Utilisateur:Elisée scandella

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Fiche

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Description

Paysan mésique approchant de la quarantaine. Taille moyenne pour poids moyen, le corps marqué par les travaux agricoles et fatigué par les troubles de la Medeva. Porte généralement moustache fournie ou barbe assez négligées. Pommettes et arcades saillantes. Taciturne et méfiant avec l’étranger, volubile et généreux avec l’ami, enclin à la contemplation des petites choses de l’existence et à la spéculation solitaire, amateur de bonne chère sans être glouton, paresseux quand il peut se le permettre.

Compétences

  • Fermier
  • Survie
  • Connaissance (théologie sommaire)
  • Chant


Histoire

De la Medeva à Esperia

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Né non loin de la frontière entre Medeva et Vellabria, selon toute vraisemblance dans une famille de paysans au service d’un latifundio. Au contact des latifundiers et de la communauté rurale, son enfance se passe sans événement majeur et dans un relatif bien être matériel. Il y apprend les travaux des champs, de la vigne et des vergers et en particulier l’art du meunier, tout en bénéficiant de rudiments d’éducation.

Tout cela change avec la Campagne de Medeva où il est confronté à la mort et à la destruction alors qu’il devient à peine un homme. Il perd deux frères et une soeur et erre pour un temps dans le pays alentour, avant de retrouver le reste de sa famille en atteignant Lathoni. La vie reprend son cours et ils parviennent à assurer leur subsistance en prenant part à diverses tâches et grâce à l’entraide entre réfugiés, avant de bâtir une petite ferme et un moulin dont usera une bonne partie du village. Il fréquente la maison de charité locale et se lie avec l’Ennen, renforçant son instruction et découvrant par la même occasion la vie de Théocharès, né au même endroit quelques siècles plus tôt, et qui lui laissera une impression durable. Il côtoie aussi la communauté qadjaride de Lathoni et trouve ainsi deux influences importantes sur sa vision du monachisme et de l’oeuvre d’Arbitrio. Peu après son mariage avec Aspasie, une Lathonne avec qui il a deux enfants, sa mère finit par mourir.

Quelques années s’écoulent durant lesquelles il se fait connaître dans le village pour ses vues excentriques, quoique réunissant un auditoire fidèle, l’occasion d’une tension cordiale avec l’Ennen. Néanmoins, les troubles de ce qui va devenir la guerre d’indépendance de Mesigios commencent à se faire ressentir. C’est en 515 que tout bascule à nouveau, à la suite du siège de la proche Malakasi. A la mi-mai, les Citrinins en déroute pillent Lathoni, village natal de Gonzague Muntaut. C’est sans doute la raison de leur relative retenue mais Elisée, dont l’installation est postérieure au départ de Muntaut, lui aussi chassé par la Campagne, est vu comme un étranger. Son enfance dans un latifundio et sa proximité avec la Vellabria le font en partie caroggian et il est enrôlé de force parmi les Citrinins. Il a du mal à trouver sa place dans ce conflit, partisan modéré d’une indépendance mésigue mais, il est vrai, un peu attaché à l’influence carrogianne.

Son destin se lie alors irrémédiablement à celui des Citrinins, auprès desquels il est principalement en charge des provisions. Il tente tant bien que mal de s’abstenir de participer aux combats qui émaillent leur errance. Sans doute aurait-il pu leur fausser compagnie mais il juge que retourner à Lathoni tant que la région est si agitée, là où les rebelles ne manqueraient pas de le chercher s’ils reprenaient la main, serait mal avisé. Un an plus tard, il participe aux événements de Port-Descan, mené par Gonzague Muntaut. D’abord arrêté, il demeure deux semaines sous bonne garde avec ses compagnons avant d’être libéré par la foule. Quand une bonne partie d’entre eux s’enfuit pour retrouver leur chef hors des murs, il se réfugie au monastère, dont il a vu les moines s’évertuer à ramener la paix dans la ville. Après une autre semaine, Muntaut fait son retour en ville et finit par en acquérir le contrôle par un coup de force auprès du maire. Elisée se mêle de nouveau aux Citrinins dans la confusion ambiante, interdit quant à la suite des événements. Il fréquente le monastère et participe à l’entraide et aux réparations de la ville.

A la même période, Nicodème Makrolettis proclame l’indépendance et, durant le mois de septembre, parcourt la région pour le faire savoir en personne. Le 20 septembre, il rejoint ses troupes devant Port-Descan. Quand il pénètre dans la ville, Elisée est fait prisonnier comme citrinin puis amnistié comme la plupart de ses camarades, en partie grâce à l’intervention des moines. Las et enfin libre de ses mouvements, il reprend la route vers Lathoni avec quelques camarades, non sans avoir pris quelques jours pour faire ses adieux. Hélas, une bande d’Etaireias zélés les ayant suivis depuis Port-Descan les prend en embuscade, considérant que Makrolettis s’était montré trop clément. Elisée est alors fait prisonnier et réduit en esclavage sans avoir pu rejoindre son foyer.

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Comme le grain dans le vent

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C’est au crépuscule qu’Elisée atteint les ruines qu’il avait aperçues plus tôt, lors de sa fuite hagarde à travers la campagne. Il ignorait ce qu’il était advenu de sa famille après que la troupe avait donné l’assaut contre le latifundio. S’agissait-il de légionnaires ou des mercenaires de li Vespucci ? Il n’avait pas pris le temps de se poser la question. L’obscurité naissante sur la plaine lui donnait l’impression que le monde se rétrécissait autour de lui pour bientôt l’absorber dans les ténèbres, seul qu’il était. Les pauvres murs où il avait trouvé refuge prenait l’air d’une cellule et avec le relâchement de l’effort vint le désespoir.

Il entreprit d’allumer un feu et sortit de sa besace préparée en hâte quelques koulourakis, un pain et un fromage. Les flammes qui venaient lécher les pierres jouaient sous ses yeux des saynètes d’ombres toujours changeantes. Il mangeait sans y penser, laissant son regard s’élever vers le ciel sur le dos des volutes de fumée. Il passa d’étoile en étoile, interrompu de temps à autre par les masses sombres et rapides des nuages poussés par le vent. Ce même vent balançait mollement les ailes du moulin en piteux état et il s’arrêta soudain sur la lune qui venait d’apparaître, presque pleine et lumineuse.

Les ailes se mirent à tourner pour de bon, la voilant pour la découvrir à nouveau, puis encore et encore. Il voyait Arbitrio fermer sa paupière sur son sort, indifférent, la rouvrir avec bienveillance, pour la refermer aussitôt. Il se reporta sur le feu et c’est alors les hommes qu’il vit, les oreilles pleines du crépitement de leurs ambitions qui consumaient tout. Et pourtant, il y réchauffait ses membres engourdis. Il finit son repas frugal et tenta tant bien que mal de trouver une position confortable. A leur tour, ses yeux se fermèrent sur le spectacle d’une araignée qui escaladait sa main et un sommeil agité vint le trouver.