Incidents de Perkorakion

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Les incidents de Perkorakion sont une série d’évènements ayant eu lieu à Perkorakion, en l’an 502.

Contexte

La côte de Medeva, fréquemment agitée par des attaques côtières d’écumeurs, est patrouillée ça et là par des compagnies de mercenaires, les etaireias, pour leur propre compte ou au service de différents commanditaires. Cependant, ces compagnies ont alors depuis longtemps cessé de se consacrer à la seule protection côtière et ont étendus leurs activités au mercenariat, au sens classique du terme, mais aussi à des formes de banditisme plus ou moins fortes (voir article dédié des Etaireias).

Perkorakion constitue une cité symbolique pour les etaireias et toute personne vivant dans l’ouest de Medeva. La ville constitue traditionnellement un lieu de refuge fortifié, inatteignable par les écumeurs, et s’est naturellement imposée comme un point de passage pour ces compagnies. Le monastère local y est connu pour offrir un bon accueil aux etaireias, comme aux réfugiés fuyant les attaques. Les moines locaux y offrent volontiers le rite de bénédiction guerrière à ceux qui prennent les armes contre les Ocolidiens.

Déroulement des évènements

Refus de la bénédiction

Le 20 mars, de nombreuses compagnies d’Etaireias se rassemblent à Perkorakion, pour la fin de la Nivôse et la reprise des patrouilles côtières. Avant la cérémonie religieuse du lendemain, une grande fête a lieu. Au cours de celle-ci, plusieurs membres de compagnie, dont un important chef du nom de Themistokles Akamis, capitaine etaireia de sinistre réputation, racontent publiquement leurs exploits, et plusieurs font état appuyé de mises à mort cruelles d’Ocolidiens capturés.

Le lendemain, au cours de la grande cérémonie de bénédiction guerrière, la moniale Maura Sodavros refuse de bénir Akamis et sa troupe, proclamant que la bénédiction est réservée à ceux qui combattent selon les préceptes arbitrés, et non par sauvagerie. Akamis proteste, mais Sodavros refuse de céder. Outré, Akamis ordonne à sa troupe de quitter le monastère. L'événement provoque une certaine grogne parmi les autres compagnies, et la journée s’achève de façon morose.

La campagne qui suit est désastreuse. Plusieurs attaques d’écumeurs parviennent à atteindre des villages, pourtant sous protection d’Etaireias, et plusieurs escarmouches tournent mal.

Au début du mois de septembre, des tempêtes rendent impossible la navigation, causant la fin de plusieurs contrats d’Etaireias. Certains villages attaqués refusent de payer, tout ou partie, des rétributions de ceux-ci. Plusieurs compagnies etaireias, dont celle de Themistokles Akamis, convergent vers Perkorakion pour se réapprovisionner. Celui-ci provoque alors un scandale en accusant Sodavros d’être la cause de la mauvaise année de campagne. Plusieurs autres etaireias se joignent à lui et perturbent les prières au monastère et les Oppis de Sodavros. Au fur et à mesure que la saison se dégrade, les compagnies convergent plus nombreuses vers Perkorakion, et d’autres se joignent aux troubles. La nouvelle de ces troubles parviennent à Branne et le gouverneur de Medeva, Nicodème Makrolettis, fait envoyer des légionnaires à Perkorakion pour maintenir l’ordre.

Anathème des Indignes

Le 29 septembre, Maura Sodavros prononce un long Oppi, dans lequel elle rappelle la doctrine religieuse en matière de guerre et de combattants. Elle déclare ainsi certains Etaireias coupables de crimes et d’exactions, notamment durant la Campagne de Medeva, cinq ans plus tôt. Elle les déclare “indignes” et prononce un anathème contre ceux-ci. La réaction est immédiate et plusieurs émeutes menées par des Etaireias éclatent. Les légionnaires provinciaux parviennent toutefois à empêcher que le monastère ne soit touché. La population locale se divise entre ceux qui soutiennent Sodavros et ceux qui considèrent qu’en attaquant les Etaireias, elle protège les écumeurs et les Ocolidiens.

Tentative d’assassinat de la Mère Sodavros

Le 8 octobre, sous la pression, il est annoncé que Sodavros lèvera l’anathème de tout Etaireia, réputé “Indigne”, qui se présenterait au monastère, à condition que celui-ci prête serment de respecter les enseignements arbitrés au combat. L’annonce apaise la situation, et les capitaines de compagnie, Akamis compris, acceptent de réaliser une cérémonie de réconciliation.

Lors de la cérémonie, le 13 octobre, les compagnies se rassemblent dans le monastère et Sodavros apparaît sous les huées de nombreux fidèles. Celle-ci ne se retire cependant pas et mène la cérémonie. Tout se passe bien jusqu’au passage d’Akamis. Celui-ci détourne le serment pour proclamer qu’il protègera Medeva contre ses ennemis, par tous les moyens nécessaires. Il sort alors son épée et tente d’assassiner Sodavros. Un novice tente de s’interposer mais ne parvient pas à arrêter Akamis, qui abat son épée sur lui. Akamis tente alors à nouveau de s’en prendre à Sodavros, mais parvient seulement à la blesser, avant que la confusion ne s’empare de la salle. Beaucoup tentent d’arrêter Akamis, mais plusieurs des siens et d’autres sympathisants tentent de venir à son aide. Akamis parvient à s’échapper, alors que les légionnaires interviennent.

Dans la nuit, le jeune novice, Timothée Thyma, meurt de ses blessures, et des rumeurs veulent que Sodavros soit également morte, mais celle-ci survit. L’opinion se retourne contre les Indignes et plusieurs capitaines etaireias prononcent des serments publics, jurant d’amener ceux-ci à la justice. Dans les jours qui suivent, les participants à la tentative d’assassinat sont déclarés hors-la-loi et frappés d’anathème par l’apothi temporaire.

Traque des Indignes

Durant les mois qui suivent, Akamis et ses hommes sont traqués. Il est finalement capturé, le 21 décembre, dans le port de Lampekastro, alors qu’il s’apprêtait à monter sur un navire à destination d’Iona.

Conséquences

L’affaire provoque dans les années qui suivent un contrôle accru des compagnies etaireias. Plusieurs quittent alors le territoire pour échapper aux enquêtes du gouverneur de Medeva, ou se cachent. Maura Sodavros retire de l’affaire une réputation de fermeté morale qui lui vaut des félicitations de Golvandaar.