Zaraga

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Zaraga
Nation Tribus Vaahvas
Gentilé Zaragan, Zaraganne
Villes
 


Politique

La Zaraga est redevenue l’une des régions des Maahvitts après sa reconquête en l’an 327. Encore à ce jour, elle demeure durablement marquée par les événements de la Campagne de Zaraga, du Thème de Zaraga et des Guerres de reconquête vaahvas. Lors de cet épisode qui s’étale sur plus d’un siècle, la Zaraga a subi une forte influence de son envahisseur capitalin puis elle a été arrachée des mains de l’Empire Central lors d’un Liitto Vaahvan convoqué par le vahnamate Orvar Ska Nakvati. La colonisation a permis à la Zaraga de se développer nettement plus que les autres régions vaahvas tout en lui donnant une histoire sanglante et guerrière. Certaines tribus ayant participé à la Prise de Septentrion s’y sont installées avec l’assentiment d’Orvar, ont renommé la ville Baenum Sigur et sont devenues les tribus dites sigurites. Depuis, elles imposent dans la région leur tyrannie sur les tribus zaraganes en exigeant d’elles qu’elles paient de lourds tributs, qu’elles prêtent allégeance à des chefs à Baenum Sigur ou encore qu’elles participent à des raids sur les Marches, l’Alkupera et la Kivie.

Les tribus zaraganes locales vivent en effet dans la crainte de ces nouveaux occupants sigurites dont les raids sont parfois dirigés contre eux et dont beaucoup de prisonniers deviennent les esclaves. La plupart de ces tribus zaraganes sont nettement plus pacifistes, ayant adopté un mode de vie agraire puis été contraintes d’abandonner en partie leurs traditions nomades et guerrières lors de la colonisation de la Campagne de Zaraga et vivant désormais dans des villages. Les tribus zaraganes se démarquent des autres des Maahvitts par leur fort apaisement culturel et leur diversité : on y trouve des nostalgiques de l’Empire, des descendants de colons, des convertis à Arbitrio et des descendants de mariage mixte. Si le système tribal et les usages vaahvas sont généralement plus souples, les zaragans sont tout à fait capables de les mettre en œuvre afin de prouver leur loyauté aux tribus sigurites lorsqu’elles le requièrent, de crainte d’être la cibles de raids punitifs. Elles s’engagent alors fréquemment dans des escarmouches pour verser le sang du vieil ennemi capitalin comme le veut la tradition.

La Confédération zarègue est un ensemble de tribus d’origines zaraganes se revendiquant “zarègues”. Cette confédération rassemble des tribus disparates du sud, de l’est et de l’ouest de la Zaraga qui échappent au giron des sigurites de Baenum Sigur et s’opposent historiquement à leur influence. Les zarègues sont marqués par leur degré avancé de capitalinisation et d’arbitrage sans qu’ils ne cessent de se revendiquer comme des vaahvas ou d’être considérés comme tels par les populations du sud ou par les eyjarskas. Ils ne sont pas politiquement uniformes : certains mènent de rares raids sur l’Alkupera, la Kivie ou les Marches, contre la Nation Adaarionne et le Royaume Central tandis que d’autres, la plupart, sont des marchands qui commercent avec les villes de ces régions comme Svarstak ou Keltorni. Les zarègues pratiquent l’agriculture, la chasse, l’artisanat mais aussi le commerce et le cabotage vers le Royaume d’Eyjarfolk ou l’Archipel des Trombes et même les raids sur les Maahvitts aux côtés des eyjarskas. Les plus puissants des clans zarègues vivent dans les ports sous leur domination du sud-ouest de la Zaraga. Ces tribus sont fortement hétérogènes à l’image du reste des tribus zaraganes : elles sont le fruit de deux siècles de métissage. La Confédération zarègue est presque perpétuellement en guerre contre les tribus sigurites et les confrontations violentes sont monnaie courante.

Les tribus vahnamaates comme les Astreife mènent parfois des raids indifférenciemment sur l’ensemble des acteurs de la région ou joignent leurs forces à eux pour s’engager dans des attaques hors des Maahvitts.

Evenements récents

En 508, Baenum Sigur a connu un afflux de réfugiés kinemaers suite à la Peste de la Maasydan et du Kinemaar.

En 512, suite à l’appel de plusieurs tribus dont la tribu Astreife, une période de raids intenses contre la Kivie et les Marches débute et agite la région. Les tribus sigurites (menées notamment par Hilone den Sbola) et zaraganes y participèrent largement et parvinrent notamment à occuper une bonne part de la Kivie. Gureiri et d’autres chefs sigurites contraignent des tribus récalcitrantes de participer à l’effort de guerre. Cela dit, la Guerre des Marches fut finalement un échec pour la plupart de celles qui y participèrent à l’image des vahnamates Homsdal. Elles furent défaites par la Légion Royale, des volontaires adaarions et des rajavartis, qui reprirent la région en 514 et repoussèrent l’envahisseur vaahva notamment avec l’aide de la Confédération zarègue. Le volte-face de cette dernière, orchestré par Dolathe des Zoleskei et considéré comme une insupportable trahison, provoqua une série d’attaques sur les villages zarègues depuis Baenum Sigur, en particulier sur Tenontanen en juin 514.

En 514, après le pillage du Temple de Sinine qui donna lieu à l’Affaire des trois Vanimirs, les ports vaahvas qui autorisaient les navires eyjarskas à accoster pour commercer ferment les uns après les autres. La fermeture fut moins respectée dans la Zaraga où les ports sous contrôle zarègue ne l’appliquèrent tout simplement pas.

Sécurité

La Zaraga est une région très peu sûre du fait du conflit permanent que se livrent les tribus sigurites de Baenum Sigur et la Confédération zarègue. Les villes et les villages engagent des mercenaires pour organiser leur défense ou prêtent allégeance à l’une ou à l’autre des factions, mais la plupart des tribus et des clans entretiennent de toute façon une culture tribale guerrière qui leur permet de se mobiliser en nombre en cas de besoin. S’y déplacer en voyageur solitaire sans la compagnie d’une digne escorte est presque systématiquement synonyme d’y être détroussé par une tribu sigurite ou zaragane et potentiellement vendu en esclavage. Les rajavartis adaarions contrôlent les principaux accès à l’Alkupera à l’est et la Légion Royale du Royaume Central contrôle le principal accès aux Marches au sud.

La Zaraga est très couramment la cible des Raids eyjarskas dans les Maahvitts. Les sjorovares eyjarskas prennent d’assaut des troupeaux d’animaux, des caravanes, des villages côtiers tribaux, s’associent avec des tribus locales en leur payant des tributs et proposent aussi leurs services de mercenaires. Ils remontent parfois la Zaraga (fleuve) pour chercher des opportunités d’attaque ou de commerce plus loin au cœur des Maahvitts.

Après la défaite vaahva de la Guerre des Marches en 514, le banditisme s’est développé dans la région et les querelles entre les tribus locales se sont multipliées. Depuis ces événements, l’hostilité à l’égard des populations converties ou des descendants de colons est en hausse.

Géographie et climat

La Zaraga est une région froide quoique nettement plus supportable que les trois autres régions des Maahvitts dont elle est celle qui se trouve le plus au sud. Elle est délimitée par la Kivie et les Marches au sud, par l’Alkupera et au nord par le fleuve de la Zaraga, dont elle a pris le nom. C’est, dans son immense majorité, un territoire de landes et de forêts propices à l’agriculture et à l’élevage, riche de bon nombre de ressources naturelles, qu’il s’agisse de poissons, de bois et de gisements. L’ouest est de loin le plus boisé et les côtes se composent de larges plages de sable ou de gravier. Une haute chaîne de montagne sépare la Zaraga de l’Alkupera à l’est : seules deux passes permettent de les traverser. Au sud, une passe relie la Zaraga aux Marches et distingue les Monts Kiviens, lesquels sont particulièrement escarpés et réputés dangereux, du reste des Monts adaarions. Quelques rivières aisément traversables traversent la région depuis la Kivie pour se jeter dans la Fremmedinde ou la Huiskutta. Il pleut fréquemment dans l’ensemble de la région et il neige souvent, en particulier en Nivôse.

Les côtes de la Zaraga donnent sur deux mers : la mer de la Huiskutta, à l’embouchure de la Zaraga (fleuve) qui forme une large baie, et la mer de la Fremmedinde, qui s’étend au sud jusqu’à la Kivie et l’Archipel des Trombes. L’ensemble de la région profite de vents tempérés en provenance de l’océan. D’une manière générale, la Zaraga est une région propice à la vie et de loin la plus urbanisée des Maahvitts.

Lieux d’intérêts

  • Piste d'Asbjörn : la piste d'Asbjörn n’est pas une route tracée à proprement parler mais constitue plutôt un circuit qui a varié au cours des derniers siècles. Il n’est pas visible à l'œil nu mais ceux qui l’arpentent le connaissent et sont capables d’en transmettre les subtilités par tradition orale. La piste est une route nomadique empruntée par les tribus équestres vahnamaates lorsqu’elles franchissent la Zaraga (fleuve) et traversent la région pour commercer, mener des raids sur les tribus locales ou sur le Royaume Central et la Nation Adaarionne. Autrefois, la piste contournait Baenum Sigur et était un passage assez sûr que les sigurites tenaient en respect du fait de la puissance de la tribu Astreife qui contrôlait une bonne part de la route. Avec leur récent débâcle pendant la Guerre des Marches, la piste n’est qu’un chemin comme les autres et elle est même loin d’être la plus sûre. Les sigurites l’utilisent désormais comme terrain de jeu pour y organiser des détroussages en règle, des vols de chevaux et de marchandises ainsi que des enlèvements sur les tribus vahnamates qui cherchent à rejoindre le sud des Maahvitts ou au contraire qui regagnent le Vahnamaa après leur saison de raids.
  • Temple de Huiskutta : ce Temple des Sept est situé sur la partie intérieure de la presqu’île formée par la Baie de la Huiskutta au nord-ouest de la région. Comme le Temple de Sinine, ce temple présente une architecture massive, mais elle est plus raffinée que son jumeau de l’autre côté de la baie. Il fut bâti nettement plus récemment par des adorateurs de la Huiskutta sous l’impulsion du Temple des Sept, sur les restes d’un projet de phare titanesque de style impérial, après les Guerres de reconquête vaahvas]. Le sommet du temple n’est cependant qu’un agrégat de masures et de tentes sommaires s’élevant sur quelques étages. C’est là que résident les thralls qui y officient et qui y sont formés ainsi que des guerriers sacrés qui sont employés comme sentinelles du Temple, engagés par les confréries du Temple des Sept et les Temples eux-même grâce aux offrandes reçues. De nombreux vaahvas viennent en effet dans ce lieu comme une forme de pèlerinage ou pour y réaliser des rites spécifiques, liés ou non à la déesse Huiskutta.
  • Passe des Marches : cette passe constitue le seul point d’accès vers les Marches et la région des Grands fleuves si l’on ne souhaite pas avoir à franchir la Chaîne adaarionne par delà la Kivie ou l’Alkupera, ce qui est un projet nettement plus périlleux. Cette passe est cependant principalement contrôlée par la Légion Royale du Royaume Central qui y opère depuis la Forteresse de Julyan. La traverser sans y rencontrer ces autorités (qui ne permettent pas les excursions vaahvas hors des Maahvitts) est presque impossible à moins de disposer d’un excellent guide choisi parmi les locaux voire d’un véritable passeur, mais ceux-là s’exposent à de lourdes peines comme l’esclavage. Les raideurs vaahvas tentent rarement d’attaquer en franchissant cette passe à moins de ne désirer explicitement se faire remarquer comme lors du siège de la Forteresse de Julyan pendant la Guerre des Marches.

Ressources naturelles

Sol

  • Fer
  • Charbon
  • Cuivre

Faune

Flore


Modes de déplacement

La Zaraga est une région où il est relativement aisé de se déplacer. Certaines routes établies par les colons capitalins du temps de la Campagne de Zaraga ont perduré jusqu’à aujourd’hui quoique la plupart ne soient pas entretenues. Les alentours de Baenum Sigur profitent de routes pavées. Les habitants de la Zaraga se déplacent principalement à pied ou à cheval mais ils emploient aussi des charrettes voire de véritables petites caravanes pour les plus voyageurs quoique les vaahvas n’y soient pas des nomades. Les flancs des montagnes de la Kivie ou de l’Alkupera sont nettement plus escarpés et s’y déplacer n’y est pas aussi facile. Les ports vaahvas ou zarègues ne disposent pas de quais assez développés pour accueillir de grands bâtiments mais le cabotage est possible, même jusque dans les terres en remontant le fleuve de la Zaraga.

Economie

L’économie de la Zaraga est assez prospère bien qu’elle soit marquée par une longue période de contrôle extérieur instituée sous l’Empire Central. Elle possède de loin les infrastructures et les techniques les plus développées des Maahvitts et des Tribus Vaahvas.

L’agriculture est assez développée dans la Zaraga. La plupart des tribus et des clans la pratiquent, que ce soient les zarègues de la Confédération zarègue, les tribus zaraganes ou les tribus sigurites de Baenum Sigur. Les techniques employées furent importées du sud lors de la Campagne de Zaraga et permettent à toute la région de subsister. La plupart des villages peuvent compter sur de larges lopins de terre qu’ils cultivent, ainsi que Baenum Sigur qui est entourée de faubourgs et de champs qui viennent soutenir la ville. L’agriculture est cependant absente des régions les plus escarpées en bas des Monts adaarions. La chasse est pratiquée à travers toute la région et la pêche le long de la Zaraga (fleuve) et sur les côtes depuis les ports zarègues (qui comptent un grand nombre d’escabotes) ou vaahvas (surtout de simples pêcheurs). On trouve des exploitations minières à travers toute la région.

L’artisanat et l’industrie sont peu développés mais présents dans les centres urbains que constituent Baenum Sigur, les villages zaragans et les ports de la Confédération zarègue. La plupart des villages comptent ainsi des installations telles que des forges, de grands ateliers du bois, des tanneries, des étables, quelques rares moulins. Elles sont généralement cogérées par différentes tribus ou clans qui s’associent pour les contrôler et se partagent leur utilisation. Ces établissements emploient cependant des techniques très rudimentaires au regard de ce qui se fait au sud des Maahvitts.

La région n’offre que très peu de services et ceux-là sont concentrés dans les plus grands villages et les quelques villes. Les ports de la Confédération zarègue sont réputés pour les divertissements qu’ils proposent aux marins eyjarskas, vaahvas et escabotes d’Uuroggia et Baenum Sigur est une ville au fourmillement artistique et culturel remarquable et qui connaît une forte activité artisanale et artistique du Temple des Sept. La Corporation médicastre est bien sûr absente de la région mais les apothicaires vaahvas sont nombreux.

Le commerce avec le reste des Maahvitts est développé principalement grâce aux passages réguliers des tribus équestres vahnamaates qui pratiquent le troc ou utilisent des monnaies comme l’azalan d’Uuroggia. Les ports de la Confédération zarègue sont riches de leur commerce avec le Royaume d’Eyjarfolk et Uuroggia et les zarègues pratiquent le cabotage et la contrebande jusque dans l’Archipel des TrombesBaie-aux-canards) ou échangent dans les foires qadjarides asentanis dans le sud de l’Alkupera.

Population

La Zaraga possède la population la plus diversifiée des Maahvitts avec le Vahnamaa. Les vaahvas y sont en grande majorité des zaragans de souche mais on trouve aussi des descendants de vahnamates comme les sigurites de Baenum Sigur et dans une moindre mesure des descendants de kinemaers et de kylmates déplacés lors des Guerres de reconquête vaahvas. Les zarègues représentent une part non négligeable de la population du sud et de l’ouest de la Zaraga, de même que les vaahvas arbitrés, les oberorbaras réfugiés ou encore des minorités d’ eyjarskas, de capitalins et d’adaarions dans les ports zarègues et quelques tribus zaraganes.

Situation qadjaride

Les qadjarides ne se rendent jamais jusque dans la Zaraga, pas même les asentanis, mais ces derniers entretiennent quelques liens commerciaux avec la Confédération zarègue par le biais de contacts contrebandiers communs depuis le sud de l’Alkupera.

Villes et villages

Baenum Sigur

Baenum Sigur est la ville la plus importante de la Zaraga. Fondée par l’Empire Central après la Campagne de Zaraga, elle s’appelait jadis Septentrion et fut conçue sur le modèle d’une forteresse impériale. Après les Guerres de reconquête vaahvas, la ville est reprise en 327 à l’occasion du Liitto vaahvan d’Orvar Ska Nakvati et des tribus équestres vahnamates s’en emparent en devenant les tribus sigurites avant de la renommer Baenum Sigur. Les tribus qui peuplent cette ville à l’architecture impériale ont une longue tradition guerrière et mènent la vie dure à l’ensemble des zaragans desquels elles exigent l’allégeance. D’autre part, la ville abrite une bonne part de descendants de colons capitalins, des zarègues et même de rares adaarions et eyjarskas. La “cité victorieuse” conserve ses traits impériaux comme preuve de la victoire nordique mais elle est entourée de quartiers typiquement vaahvas quant à eux. Les locaux se revendiquent souvent comme la capitale de l’ensemble des Maahvitts.

Villes

Villages

Autres

Culture

Les habitants de la Zaraga ont de loin la culture la moins homogène et la plus métissée des Maahvitts. Leurs différents dialectes constituent ensemble un simili de langue zaragane mais l’immense majorité sont des locuteurs capitalins et vahnamates. Les habitants de la Zaraga ont subi des influences multiples tout au long de leur histoire.

Les zaragans sont des personnages hédonistes, matérialistes et diplomates, soumis ou au contraire dominants. On leur attribue un caractère exécrable, méprisant et prétentieux souvent à tort car ces adjectifs définissent surtout les tribus dites sigurites qui assoient leur domination sur les alentours de Baenum Sigur et se targuent d’avoir rendu aux Maahvitts leur capitale en conquérant la ville aux côtés d’Orvar Ska Nakvati. Ces tribus sigurites suivent des traditions guerrières de raids et partagent beaucoup de points communs avec les tribus équestres du Vahnamaa. Elles sont devenues des tribus citadines au sein de Baenum Sigur et ont cependant adopté bon nombre de traits des anciens colons comme la pratique de l’agriculture (reléguée aux tribus dominées), ou l’usage courant du capitalin. Les sigurites sont réputés pour être particulièrement hostiles aux étrangers et en particulier envers les capitalins et les eyjarskas.

Les zaragans au contraire sont surtout marqués par une forte tolérance culturelle à l’égard de la plupart des étrangers, des descendants de colons ou des convertis. On s’estime principalement sur ses mérites et peu sur son ascendance même si les écarts culturels peuvent être à l’origine de fortes tensions voire de conflits ouverts entre tribus ou en leur sein. Les zaragans ont subi l’influence de la colonisation impériale : le monachisme est assez répandu parmi eux, ils sont dans leur immense majorité des sédentaires et la structure tribale s’en est également vue affectée avec la présence de non-vaahvas courante dans les tribus et les clans. Ces derniers sont culturellement intégrés et considérés comme des invités bienvenus tant qu’ils se mettent au service de la tribu. Les zaragans, contrairement à la plupart des autres vaahvas, ont peu d’égards pour la nature qui les entoure et s’efforcent de la domestiquer en respectant plus ou moins les préceptes de la Kinterïa. Les zaragans sont également des guerriers prêts à prouver leur valeur (notamment aux sigurites qui l’exigent parfois d’eux) notamment en pratiquant des raids sur les états arbitrés plus au sud.

Les tribus se revendiquant de la Confédération zarègue disposent de leurs propres spécificités culturelles quoiqu’elles partagent beaucoup avec les autres zaragans.

Traditions spécifiques

  • Verser le sang du “vieil ennemi” : la tradition dans la Zaraga veut que les chefs de tribus et de clans aient versé le sang du “vieil ennemi”, c’est-à-dire l’ancien colon capitalin du Royaume Central. Cette tradition est surtout répandue chez les sigurites mais les tribus zaraganes sous leur domination l’appliquent aussi sous la contrainte quoique d’autres le fassent de leur propre chef. Les tribus de la Confédération zarègue pratiquent quant à elles rarement cette tradition. Cette tradition de raids sur la Kivie, les Marches ou l’Alkupera persiste donc depuis l’époque des Guerres de reconquête vaahvas et du Liitto vaahvan d’Orvar Ska Nakvati. Les tribus cherchent rarement à accroître leur territoire sur les régions étrangères car les conquêtes hors des Maahvitts ne présentent aucun intérêt aux yeux du Culte des Sept. Elles se servent plutôt de ces événéments comme de moyens de s’enrichir par la pratique du pillage et de l’esclavage. Les représentants du culte d’Arbitrio trouvés là sont généralement durement réprimés comme un moyen de prouver sa valeur aux autres zaragans et naturellement aux sigurites. Ces raids se sont récemment transformés en véritable guerre dès 512 : la Guerre des Marches, qui a laissé les vaahvas défaits par la Légion Royale et les rajavartis adaarions en 514.
  • Raids inter-tribaux : la tradition de raids inter-tribaux est également très ancrée dans la Zaraga. Elle est antérieure à l’occupation capitaline et a été fortement contenue pendant la période du Thème de Zaraga mais les tribus sigurites de Baenum Sigur ont contribué à la réactualiser. Ainsi, les tribus règlent fréquemment leurs querelles en menant des guerres d’escarmouches qui sont somme toute codifiées par certaines règles encadrant notamment la victoire ou la défaite d’une tribu sur l’autre afin de ne pas occasionner d’éclats de violence inutiles. Les tribus sigurites cherchent par ce moyen à asseoir leur domination sur les tribus zaraganes récalcitrantes à leur prêter allégeance, les tribus zaraganes prouvent leur valeur et les tribus de la Confédération zarègue luttent contre l’influence des sigurites et pour le bon déroulement de leur commerce qui relie le sud de l’Alkupera aux côtes de la Zaraga vers le Royaume d’Eyjarfolk ou l’Archipel des Trombes. Des mercenaires eyjarskas ou plus largement arbitrés sont notamment employés par les tribus zaraganes et zarègues à l’image de Mireia Sacanis en son temps.
  • Tributs d’allégeance : les tributs zaraganes pratiquent très fréquemment des tributs d’allégeance. Cette forme particulière de tribut consiste en un don relativement important de biens en nature (et plus rarement en monnaie) vers une tribu dominante pour reconnaître sa domination et s’assurer de sa protection (ou du moins de ne pas être agressé). Les tribus sigurites pratiquent activement cette forme de tribut en particulier dans les environs de Baenum Sigur tandis que la Confédération zarègue l’applique sur les tribus et les clans mineurs qui la bordent - et se sert par ailleurs de ce moyen pour grossir les rangs de la confédération. Il n’est pas rare que les tribus zaraganes se menacent respectivement en dehors du cadre du conflit qui oppose les sigurites aux zarègues. Une tribu zaragane peut parfaitement reconnaître la supériorité d’une autre. La nature des tributs peut fortement varier : certains donnent une part de leur ressources, d’autres cèdent leurs oberorbaras comme esclaves ou confient des prisonniers faits dans les régions du sud. Les tributs d’allégeance imposés sont généralement négociés et il n’est pas rare que les négociations se concluent par l’enlèvement de membres de la tribu visée qui finiront alors esclaves.
  • Hédonisme et matérialisme : les zaragans vivent majoritairement dans des villages et disposent d’une moindre connexion avec la nature qui les entoure en comparaison avec le reste des vaahvas. Ils sont des êtres pragmatiques et peu tournés vers le mysticisme ou les privations liées à la religion, qu’il s’agisse du Culte des Sept ou du Culte d’Arbitrio. Les règles tribales sont généralement assouplies et la hiérarchie traditionnelle au sein des tribus et des clans est parfois concurrencée par l’apparition de notables locaux qu’ils soient vaahvas ou zarègues) capables de mobiliser des mercenaires vaahvas de toutes origines mais aussi arbitrés comme les eyjarskas et qui disposent d’une véritable puissance économique (notamment grâce à l’agriculture). Les conflits religieux sont fréquents mais la présence des étrangers dans la région est perçue comme inévitable voire bénéfique à bien des égards pour des raisons différentes, à l’exception des sigurites qui réprouvent les étrangers et les oberorbaras sans distinction.
  • Monnaie et monnaie runique : le Thème de Zaraga a tenté d’imposer l’usage de la monnaie aux zaragans sans grand succès. De ce fait, le roye est présent dans la région mais il est associé à la Campagne de Zaraga et à la colonisation impériale et donc peu utilisé. En revanche, les royes sont généralement employés dans les offrandes faites aux Déesses des Sept mers comme preuve d’avoir versé du sang capitalin. L’azalan a une bien meilleure réputation mais son emploi reste assez marginal. Les tribus équestres vahnamaates participent à la diffusion de son usage à chacun de leurs voyages dans la Zaraga, ils les ramènent depuis Uuroggia et ces pièces sont généralement frappées du symbole de la cité.

Récits régionaux

Comme l’ensemble des vaahvas, les zaragans, zarègues et sigurites sont friands des récits légendaires. Cette liste n’est pas exhaustive.

Religion

La région est largement dominée par le Culte des Déesses des Sept Mers qui est pratiqué par la grande majorité des vaahvas et ces derniers y sont pour beaucoup des adorateurs de Huiskutta. Le Temple de Huiskutta concentre d’ailleurs une bonne partie de l’activité religieuse de la région et abrite un grand nombre de thralls et d’autres personnels liés au Temple des Sept.

Le Culte d’Arbitrio de rite adaarion est également présent, en particulier chez les populations eyjarskas mais aussi chez les vaahvas zaragans ou zarègues qui sont parfois des convertis monachistes ou plus rarement phalangistes. Les institutions religieuses du Monastère Adaarion et de l’Ordre phalangiste sont cependant totalement absentes de la région et on y trouve ni commanderie, ni abbaye ni monastère ni maison de charité et pas de missio non plus.

Les tribus sigurites et les vaahvas les plus radicaux exercent une forte pression sur ces arbitrés mais l’essentiel des zaragans et des zarègues font preuve de tolérance à leur égard (avec certaines limites, par exemple, les mariages interreligieux sont extrêmement mal vus et les conversions peuvent toujours constituer des motifs de bannissement en tant qu’oberorbara).

Traditions religieuses locales

  • Offrandes monétaires : les zaragans utilisent fréquemment la monnaie comme offrande destinées aux Déesses des Sept mers, comme par exemple au Temple de Huiskutta. Ils le font avec les azalans mais aussi avec les royes qui revêtent une symbolique encore plus forte puisqu'ils sont généralement pillés dans les Marches. Cette pratique n’est pas du goût des thralls des autres régions des Maahvitts qui y voient une forme de matérialisme propre aux arbitrés selon eux.

Gastronomie et biens typiques

Plats

  • Yahambe : soupe à l’agneau faite à partir de morceaux peu nobles de la viande comme les abats mijotés dans quelques légumes et quelques herbes, principalement des oignons et de la pomme de terre et du fenouil ou de la galéga.
  • Semsdol secs : des pains confectionnés sans levure à base de farine et d’eau dans les fours des villages zaragans. Ils sont particulièrement durs et secs et se conservent très bien pour les voyages. Les tribus équestres vahnamates en sont très friandes lorsque de passage.

Boissons

  • Alcools de contrebande adaarions : les alcools adaarions tels que les bières de monastère, le kaunikaste du Laaksot ou le Jaavini sont très prisés dans la Zaraga. Ils ne sont disponibles que par le biais de pillages ou par les contrebandiers de la Confédération zarègue qui sont les seuls à posséder des contacts dans ces régions, notamment dans l’Alkupera.
  • Thés zaragans : les zaragans sont des adeptes du thé qu’ils appellent “innrennsli”. Ils infusent toutes sortes de plantes disponibles dans la région pour leurs vertus respectives, qu’elles soient thérapeutiques, récréatives ou purement religieuses. Les sigurites ont adopté cette pratique et les zarègues font même le commerce de ces plantes à l’étranger dans le Royaume d’Eyjarfolk ou l’Archipel des Trombes.
  • Oruf gris, bleu ou vert : les éthylistes de la Zaraga qui opèrent dans les villages ont fait une véritable spécialité de l’Oruf, un hydromel très alcoolisé à la qualité variable à laquelle on ajoute une grande quantité de miel, opaque et pâteux. Il en existe une grande variété et on les désigne par des couleurs sans que les boissons ne soient vraiment teintées selon leur nom : gris, bleu ou vert, l’Oruf est parfois aromatisé.
  • Cidre d’Ihena : un cidre répandu dans la Zaraga et produit depuis la petite bourgade d’Ihena sur la côte de la Huiskutta. C’est une boisson forte et très sucrée car la pomme qu’on utilise pour sa concoction est cueillie très tardivement.

Produits

  • Dolkulpe : une sorte de lait fermenté très odorant mais au goût assez raffiné à l’aspect tantôt pâteux tantôt liquide selon les méthodes de préparation. Il est utilisé par exemple pour tartiner les Semsdols secs ou même bu en tant que boisson. On le fabrique traditionnellement dans la plupart des villages zaragans et c’est une boisson associée à la déesse et mer Huiskutta et à la vigueur.
  • Produits de la chasse à la baleine : les produits de la chasse à la baleine, une activité surtout pratiquée au Royaume d’Eyjarfolk, sont généralement disponibles dans les ports de la Confédération zarègue. Du fait de l’interdiction religieuse formelle du Temple des Sept, c’est un point de tension important qui occasionne des heurts avec les eyjarskas.