes possibilités de la gastronomie l'ont poussé à acquérir un certain sens gustatif plus développé.

Connaissance de la floreConnaissance de la flore : une attirance pour tout ce qui pousse et qui jaillit du sol comme des feux colorés, puis se figent dans le superbe tableau naturel !

CréatitivtéCréativité : bien qu'il ne soit pas capable de peindre de gigantesques toiles, de dessiner tout visage de manière naturelle, ou encore de transformer un rude bloc de marbre en une somptueuse statue à faire frémir tout coeur de pierre, Farsan développa au fil des ans une certaine créativité, autant littéraire que gastronomique, son idéal réunissant ces deux arts pour n'en forger qu'un seul et unique...

OenologieŒnologie : l'incroyable capacité de commander aux arômes et aux saveurs des breuvages les plus variés, dans l'unique but de réveiller les sens enfouis des passionnés.

AlchimieAlchimie : une science qui permet de redéfinir tout liquide et le manier à sa guise.

Alphabétisation & CalculAlphabétisation & Calcul : Farsan a toujours apprécié lire des livres, autant pour se cultiver, que pour apprendre, ou encore pour sa propre gourmandise de l'imaginaire !

- Qualités -

La plupart des qualités de Farsan sont liées à sa timidité et son humilité. Il apprit la pauvreté lorsqu'il quitta la communauté familiale dans sa jeunesse, et comprit sa petitesse dans le monde qui l'entoure. Depuis, il reste assez pessimiste quant à l'avenir des hommes, mais sait se montrer jovial lorsqu'il est une nécessité.

Néanmoins, depuis qu'il est arrivé en Esperia, sa haine s'est affaiblie et a presque disparue. Il est devenu beaucoup plus jovial et confiant face à l'avenir, n'imaginant plus repartir. Sa seule raison de vivre est désormais ici, et il compte bien vivre heureux.

- Défauts -

Si on lui donne une once de pouvoir, Farsan peut -surtout s'il est sous l'emprise de substances illicites- faire des crises de mégalomanie et de tyrannie, ce genre de phénomène pouvant se révéler dévastateur, autant pour lui que pour son entourage. Néanmoins, ce genre de crises ne s'est pas reproduit depuis son arrivée à Esperia.

De plus, sa timidité l'a conduit à devenir peu à peu asocial, si bien qu'il lui arrive souvent de s'écarter des gens pour se promener, seul -ceci étant également lié à sa perte de foi en l'humanité. Il est également très rancunier, et ne pardonne pas facilement à ses ennemis.

Enfin, bien qu'il n'apprécie pas se battre, la violence peut s'avérer être l'un de ses passe-temps favoris lorsqu'elle est nécessaire bien sûr.

- Intérêts & Goûts -

L'Art, qu'il s'exprime de manière visuelle, sonore, gustative ou autres, joue un très grand rôle dans la vie de Farsan. Pour lui, l'Art est l'une des dernières choses qui pourrait permettre de rendre l'homme plus profond et intéressant. Il apprécie énormément la musique, mais se plaît également dans le dessin, la peinture, ou, d'une manière plus importante encore, la littérature. Ainsi, il fera tout le nécessaire pour ne manquer aucune aurore, et la contempler depuis le Grand Chêne du Sans-Fond.

Mais il se passionne également pour la beauté humaine, la croyant si rare en ce monde. Il n'oubliera donc aucunes des personnes les plus marquantes dans leur discours, ou encore dans leurs façon de vivre et de perdurer... Et bien sûr, il porte un intérêt certain pour la politique ainsi que les rumeurs qui se propagent en ville, bien qu'il ne soit pas très intéressé par l'ascension sociale.

- Objets en sa possession -

Un carnet simple, une plume de mouette fournie avecCarnet de notes : Farsan garde ce petit carnet en permanence dans une poche intérieure de sa tunique. Il y note toutes sortes de choses : les besoins de l'éthylerie, les informations supplémentaires sur ses breuvages, ... Et même quelques poèmes. Il a récemment arraché une ou deux pages pour son travail. Une petite tâche de sang jonche la couverture.

Le gros bâton de FarsanUn bâton tordu : ce bâton lui fut donner quelques jours après son arrivée, lors d'un passage à tabac. L'on lui avait dit de le conserver, et Farsan ne s'en détachait plus, n'ayant aucune force ni quoi que ce soit qui puisse l'aider à tenir un combat. Il ne s'en est jamais resservit depuis, mais l'utilise désormais pour faire ses alcools, ayant retiré depuis longtemps les petites auréoles de sang séché qui le jonchait.

La petite dague de FarsanUne petite dague : bien qu'il serait incapable de l'utiliser de sang froid, Farsan sait qu'il pourrait toujours se servir de cette petite dague dans une situation extrême. Il la porte à la ceinture, cachée sous les plis de sa tunique, partout où il va.

- Connaissances -

Connaissances Qadjarides

Hafez: C'est la première personne qu'il rencontre lorsqu'il débarque en Esperia. La terre est encore meurtrie des glaces de Nivôse lorsque ce personnage apparaît devant lui, et il lui doit une grande partie de son début de "nouvelle vie" en Esperia. Il le porte hautement en estime, autant pour sa sympathie que pour sa clairvoyance.


Shahab de Cirkla: Il le rencontre dès le premier soir, lors d'un repas avec la communauté. Il croit percevoir une aura de meneur autour de cette grande figure de Rais, et le respect qu'il lui voue est très grand. Le sens de l'initiative de Farsan n'aurait pas pu se développer aussi vite sans l'aide de cet homme.


Shahryar: Personnage semblant plutôt simplet au premier abord, ce cuisinier à peine plus âgé que Farsan a débarqué le même jour que lui. Dès les premiers jours, il apprit à le connaître, et distingua ainsi sous les apparences un jeune homme plein de clairvoyance et de sens de la justice. Il arrive quelque fois à Farsan de le joindre lorsque ce dernier contemple les étoiles, et découvre ainsi une facette encore plus cachée de ce joyeux rêveur aux yeux d'azur stellaire.

Ils ont pourtant eu quelques différends par le passé, récemment. Néanmoins, la situation va bien mieux depuis qu'ils ont "discuté". Ils gèrent ensemble "le Chaudron", la taverne du Sans-Fond.


Matalino du Corbeau: Arrivé également au même moment que lui, Farsan a peu à peu appris à connaître ce soigneur au caractère peu commun. Il le considère comme un ami de confiance avec qui il aime discuter de l'avenir du Sans-Fond. 


Renjar: Farsan apprécie énormément Renjar pour son enthousiasme et son amitié à toute épreuve. Il l'a souvent sorti du pétrin ou aider à avancer vers une sociabilité plus intéressante, et Farsan espère pouvoir lui rendre ces services à l'avenir.


Yāshar: Nouvel arrivant au Sans-Fond, mais personnage d'ores et déjà connu de La Flèche, Yâshar est un Qadjaride constamment en mouvement et plutôt méprisant à l'égard des khâredjis. Mais Farsan l'apprécie tout de même pour sa franchise et son sens de l'entraide.


Syn: C'est de loin l'un des qadjarides les plus étranges qu'il ai vu de toute sa vie. Non pas par son pagne délabré ou son albinisme, mais par sa tranquillité face à des événements plutôt étranges ou alarmants. Néanmoins, il aime beaucoup ce nouvel arrivant pour son naturel constant, et son sens de la répartie. Syn est très très gentil.


Bahadur: Maître d'armes de la communauté Qadjaride, Bahadur et Farsan n'ont que très peu fait connaissance, mais Farsan espère connaître mieux cet individu fort sympathique au parler pour le moins non-conventionnel.


Horphelia: Farsan n'a réellement fait sa connaissance que plusieurs semaines après son arrivée. Femme au passé tragique, il lui porte un grand respect et une admiration pour sa capacité à toujours se relever, lui permettant également de relativiser sur sa vie dans l'Ancien Monde. C'est une femme de caractère, et Farsan l'apprécie également pour son aptitude à avaler sa bière sans la régurgiter dans l'heure qui suit. C'est désormais un peu plus qu'une simple amie.


Djafar ou Dimitri: Ce Qadjaride pour le moins étrange et au caractère imprévisible a finalement trouvé une place dans l'amitié de Farsan, acceptant régulièrement de boire son eau croupie ou de porter ses pommes pourries. 


Connaissances Non-Qadjarides

Bwapa [Mort]: C'était l'un des rares habitants de la ville à ne pas mépriser les qadjarides ou se sentir en insécurité en les voyant. Farsan apprit à le connaître peu à peu, et l'apprécia de plus en plus pour sa franchise, son sens de l'entraide et sa sympathie amicale. Sa mort ne l'affecta pas sur le long terme, mais il en fut attristé, sachant qu'il avait encore de nombreux projets en tête.


Thorgan Ahrondor: Jusqu'à sa rencontre avec Thorgan, Farsan n'avait eu vent que d'une réputation exceptionnelle, considéré comme le meilleur éthyliste de la ville par beaucoup de personnalités. Lorsqu'il commencera à le connaître, il fera toujours preuve d'un grand respect, qui grandit d'avantage au moment où le fameux bonhomme lui montra son éthylerie, un lieu qui réussit à mettre des étoiles dans les yeux du jeune amateur. Farsan espère avoir la chance de travailler à ce grand nom.


Durzann: "l'Aveugle" ou encore "Kirad" était une personnalité incontournable du Sans-Fond qui cache bien son jeu. Farsan aime beaucoup sa conversation ainsi que le jugement qu'il porte sur Esperia et sa communauté. Depuis son exclusion sur Sans-Fond, Farsan lui parle moins souvent, lorsqu'il l'aperçoit sur la place publique. Véritable Dom Juan, Farsan l'envie pour cette capacité à attirer les personnes du sexe opposé. 


Sauviage: Farsan a commencé à la connaître par le biais de Thorgan, cette dernière étant proche de lui. Ils ont ensuite sympathisé, mais il l'a réellement connu lorsqu'elle se fit agressée -quelle chance !-, et qu'ils furent coincés dans la même pièce, obligés de parler et de faire connaissance...

- Méfiances -

Gwënlin: Cet éthyliste qui a remplacé Farsan dans son travail pendant quelques temps lors de son absence prolongée s'avérait être une connaissance sympathique au départ. Mais c'est quelques jours plus tard, lorsqu'une querelle éclata entre Gwenlin et la communauté Qadjaride, que Farsan commença à détester, puis haïr, ledit éthyliste. Ce dernier fut expulsé du Sans-Fond, et des tensions persistent toujours entre lui et tous les qadjarides, et particulièrement Farsan.


Goran Thorvald: Rencontré en ville alors qu'il était encore esclave et cherchait un peu de travail en ville, Goran est un habitant sympathique à l'égard du qadjaride un peu paumé qu'est Farsan. Il l'a aidé à maintes reprises à mieux connaître la ville et ses locaux. Farsan l'aimait bien et était reconnaissant à cet homme pour ne pas avoir traité un qadjaride enchaîné comme un chien.

Pourtant, pour une raison totalement inconnue, Goran l'a trahi, le poussant du haut du Sans-Fond. Farsan a mis quelques temps à s'en remettre, mais le haït désormais, n'acceptant pas ce genre de trahison. Même s'il n'ose pas l'avouer devant ses phrals, il espère le voir mourir, couvert de honte.


Yāshar: Nouvel arrivant au Sans-Fond, mais personnage d'ores et déjà connu de La Flèche, Yâshar était un Qadjaride constamment en mouvement et plutôt méprisant à l'égard des khâredjis, au début... Mais depuis son retour de la capitale, le qadjaride a changé, et ses actions l'ont conduit à s'attirer toute l'antipathie de la communauté du Sans-Fond. Farsan ne le considère plus comme un phral.


- L'éthyliste -

Peu de temps après son arrivée à Esperia, Farsan s'est vu honoré, la communauté Qadjaride lui offrant une éthylerie pour alimenter la taverne, encore en projet. Ce dernier a alors eu la chance de pouvoir commencer à travailler rapidement.

La majorité de ses connaissances œnologiques proviennent des livres qu'il avait réussi à obtenir par divers moyens plus ou moins clairs. Ainsi, la pratique était presque inexistante. Il commença donc par se jeter dans le vide, récupérant à droite, à gauche des seaux plus ou moins propres, gérant la cuisson comme un pied, tentant divers essais, ... Au final, ce fut un échec.

En attendant de pouvoir fabriquer des alcools plus nobles, Farsan essaye en dépit de fabriquer une bière ou un hydromel un peu meilleurs, même s'il y accorde moins d'importance que pour la fabrication du vin ou du cidre.

- Histoire -

- Aube-

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La brise rauque si commune aux paysages arides parcourait comme à son habitude les plaines au Sud de l'Alcontin. Les cieux de saphir surplombaient majestueusement la région paradisiaque, et le silence était presque si pur qu'il nous semblait entendre le grand océan de l'Ouest...

Le Chabbod nous avait confié une mission très simple de reconnaissance : la région que nous arpentions était nouvelle pour nous, et peu de cartes la détaillait réellement. Ainsi, nous nous éloignions peu à peu de la caravane, en nous élevant quelques fois sur les faibles dunes qui jonchaient les plaines. Bien que cette "corvée" eut pu sembler simple, la pression qui pesait sur nos esprit n'était pas négligeable : nous n'étions jamais à l'abris de voleurs ou de barbares avides de nos provisions.

Heureusement, en ce jour de l'an 511, rien ne surgissait à l'horizon, et aucune ombre ne semblait ramper sur cette partie de l'Ertä : la caravane était en sécurité. Les hommes s'empressèrent de rejoindre le Chabbod pour confirmer l'état des lieux, tandis que je retournai avec empressement devant mon alambic. Une fine trace de fumée s'élevait paisiblement de ce dernier, et un liquide aux teintes pourpres s'agitait joyeusement dans le ballon de verre : le mélange était prêt. Je préparai alors le filtre avant d'agir avec finesse et doigté en versant lentement l'élixir sacré. La tension était telle qu'il me semblai trembler en remuant le fin dépôt du filtrat. J'avais réussi : cette mixture aux allures sanguines renfermait en elle les arômes des plus douces des fleurs d'Orient couplés avec la magnificence des alcools nobles du Sud : j'étais certain que cette oeuvre, fruit de maints et maints précédents échecs, serait l'aboutissement de ma jeunesse, et m'apporterait gloire commerciale afin de financer mes voyages dans les plus prestigieuses des cités côtières, toujours à la recherche des senteurs et des boissons parfaites.


- Soleil de Midi -

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La sueur commençait à perler sur mon front alors que j'avançais prudemment dans ce petit marché ambulant non loin de l'Alcontin. J'étais à la recherche d'un homme avec assez d'expérience et de contacts qui me permettrait de faire découvrir ce divin élixir dans tout le continent, jusqu'à Aelin !

Je m'approchai alors d'un petit stand tenu par un homme aux traits familiers, aux vêtements et aux parures anodines. Je me suggérai un moment qu'il serait peut être apte à mener mon projet, lorsque je le reconnus à sa voix... Dans ses paroles s'étiraient de superbes promesses d'une hypocrisie malsaine, et dans ses propos teintait tout l'orgueil de ces infâmes personnes qui manquèrent de détruire mon être... Ma famille s'étendait devant moi, et mon père dominait toute cette immonde société de son regard autoritaire et son sourire brillait de méfiance, de défiance, et d'un air méprisant...

Je cachai mon visage et me détournai vite du danger qui s'exposait à moi. Je me faufilai aisément entre les différentes tentes des autres marchands, et me retrouvai rapidement hors du marché. Je hâtais ma course vers la caravane, serrant la petite fiole qui contenait le précieux liquide bordeaux, lorsqu'il me sembla apercevoir derrière mon épaule des silhouettes qui se précipitaient vers moi...


- Crépuscule -

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Ils ne tardèrent pas à me rattraper. Mes propres frères me maîtrisèrent au sol, et ne me ruèrent pas de coup sur le moment. Ils écrasèrent mon visage sur le sol poudreux, et même le vent semblait s'acharner contre mon être, fouettant mon regard de son sable brûlant. Mon père m'apparut soudain. Un haut-le-cœur fit trembler tout mon corps, et les ardeurs qui me poussaient à parcourir le monde s'étaient perdues, et seules perduraient la furieuse haine qui dormait en moi depuis tant, et qui frémissait de surgir et hurler à la mort ce gouffre qui précipita mon enfance dans l'abîme, et la force grandissante dans ma main qui serrait intensément la petite fiole de l'échappatoire.

Son regard pénétra le mien, et ses yeux vinrent ré-ouvrir les plaies de ma famille. Il commença à parler : "Treize ans... treize ans que je n'avais pas vu ce visage défiant... Ce visage qui a osé remettre en cause et bafouer notre nom..." Je ne répondais pas. Je n'avais rien à lui dire, et pourtant tant à lui faire... "Fouillez-le. Vous pourrez ensuite en faire ce que vous voulez... Ce n'est plus qu'un autre bâtard du désert..." Ils commencèrent à vider mes poches, mais ils ne trouvèrent rien. Je resserrai ma paume, à l'intérieur de laquelle se trouvait mon dernier espoir. Mais ils s'en emparèrent. Je perdais alors tout espoir de futur, tandis que mes doigts lâchaient prise sur le rêve liquide. Ils me l'arrachèrent, et leurs énormes mains manquèrent de briser le verre de la fiole.

Ils appelèrent celui que je nommais "père", et lui montrèrent la fiole qui scintillait sous le soleil qui commençait à mourir. J'entendis distinctement ces mots qui résonnent encore dans mes cauchemars, ces mots vides, fades et fatals que l'inhumain géniteur a prononcé ce jour-ci : "Videz-la." Ils ne me retenaient plus à terre, et j'aurai pu bondir sur cet homme, et l'étrangler de toutes mes forces, le jeter à terre, le noyer dans ses propres pleurs d'effroi pour ces deux mots. Mais la force m'avait quittée. A cet instant là, je venais de perdre tout mon futur. Mais je n'avais plus la force de penser, ni de bouger. Je sentais le sang couler sur ma tempe, et je vis ce dernier se mêler au filament pourpre des rêves du crépuscule qui gît désormais dans les recoins de mon passé.

Quand je me réveillai, le bois mouillé irritait ma peau sous la fine toile abîmée d'un habit terne, et je soufrai de ne plus voir la voûte d'azur profond, mais seul l'épais océan d'écume gris à travers les barreaux froids des cachots d'une caravelle sur le trajet des esclaves de Fort Lointain.