Abbaye de Lauderfelt

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L’abbaye de l’Ouest ou abbaye particulière de Lauderfelt est l’abbaye principale du burgrafat de Lauderflet bien que son autorité se limite aux frontières de la ville du même nom.

Histoire

Fondation sous l'Empire Central

L'Abbaye est fondée en l'an 163 par la volonté commune de l'autorité impériale et du naissant Ordre Phalangiste. Le projet initial concerne la mise en place d’une commanderie sous le nom de Phalange de l’Ouest. Elle devait assurer à l’Ordre Phalangiste son contrôle ainsi que son essor dans l’ouest du Steiertal en plus d’être une porte vers La Capitale. Pour l’Empire Central, cette commanderie est l’opportunité d’aider l’expansion du phalangisme dans la région tout en sachant que la corruption endémique de Lauderfelt empêcherait le développement d’une loyauté forte envers Odense.

Les paris sont gagnés par les deux entités. La conversion au phalangisme est fulgurante dans la région. A l’heure où Lauderfelt est surtout une prison géante, l'intransigeante discipline et l’approche militaire utile de la phalange séduit l’ensemble de la population. Ce succès apporte aussi son lot de désagréments pour l’Ordre Phalangiste. Le népotisme, le clientélisme et la corruption grandissent au sein de la phalange au fur-et-à-mesure de l'intérêt qu’elle suscite. L’autorité d’Odense, si elle n’est jamais contredite, devient malgré tout abstraite.

Campagne de Zaraga

En 190, la commanderie de la Phalange de l’Ouest se mobilise massivement pour la Campagne de la Zaraga. Le succès général de l’Ordre Phalangiste ruisselle sur la commanderie qui obtient les moyens de s’élever en Abbaye. Toutefois, une partie des finances disparaît et le développement de l’abbaye piétine. A partir de l’an 193, l’abbaye de Lauderfelt est délaissée autant par l’Empire que par l’Ordre qui préfèrent s’investir dans le projet de l’abbaye de La Capitale. L’abbaye de l’Ouest devient une abbaye mineure et très pauvre de vétérans de la Zaraga. Un sentiment d’abandon rancunier et d’égo froissé s’installe entre Odense et les moines de l’Ouest. Ces derniers appliquent les recommandations de rivalité avec le Monastère avec une mauvaise foi manifeste.

Guerres de religion arbitrées

Lorsque Joris Prévérien devient Prime-Abbus de l’Ordre Phalangiste, il est abasourdi par la mollesse des moines et praes de Lauderfelt. Finalement, il n’obtiendra rien d’eux si ce n’est de servir de relais d’approvisionnement pour l’armée impériale en partance pour le siège d’Odense. L’assistance de l’abbaye de l’Ouest à la déchéance de Prévérien ne lui apporta aucun regain d'intérêt de la part des acteurs du conflit. A la fin du Grand Chaos, Lauderfelt demeure une abbaye vétuste et marginale.

Abandon et Consortium d'esclavagistes

En l’an 326, l’abbus de Lauderfelt exprime son mécontentement. S’inspirant de l’exil vertueux des quronites, il propose de détacher sa communauté de l’autorité d’Odense et son rattachement à la couronne impériale. L’Empire rejette formellement l’offre. L’abbus disparaît quelques jours plus tard tandis que la Phalange pourpre commence à s’intéresser de près à l’Abbaye de l’Ouest.

L’Ordre Phalangiste n’aura pas besoin de purger Lauderfelt. En l’an 332, pendant la guerre civile de l'Interrègne, la fragmentation de l’Empire provoque une émeute dans la prison et l’effondrement partiel de la cité. L’abbaye de l’ouest est ravagée. La situation devient complexe dans la région pour l’Ordre Phalangiste. Elle ne peut pas abandonner sa position mais ne peut pas non plus financer des travaux à grande échelle. Une solution est trouvée grâce à la participation d'un consortium d’esclavagistes. En 353, la cité de Lauderfelt est reconstruite dans ses ruines. L’abbaye de l’Ouest est rénovée à grands frais. Un contingent de moines fidèles à Odense est installé dans l’abbaye.

La cité de Lauderfelt évolue rapidement en plaque tournante du commerce d’esclaves. La faction esclavagiste gagne en influence au point d’avoir un impact sur la question religieuse de la cité. L’abbaye de l’Ouest échappe peu à peu à Odense. Le népotisme et clientélisme font leur réapparition. En 439 une jeune moniale ayant du répondant contre les esclavagistes est mutée sans raison dans une petite commanderie voisine. Des cas comme Ingrid Ovlauderfelt ne sont plus inhabituels.

Guerres ingrides

En 480 la Prime-Abbus Ingrid Ovlauderfelt tente d’établir une autorité plus forte de l’Ordre au sein même de la cité esclavagiste. Elle tente de s'immiscer dans les élections de l’abbus par une nomination d’autorité. La manœuvre échoue mais contre toute attente, l'élection des moines donne un abbus favorable à la politique d’Odense. En 487, l’abbus de Lauderfelt est arrêté pour sédition par les esclavagistes. Sa mort inexplicable dans les cachots de la cité provoque un conflit ouvert entre les esclavagistes et l’Ordre Phalangiste : les Guerres ingrides. Après l’incident de l’abbaye de Lauderfelt, les esclavagistes érigent une bougie monumentale au centre de leur cité qu’ils nomment “Velcasvika”. Cette bougie symbolisait alors l’indulgence proclamée à l’intention des hommes d’armes de la ligue esclavagiste qui devraient bientôt affronter des praes de l’Ordre phalangiste.

Les moines soupçonnés d'allégeance envers Odense ainsi que les partisans de l’ancien abbus sont restreints à leur cellule tandis que ceux qui se complaisent avec les esclavagistes ne connaissent pas de véritable changement dans leur quotidien. Le 7 Août 489 les religieux fidèles à Odense organisent une fronde contre les traîtres et les esclavagistes. Les frondeurs qui tentent notamment d'éteindre la "Grande bougie" sont écrasés. Cependant, la possibilité d’un siège imminent en plus de la tension insoutenable provoquent de nombreuses désertions parmi les moines. L’abbaye de l’Ouest est vide. Il n’y reste qu’un abbus fantoche accompagné d’une poignée de vieux moines.

A la fin de la guerre, la communauté de Lauderfelt est à nouveau en lambeau. Une nouvelle charte religieuse est rédigée au sein de l’Ordre pour faire de l’abbaye de l’Ouest une abbaye particulière. Elle perd toutes ses dotations financières. Son influence religieuse est strictement limitée à la cité de Lauderfelt. Le nombre de religieux est limité à une quinzaine d’individus. En contrepartie, l’abbaye de l’Ouest obtient une gestion autonome de ses affaires. Finalement, la bougie fut démantelée après la mort d’Ingrid Ovlauderfelt. La rumeur veut qu’une partie de la Velcasvika est toujours conservée secrètement dans l’Abbaye de Lauderfelt en dépit de l’interdiction formelle prononcée par l’Ordre phalangiste.

Situation actuelle

La situation actuelle de l’abbaye laisse libre cours à un népotisme ravageur. Les postes de religieux sont convoités par les élites esclavagistes comme des postes d’influence. Il ne reste que quelques moines véritablement sérieux pour maintenir un voile de crédibilité. La communauté est discréditée au sein de l’Ordre.

La population de Lauderfelt s’en accommodent même si de nombreux fidèles phalangistes en viennent à se rendre dans les commanderies voisines pour vivre leur foi. L’abbaye de l’Ouest est devenue à l’image de sa cité : infecte.

Infrastructure

L’abbaye de l’Ouest est installée dans une partie rénovée de l’ancienne prison impériale. Elle occupe l’aile est de l’infrastructure dont les murailles extérieures portent des échafaudages de rénovation depuis 50 ans. L’intérieur de l’abbaye est un ensemble de pièces brutalement fusionnées et aménagées. L’abbaye s’organise en trois étages. Le rez-de-chaussée fait office de salle de prière mais aussi de réfectoire pour les novices et les moines de bas rang. Le second étage occupe les cellules des religieux ainsi qu’une vaste de pièce dédiée aux copistes. Selon le rang du religieux, les cellules varient entre le bien aménagé et le presque insalubre. Le troisième étage compose le clocher. Une ancienne tour de garde adaptée à l’office religieux. Malheureusement la cloche de Lauterfelt a été rendue vétuste par la négligence des entretiens et par les aléas historiques des lieux. Par risque qu’elle se décroche, elle est sonnée que pour annoncer les grands événements officiels. Au quotidien du culte, les activités religieuses sont annoncées à la trompette.

Enfin l’abbaye de Lauterfelt est riche d’un vaste réseau souterrain contenant la majorité des archives de vente des esclavagistes. C'est là que seraient cachés les restes de la Grande Bougie de Lauderfelt selon la rumeur.

Economie

Qu’importent les aides financières étrangères, le trésor de la communauté de l’abbaye de l’Ouest a régulièrement été amputé par des manquements inexplicables. Cette corruption endémique a rendu impossible le développement de la moindre capacité de production des religieux. Aujourd’hui l’abbaye ne possède pas de terres ni de bétails ni même d’ateliers. La seule activité réelle des moines consiste au travail de copiste et d’entretien des archives des ventes. En conséquence les revenus sont maigres. De plus la nouvelle charte religieuse prive l’abbaye de l’Ouest des revenus des commanderies voisines ainsi que de son droit à lever un impôt sur les fidèles. En conséquence, elle est dépendante du financement des autorités locales.

Communauté

Les religieux de l’abbaye de l’Ouest sont un ensemble de courtisans des esclavagistes et des proches des élites de la cité comme le burgraf. Que ce soit au sein de la phalange ou des moines, la différence est marquée entre un religieux appartenant au milieu et ceux vivant une vocation plus sincère. Les bons équipements, les places à responsabilité et les privilèges font l’objet de luttes intestines féroces.

La réputation des moines de Lauterfelt est mauvaise à travers tout l’Ordre phalangiste. Le niveau d’éducation est catégoriquement en dessous de la moyenne au point que l’abbaye ne propose aucune formation théorique poussée. Il est pratiquement impossible pour un religieux de Lauterfelt d’évoluer dans la hiérarchie de l’Ordre Phalangiste.

Pour autant, l’élite religieuse de l’Ouest a construit sa propre rhétorique et vision des choses. Aujourd’hui il est devenu commun pour Odense de diviser par trois les bonnes nouvelles et de multiplier par dix les mauvaises lorsqu’elle reçoit un rapport de Lauderfelt.

Personnalités

  • L’abbus de Lauderfelt est un jeune homme tout juste majeur dont la seule qualité est d’être pieux et enfant du Burgraf. Il s'appelle Mladen Boleslas.
  • La praefectus de la phalange de l’Ouest se nomme Astori Branavesna. Elle est parente d’une grande famille esclavagiste.