Ulfurfang

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Le Ulfurfang est la plus puissante des factions des chefs de guerre sigurites qui règnent sur Baenum Sigur. Cette faction a pour coutume de s’opposer à d’autres sigurites célèbres comme Gureiri, le clan Beidedat ou Hilone den Sbola.

Institution

Cette alliance traditionnelle réunit plusieurs tribus et clans tous sigurites, c’est-à-dire qu’elle exclut d’emblée les autochtones zaragans comme zarègues. Plus encore, les sigurites trop peu démonstratifs de leur autorité et de leur puissance en sont généralement écartés.

L’Ulfurfang se réunit régulièrement dans l’ancienne citadelle impériale. Il est régi par un droit coutumier purement informel, qui ne dispose d’aucune forme écrite, et les modalités d’entrée dans l’alliance qui représentent sont variables et dépendent surtout du contexte politique. Les sigurites qui le composent pratiquent la cooptation.

Ces sigurites se prêtent mutuellement une série de serments à valeur tantôt purement politique, tantôt teintée de piété avec certains éléments rituels du Culte des Sept. Ils mentionnent toujours leurs aïeux pour se présenter, remontant jusqu’à celui qui a participé à la Prise de Septentrion aux côtés d’Orvar Ska Nakvati, un événement qui constitue le mythe fondateur de leur légitimité. En ce sens, les mariages mixtes, le métissage des sigurites originels avec les autochtones zaragans sont perçus avec méfiance et peuvent exposer le clan ou la tribu concernée à une déchéance morale si elle s’avère incapable de maintenir son influence par la force. Historiquement, l’Ulfurfang s’est caractérisé par une politique extrêmement hostile à ce phénomène qui menace très directement l’avenir des différentes lignées sigurites.

Dans les faits, l’Ulfurfang est traversé par de nombreuses intrigues et l’éternelle lutte d’influence des clans et tribus sigurites pour la domination sur Baenum Sigur et par delà sur la Zaraga.

Historique

Au début de la seconde moitié du cinquième siècle, une vaste querelle oppose plusieurs clans sigurites et menace leur contrôle sur Baenum Sigur ainsi que jusqu’à leur existence même. La fondation de l’Ulfurfang résout cette querelle à travers la réunion de clans ennemis dans les années 470. Cette période est aussi marquée par la purge pure et simple de nombreux clans sigurites considérés comme pervertis par leur métissage avec les autochtones. Ces clans sont écartés du pouvoir, déchus de leur rang de sigurites et assimilés à la population locale ou exilés, tandis que d’autres moins chanceux sont tout simplement anéantis dans des massacres particulièrement démonstratifs.

Dès lors, l’Ulfurfang se consacre pleinement à préserver les intérêts dynastiques des clans sigurites qui le composent et à assurer leur suprématie sur Baenum Sigur et sur la Zaraga. Lors de l’émergence de la figure du raideur sigurite Gureiri, l’Ulfurfang se démarque par son opposition à cette personnalité forte et charismatique. Finalement, Gureiri se plie aux exigences de l’alliance et parvient même à la rejoindre contre toute attente. Au bout de quelques années en 484, lui et sa tribu en sont exclus en raison de ses divergences avec les autres clans et du fait qu’une large partie de l’Ulfurfang redoute que Gureiri n’en prenne le contrôle et qu’ils ne doivent s’effacer devant ce chef solitaire.

Au cours de la Guerre des Marches, l'Ulfurfang se distingue notamment par sa participation au siège de la Forteresse de Julyan où la tribu de Dol et de Lana-Toron font parvenir un bélier.

Situation actuelle

Récemment, l’Ulfurfang a apporté son soutien au clan Beidedat pour contenir une série de révoltes parmi les tribus zaraganes de Baenum Sigur, notamment la tribu récemment installée des Zul-Datsin.

Politique

L’Ulfurfang est loin de représenter l’équivalent d’un gouvernement de Baenum Sigur. En fait, cette alliance permet aux tribus et clans qui en sont membres de rivaliser en influence avec d’autres plus importants et nettement plus indépendants, capables d’influencer la ville sigurite de leur seul fait, à l’image de Gureiri et sa tribu Mosr ou du clan de Hilone den Sbola. L’Ulfurfang constitue donc une part importante des autorités sigurites mais certainement pas leur totalité.

Composition

Cette liste n’est pas exhaustive.

  • Clan Bjornar : un clan traditionaliste de petite envergure, localement célébré pour ses raids sur la Confédération zarègue.
  • Clan Borund : un clan très large, plus grand que certaines tribus, profondément lié aux intérêts des esclavagistes zaragans de Baenum Sigur qui sont leurs partenaires.
  • Tribu de Dol : une tribu à l’importance politique cruciale, puisqu’elle comporte des clans de raideurs émérites mais aussi des clans très proches des intérêts des marchands locaux et des étrangers à Baenum Sigur.
  • Tribu Lana-Toron : une tribu plutôt récente, née de l’unification de deux célèbres clans sigurites du quatrième siècle. Elle est célèbre pour ses raids de grande envergure.
  • Clan Neferi : un clan historiquement lié à la Tribu Astreife du Vahnamaa par le biais d’alliances maritales. Aujourd’hui, leur puissance est contestée.
  • Clan Siyilmosr : un clan particulièrement ancien dont faisaient partie les membres de la tribu Mosr de Gureiri au début du cinquième siècle. Le nom Siyilmosr est resté célèbre auprès des zaragans constamment raidés ou soumis.


Activités

De manière générale, les sigurites de Baenum Sigur délaissent le commerce, l’artisanat ou encore l’agriculture et l’élevage aux tribus qui leurs sont soumises pour se focaliser sur la pratique des raids vaahvas et certains secteurs d’activité bien précis. Les tribus et les clans qui participent à l’Ulfurfang ne dérogent pas à cette règle.

Les tribus et les clans de l’Ulfurfang sont donc particulièrement assidus dans la pratique des raids. Ceux-ci sont essentiellement dirigés vers les tribus locales de Baenum Sigur (parfois même des urbains), les tribus zaraganes de la périphérie et de la région et les villages zarègues. Ils sont l’occasion d’obtenir la soumission des populations concernées, de recevoir de lourds tributs ou d’obtenir qu’elles participent à des conflits à venir à leur service. C’est bien sûr une manière de faire valoir sa puissance auprès des locaux comme des autres sigurites.

La pratique de l’esclavage est également répandue, même en dehors du cadre des raids. Beaucoup des clans et des tributs de l’Ulfurfang punissent leurs adversaires de cette façon, rendant justice par ce moyen. L’afflux de prisonniers a fait de Baenum Sigur un des principaux centres de l’esclavage dans les Maahvitts, égalant Uuroggia en la matière.

Enfin, la gestion concrète de la ville de Baenum Sigur exige des partenaires de l’Ulfurfang qu’ils se réunissent avec d’autres clans et tribus sigurites (plus ou moins nombreux selon les circonstances) pour rendre la justice localement, débattre de telle ou telle politique et bien souvent de la répartition des richesses accumulées lors des raids et bien sûr négocier constamment l’étendue de leur pouvoir sur tel ou tel segment de la cité.

Réputation

L’Ulfurfang apparaît à Baenum Sigur comme l’une des composantes les plus importantes des sigurites qui dirigent la ville. L’immense majorité des habitants tient en respect cette institution et ses membres, et ceux qui s’y opposent ouvertement sont soit des imprudents et des naïfs dont les jours sont comptés soit des vaahvas pouvant compter sur le soutien d’autres clans sigurites importants. Dans les faits, si l’importance de l’Ulfurfang ne peut être contestée, elle est comparable à celle de tribus et clans sigurites indépendants comme ceux de Gureiri ou de Hilone den Sbola.

A travers la Zaraga, le nom de l’Ulfurfang inspire la terreur et plus rarement le respect ou la révolte.

Rumeurs

  • Certains membres de l’Ulfurfang rêveraient de faire de Gureiri un oberorbara pour s’en débarrasser et le plonger dans le déshonneur éternel.
  • Le Clan Beidedat serait sur le point de rejoindre l’alliance de l’Ulfurfang. Ils en étaient pourtant des rivaux depuis des temps ancestraux, il s’agirait donc d’un signe clair de l'émiettement de leur pouvoir ou peut-être d’une ruse longuement préparée.