État libre de Mesigios

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Mesigios et la principauté de la Ribada sont deux petits territoires situés au sud du Royaume Central, à la frontière Caroggiane. Bien que dominées par leur imposant voisin, Mesigios et la Ribada possèdent chacun une culture locale et une société organisée différemment du Royaume. Depuis la guerre d’indépendance, le Royaume Central a fait comprendre manu militari qu’il ne tolérerait aucune dissidence - tout en leur accordant une certaine autonomie. Ainsi, la population y est fracturée, haïssant ou soutenant le Royaume Central. Patriotisme réprimé, fierté identitaire discrète ou loyauté exacerbée envers le Royaume dont ils estiment faire partie, ces petits états survivent bon-gré mal-gré à travers les intrigues politiques des nations plus puissantes - le tout sur fond de crainte, le long des côtes, des raids régulièrement organisés par les écumeurs ocolidiens.


Attention le background de cette nation risque d'évoluer après la création de votre personnage
Si votre personnage vient de cette nation, il sera au fait du conflit plutôt violent l’opposant au Royaume Central. cette nation subit actuellement de lourds assauts de la part des légions Capitalines.

État libre de Mesigios
Eleftheri katastasi tou Mesigios

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Administration
Forme de l'État Autocratie informelle
Capitale Branne (de fait)
Dirigeant Nicodème Makrolettis
Religion Monachisme
Monnaie Roye et Azalan
Langue officielles Mesigue
Capitalin
Géographie
 
Démographie
Population totale 500.000
Gentilé Mesigue / Medevan(ne)
Présence qadjaride
Histoire
Liste non-exhaustive









Territoire

Territoires revendiqués par l'Etat libre de Mesigios (attention, cette carte peut subir des changements en fonction de l'évolution de la guerre d'indépendance).
L’État libre de Mesigios est actuellement en train de combattre une guerre d’indépendance et son territoire n’est donc pas fixé. Il s’étend cependant sur la majorité de la région de Medeva, moins le territoire d’Indubal, et des bandes de terre dans les régions de Galdyr et de la Vellabria. Le contrôle de Mesigios s’étend aussi théoriquement sur les îles d’Apovi et Nikonisi.

Principales villes

Attributs

Nom

Le nom de l’Etat de Mesigios est un point de contentieux entre les indépendantistes et le reste du continent. Bien que le nom de Medeva ait été utilisé durant des siècles pour désigner la région et ses habitants, la langue locale a toujours utilisé le terme de “Mesigios”, que l’on peut traduire par Entre-terre, Moyenne-Terre ou Terre-moyenne. Historiquement, le terme de Medeva est apparu pour la première fois dans les chroniques historiques de l’Empire Qadjaride et de l’Empire Suuri. Lors de la guerre d’indépendance de Mesigios, Nicodème Makrolettis rend à son nouvel état son nom d’origine.

Les mesigues sont généralement appelés medevans à l’étranger. Ils reçoivent aussi parfois le sobriquet de “mésange” à cause de la proximité du nom et de la grande quantité de mésanges dans la région de Medeva.

Emblème

Emblème mesigue

L’emblème de Mesigios est un entrelacement de lignes se croisant à la diagonale. Traditionnellement, les couleurs choisies sont le pourpre mesigue, descendant de gauche à droite, et le jaune, ascendant de gauche à droite. L’emblème est parfois qualifié d’emblème entrelacé.

Symboles

  • Entrelac de rubans aux deux couleurs mesigues (le jaune et le pourpre mesigue)
  • Mésange : symbole traditionnel des Mesigues.
  • Barre mesigue : moins utilisée depuis l’indépendance, la barre diagonale bleue (généralement appliquée sur l’emblème du Royaume Central) servait de symbole usuel et légal pour la province de Medeva.

Historique

Mesigios constitue la première forme d’état indépendant dans la région de Medeva depuis 900 ans.

En l’an -374 avant le calendrier impérial, la région fut conquise et colonisée par l’Empire Qadjaride, qui y établit le Potentat de Medeva, le centre de son influence sur le continent. Le Potentat fut ravagé en l’an 54 lors de deux invasions simultanées de l'Empire Central et de la Terrenarchia. Alors que le massacre des Qadjarides commença en 56, les Medevans furent nombreux à cacher ceux-ci ou à leur venir en aide, leur permettant de survivre. La région de Medeva fut alors partagée entre les deux états, avec le fleuve Alcontin pour rontière. En 67, une gigantesque révolte d’esclaves éclata sur la rive terrenarchique, mais elle s’étendit à la partie capitaline. En 69, l’Empire Central prit le contrôle de la totalité de la région et la constitua en province impériale.

A partir de l’an 109, l’empereur capitalin Pryest de Maguaise autorise la colonisation de Medeva, afin de renforcer son contrôle sur la région. En 150, le droit est élargi à certains habitants de la Terrenarchia. Des colons commencent donc à s’établir sur des lopins de terre vides ou inutilisés.

En 198, le port d’Indubal est fondé et devient le nouveau chef-lieu de la province de Medeva. C’est aussi à cette époque que la région est convertie au monachisme, notamment avec l’aide du moine vaelta Théocharès, bien que l’Ancienne Foi y conserve longtemps une influence avant de s’éteindre.

En 245, des tensions éclatent entre colons capitalins et vellabriais dans la région des Trassèdes. Le conflit durera deux ans avant de s’apaiser et sera connu sous le nom des Tragiques des Trassèdes. L'événement cause la fin des lois de colonisation. À la même époque, la diaspora qadjaride sort de son isolement et devient progressivement un acteur majeur de la vie medevanne.

En 258, la pointe nord-ouest de la région de Medeva, la Ribada, devient la Principauté de la Ribada avec Lampekastro pour capitale, afin d’accueillir l’exil de Guillaume II le Bon, empereur capitalin destitué.

En 337, la région de Medeva subit une invasion menée par Epilègue et le Royaume d’Ocolide. L’événement le plus connu de cette guerre est le siège d’Indubal qui s’achève en 339. C’est à cette époque qu’apparaissent les Etaireias.

Le quatrième siècle est marqué par des rachats de terre par de riches colons venus de la République vellabriaise. Ces événements provoquent des tensions qui culminent au cours de révoltes paysannes appelées Tragiques des Trassèdes, de 365 à 367. A la fin du conflit, les terres sont rachetées par la province, qui les redistribue, restaurant ainsi la paix pendant plusieurs décennies.
A partir de l’an 412, l’est de Medeva voit à nouveau commencer des achats de terres par de riches caroggians, d’abord à la frontière, pour étendre des latifundios existant dans la Vellabria. La pratique est d’abord marginale, toujours affectée par le souvenir des Tragiques des Trassèdes. Au fil des décennies, les achats deviennent plus fréquents et des domaines medevans commencent à être établis par des Caroggians, qui les font reconnaître comme latifundios. Cette nouvelle colonisation provoque des tensions entre anciens et nouveaux colons mesigues. Ces tensions sont à l’origine de la Campagne de Medeva en 497.

Situation actuelle

Après la Campagne de Medeva, le gouverneur Nicodème Makrolettis a mené une politique de reconstruction, fondant Branne, et s’est fait connaître comme un dirigeant impétueux, autoritaire, mais volontariste et efficace.

Les côtes de Mesigios ont également été largement affectées par la hausse de la piraterie et les attaques côtières d’écumeurs lors de la guerre des mers ocolidiennes, durant laquelle l’armée de Makrolettis et les Etaireias ont beaucoup combattu pour tenter de maintenir la sécurité côtière.

Lors de la guerre de succession capitaline, Makrolettis reste neutre durant le conflit, mais soutient ouvertement la rébellion de Rose Hedin en 513. Après la défaite de celle-ci, il ne reconnaît pas Thybauld de Fauxvelles comme Roi. C’est durant cette période que commence l’indépendance de Mesigios.

la guerre d’indépendance de Mesigios, fait rage et s’intensifie de plus en plus depuis début 520. Les grandes nations de l’Ancien-Monde restent officiellement neutres face à ce conflit, qu’ils considèrent comme interne à La Capitale. De Fauxvelles a décidé d’investir beaucoup plus de moyens dans cette guerre, cherchant à reprendre le contrôle sur toutes les régions capitalines ayant pris une certaine indépendance afin de réunifier sa nation et de pouvoir se concentrer sur l’exploration de l’Outre-Frontera, pour devancer la République Marchande de Caroggia.

Lois et organisation politique

Nicodème Makrolettis

Nicodème Makrolettis est l’actuel chef de Mesigios, l’ancien gouverneur provincial de Medeva et l’initiateur de la guerre d’indépendance de Mesigios. Son titre officiel n’est pas encore déterminé, mais il est parfois appelé “gouverneur”, “le libérateur” ou “Eleftherotís” (libérateur en mesigue).

Nicodème est un personnage charismatique, autoritaire, mais très populaire au sein de la population.

Entités politiques

Depuis le début de l’indépendance, les seules autorités officielles de Mesigios sont les personnes de Nicodème Makrolettis, ses proches et le prince de la Ribada.

Administration

Autrefois organisée comme une province du Royaume Central, et donc gérée par l’Ordonnance, la province de Medeva a vu relativement peu de changements depuis le début de l’indépendance. La plupart des fonctionnaires d’origine mesigue sont restés en place. Les autres, principalement des Capitalins, ont été largement purgés, mais certains sont restés en place grâce à la protection d’amis fonctionnaires, de Grands ou par ordre de Makrolettis.

Au sein de la Principauté de la Ribada, l’administration n’a pas connu ce changement et demeure gérée par des fonctionnaires au service direct du prince de la Ribada.

Pouvoir urbain

Techniquement, les villes mesigues sont encore administrées à la manière capitaline, avec un gouverneur urbain, entouré d’un collège d’échevins, désormais mesigues, nommés par le pouvoir provincial. Cependant, le pouvoir des villes est aujourd’hui largement occupé par les Grands et leurs proches, depuis la fuite des riches colons et nobles.

Les deux exceptions sont Branne, où le collège d’échevins est directement sous l’autorité de Nicodème Makrolettis, et Lampekastro, où le prince occupe la place dominante.

Pouvoir rural

Comme les villages du Royaume Central, les villages mesigues sont gérés par un maire, nommé par le pouvoir central (anciennement l’Ordonnance), ou le prince, dans le cas de la Principauté de la Ribada. Le maire gère les affaires locales avec l’aide de quelques assistants et esclaves. Dans les villages plus importants, ces places sont occupées par des Grands ; mais dans les plus petits, le pouvoir revient généralement à un habitant recommandé par un Grand de la région.
Certains villages, où la majorité ou l’ensemble des habitants sont membres d’un clan qadjaride, sont généralement sous l’autorité d’un T’rin, l’un des membres de celui-ci, qui est alors nommé maire aux yeux de l’administration.

Lors de l’indépendance, les villages qui étaient gérés par des maires capitalins (voire caroggians) virent souvent de violentes révoltes éclater contre ceux-ci.

Militaire

Armée

Armée mésange

La principale force armée dans la région de Mesigios est l’armée personnelle de Nicodème Makrolettis, surnommée l’armée mésange. Celle-ci constitue un assemblage hétéroclite, composé d’une partie des légionaires de la province de Medeva, de survivants de l’armée de Rose Hedin, de miliciens patriotes, de volontaires mesigues ou ribadans et de divers personnages particuliers, comme sa garde rapprochée de praes et de fidèles.

L’armée de Makrolettis ne constitue pas une force uniformisée, et chaque groupe qui la compose est sous la direction de chefs, directement fidèles à Makrolettis.

Etaireias

Les Etaireias sont de petites troupes de mercenaires formées depuis le début du colonialisme caroggian dans la région de Medeva, mais ils sont devenus bien plus importants dans les années qui précédèrent la Campagne de Medeva et après celle-ci, leurs rangs étant gonflés par des vétérans, habitants ruinés et déserteurs.

Les Etaireias jouent des rôles multiples : protection de domaines agricoles, vandalisme commandité, déplacement discret de clôtures, maintien de l’ordre, protection contre les raids ocolidiens sur les côtes. En cas de désoeuvrement, il n’est pas rare de les voir brigander, et beaucoup de propriétaires terriens rémunèrent parfois les Etaireias simplement pour avoir la garantie qu’ils ne s’en prendront pas à eux. Les Etaireias sont notoirement d’allégeance très lâche et servent le Royaume Central, la République marchande de Caroggia ou Mesigios depuis le début de l’indépendance.

Garde Princière de la Ribada

La Garde Princière de la Ribada participe à la défense de Mesigios depuis l'union de Mesigios et de la Principauté de la Ribada en 516. Cependant, le gros des forces princières restent affectées à la défense de Lampekastro et de la Ribada.

Sécurité locale

Les villes entretiennent parfois une garde locale, tandis que les villages se reposent généralement sur une milice composée d’habitants locaux. Dans les deux cas, un soutien peut être apporté par des etaireias (lesquels participent parfois aussi aux troubles), ou plus rarement, par les troupes de l’autorité locale (la Légion Royale avant l’indépendance, l’armée de Makrolettis après celle-ci, et l’armée princière sur le territoire de la principauté de la Ribada).

Depuis la Campagne de Medeva, la sécurité dans la région de Medeva est très faible, à l’exception du territoire de la principauté de la Ribada, où la sécurité est relativement bonne.

Situation militaire

Le territoire de Mesigios est aujourd’hui plongé dans sa guerre d’indépendance, un conflit interne qui n’a jusqu’ici pas débouché sur des batailles majeures. Certains actes de rébellions, de brigandages et d’émeutes de la part des Grenatins ou des Citrinins ont parfois encore lieu.

Le territoire de Medeva est instable, depuis la Campagne de Medeva en 497, à cause de heurts entre colons et locaux, mais aussi entre colons capitalins et caroggians. Des brigands ont continuellement agité la région. Bien que les troupes provinciales patrouillent et que certaines villes engagent des etaireias, l’insécurité n’a jamais disparu, et ce d’autant plus que des etaireias désoeuvrés se tournent généralement eux-mêmes vers le pillage, l’extorsion ou d’autres formes de brigandage.

En outre, les côtes voient un grand nombre d’attaques d’écumeurs et franc-marins ocolidiens, mais aussi des activités d’échoueurs mesigues.

Religion

Mesigios n’a pas de religion officielle, mais est très largement dominée par le culte d’Arbitrio de rite monachiste. Mesigios connaît également de nombreuses petites superstitions et traditions locales kaitusianistes, notamment inspirées par la mythologie du culte qadjaride et les sorciers qadjarides. La chose ne choque cependant pas les plus fervents croyants, et les moines mesigues sont notoirement assez laxistes dans le respect du dogme religieux.
La deuxième religion est le culte qadjaride, pratiqué par les nombreux qadjarides vivant sur le territoire de Mesigios. Il existe de petites minorités religieuses, çà et là, à cause de l’immigration, de l’esclavage et de quelques cas individuels.

Historiquement, la religion n’a eu qu’une influence très distante dans la région de Medeva, et les mesigues tendent à considérer la religion comme une affaire personnelle, même si beaucoup d’entre eux sont de fervents croyants.

Traditions religieuses spécifiques

  • Le bûcher funéraire est parfois pratiqué à la place d’un enterrement.
  • Les mesigues en deuil reprennent les traditions de l’hommage mesigue (voir section traditions) avant et après les funérailles, et suivent donc le rite du deuil.
  • Au cours des mariages, la famille et les amis des mariés doivent décorer la porte de la maison des mariés avec divers ornements, comme des fleurs ou de petites décorations.
  • L’autel familial des paysans mesigues comporte également divers objets issus de leurs champs ou productions, afin de promouvoir, selon les moments, la fertilité du sol ou la fertilité familiale. Cette tradition s’étend parfois à certains artisans, qui considèrent ainsi que la piété de leur famille protège la prospérité de leur travail.
  • Sur les côtes, il est courant pour les habitants de graver un oeil d’Arbitrio sur leur porte, afin d’invoquer la protection d’Arbitrio contre les tempêtes, de garder un oeil sur d’éventuels membres de la famille partis en mer, ou de se préserver contre une incursion ocolidienne.
  • Bénédiction des champs : rite désuet ailleurs, la bénédiction des champs est très populaire dans la région de Medeva.
  • Dyspistia : forme de feu de joie religieux, typiquement organisé en temps de guerre ou sur les côtes.

Économie

L’économie de Mesigios possède une longue histoire de manque de prospérité et de contrôle extérieur.

L’activité la plus importante des Mesigues est l’agriculture. Les Mesigues ont de tout temps beaucoup travaillé la terre. De plus, à cause du colonialisme capitalin et caroggian, des paysans métayers mesigues ont souvent dû travailler dans des domaines capitalins ou caroggians. Ces changements constants ont contribué à créer une grande expertise des paysans mesigues, dans une variété de plantes, de céréales et d’arbres. Les plus importantes cultures sont la production d’olive (et d’huile), de raisins (et de vins), de légumes, de céréales et de plantes à teintures.
La pêche constitue une importante activité, mais celle-ci est très dangereuse dans l’ouest à cause des écumeurs, et la pêche en haute mer est donc une activité très limitée. Ainsi, les principaux ports de pêches sont situés dans le sud-est, à Epidamnos, Port-Descan, Streidormos, ainsi qu’à Indubal ou Lampekastro, où des flottes militaires patrouillent plus régulièrement. On pêche également beaucoup le long de l’Alcontin.
L’activité minière est présente surtout dans le nord-ouest et dans les Alcontes, avec Thorikos et Malakasi comme principaux centres miniers. Dans le sud, on peut trouver de nombreuses carrières de marbre (tout particulièrement autour de Port-Descan, Lathoni et Epidamnos), même si la plupart est aujourd’hui à l’arrêt, car beaucoup d’entre elles ont appartenu à des colons caroggians. Les autres carrières de pierre sont plus rares, et la pierre medevane est peu réputée en construction.
L’exploitation forestière fait aussi vivre de nombreux mesigues dans le nord-ouest, ainsi qu’autour d’Epidamnos.

L’artisanat mesigue est peu développé. On y trouve tous les métiers, mais généralement, les mesigues le pratiquent de manière utilitaire et pour la consommation locale. La plupart des meilleurs artisans vit en fait à Indubal, en dehors du territoire de Mesigios, mais où les opportunités économiques sont plus importantes. La métallurgie est surtout présente à Indubal, Lampekastro, Malakasi et Thorikos. La poterie est très développée, grâce aux larges quantités d’argiles sur les rives de l’Alcontin. La fabrication de teintures de basse qualité est également très importante et permet à Corrios d’abriter un grand nombre de tisserands. Une forme d’artisanat, pour laquelle les Mesigues sont renommés, est la sculpture des “Koquineries”, des oeuvres d’art en bois rouge, fabriquées le plus souvent à Amorion.

Mesigios est une région assez peu développée et les services de qualité y sont rares. Les religieux sont ainsi les principaux fournisseurs de soins ou de services savants en dehors d’Indubal. Les clans qadjarides nomades fournissent également des services variés, comme l’apothicairerie. Lampekastro échappe également à cette situation en abritant plusieurs individus lettrés, attirés par la réputation romantique de la Principauté de la Ribada.
Les arts sont présents un peu partout, avec de petits artistes modestes. Toutefois, la plupart des artistes mesigues, avec un véritable talent ou de l’ambition, émigrent à l’étranger ou s’installent à Lampekastro, qui est le principal lieu de culture en Medeva et Galdyr.
Enfin, Mesigios n’offre que peu d’opportunités en matière bancaire et financière, les institutions étant limitées à Indubal, sous contrôle caroggian ou lampekastrain.

L’essentiel du commerce medevan passe par la ville d’Indubal, qui constitue le seul port commercial majeur de la région. Toutefois, le port est surtout un lieu de passage pour les navires faisant la liaison entre les ports de la Vellabria et ceux des Grands Fleuves. Le commerce naval et terrestre medevan a donc toujours été une activité peu développée, principalement centrée sur l’exportation des excédents locaux (principalement des teintures peu coûteuses, des produits du sol, des minerais et du bois), et les petits échanges entre villages et villes locaux. Les marchands mesigues sont ainsi rarement riches, mais plusieurs tentent cependant leur chance sur les routes et les mers.
Le réseau commercial qadjaride joue un rôle important dans la vie économique de la région, les qadjarides sont ainsi souvent une part importante des marchés locaux. A l’inverse, la contrebande ocolidienne est absente à cause de l’hostilité des ports de la région de Medeva aux Ocolidiens. Il arrive parfois que des Mesigues (ou des Medevans d’autres origines) et des contrebandiers ocolidiens tentent de mettre en place un marché noir éphèmère quelque part sur la côte, mais ils tiennent rarement plus de quelques jours avant que des brigands medevans, des Etaireias ou des agents d’une quelconque autorité ne fondent sur eux.

Monnaie

Mesigios n’a pas établi à ce jour de monnaie propre. Les monnaies en circulation sont les monnaies capitaline et caroggianne. La principauté de la Ribada presse quant à elle ses propres Royes, marqués du visage du Prince.

Esclavagisme

L’esclavagisme dans la région de Medeva est pratiqué comme peine par les autorités à la manière capitaline, mais les esclavagistes y sont encore plus méprisés qu’ailleurs, à cause de leur participation dans les colonisations capitalines ou caroggiannes. Depuis la Campagne de Medeva, l’un des plus importants esclavagistes de la région est devenu un symbole de haine pour les Mesigues : Malakias Anasqua, un mesigue ayant fait fortune en vendant des mesigues comme esclaves, et faisant tout ce qui est en son pouvoir pour se faire passer pour un Caroggian.

Société

Elites

Les Grands de Mesigios

Les Grands de Mesigios (ou Grands de Medeva, pour ceux qui ne reconnaissent pas Mesigios) se composent de riches mesigues, qui sont parvenus à s’établir dans les hautes sphères de la société dans la région de Medeva, mais sans pour autant entrer dans l’aristocratie caroggianne ou la noblesse capitaline. Au sein du Royaume Central, seuls les Grands pouvaient généralement espérer acquérir une fonction non-subalterne au sein de l’Ordonnance ou des armées.

Les familles de Grands sont en petit nombre et possèdent une très large influence. Bien que n’ayant pas de privilèges légaux, leur conseil est recherché, et ils jouent un rôle d’arbitres, de conseillers et de protecteurs envers les familles mesigues qui leur rendent hommage. Certains d’entre eux possèdent aussi une certaine influence sur certains capitaines Etaireias, ce qui ajoute à leur autorité.

Depuis le début de l’indépendance, les Grands commencent à s’imposer comme la nouvelle élite du jeune état de Mesigios.

Nobles capitalins

Bien qu’aujourd’hui la plupart ait fui, il existait dans la région de Medeva un petit nombre de nobles capitalins (dont quelques rares mesigues anoblis). Ceux-ci vivaient généralement dans de grands domaines agricoles, un peu à la manière des latifundios caroggians. Les nobles capitalins sont peu appréciés parmi les Mesigues, à cause de l’attitude de plusieurs d’entre eux, qui considéraient les Mesigues comme des provinciaux corvéables à merci, ne payaient pas leurs dettes ou rémunérations envers leurs employés locaux, importaient des esclaves pour travailler la terre, ou payaient des Etaireias pour étendre leur domaine, imposer leur idée de la loi ou éloigner les Mesigues trop récalcitrants.

Colons riches ou Epoikon

Les colons riches, généralement appelés “Epoikon”, constituent un ensemble de colons, caroggians ou capitalins, qui s’installent dans la région de Medeva et utilisent leur fortune pour s’acheter de larges domaines ou se faire bâtir des manoirs. Ils ont souvent les mêmes pratiques que les Nobles capitalins, mais pas leurs privilèges, et sont souvent tout aussi mal vus, voire plus mal encore.
Depuis la Campagne de Medeva, leur nombre a fortement décru, mais ceux-ci se sont montrés encore plus agressifs dans leur emploi d’etaireias et d’autres mercenaires pour se protéger des Mesigues, dont ils se méfient.

Religieux

Les religieux mesigues sont généralement des gens du cru, même si on peut y trouver des capitalins ou des caroggians. Ce sont habituellement des personnages issus des classes modestes, et notamment de la paysannerie. Pour ceux-là, devenir moine est souvent une façon de s’extraire de la misère. On peut cependant aussi y trouver des cadets de familles de Grands de Mesigios. Ceux-là peuvent généralement bénéficier d’une éducation supérieure dans un monastère plus riche, avant de revenir occuper des fonctions plus importantes dans les monastères de Medeva.
Les religieux mesigues ont la réputation d’être assez laxistes dans l’application des dogmes de la foi, d’être très tolérants vis-à-vis de la diaspora qadjaride et d’avoir une attention particulière pour les paysans.

Ekeina

Ekeina est un terme relativement récent signifiant “ceux-là” en mesigue. Il désigne un ensemble de personnages au service (ou prétendant l’être) de Nicodème Makrolettis et qui profitent du flou, entourant l’état des lois et de l’organisation du pouvoir dans le nouvel état de Mesigios depuis l’indépendance, pour intimider, faire pression, prélever des “taxes” supplémentaires, se faire verser des pots-de-vin ou simplement bénéficier de traitements de faveur.

Les plus riches sont parfois des Grands ou d’anciens personnages importants qui se sont ralliés à la cause indépendantiste. On trouve cependant aussi un grand nombre d’Ekeinas plus modestes parmi les gardes, l’administration, les mercenaires, les marchands, etc.

L’opinion à leur sujet (rarement évoquée devant eux, par prudence) varie entre le mépris, la moquerie ou encore le sentiment qu’ils sont des traîtres envers l’idéal de Makrolettis. Pour d’autres plus cyniques ou fatalistes, ils sont simplement les remplaçants des colons caroggians et capitalins.

Population

Ribadans

Les Ribadans sont les habitants de la Principauté de la Ribada. La majorité d’entre eux est mesigue, avec une minorité de Galdyris et de Capitalins. La richesse relative de Lampekastro et la stabilité de la principauté permettent aux Ribadans d’accéder à n’importe quel métier. L’éducation leur est également plus aisément accessible. Toutefois, la vie est chère au sein de la principauté, et beaucoup ont du mal à y vivre correctement.

Paysans mesigues

Les paysans mesigues constituent l’ensemble des Mesigues vivant dans les villages et la campagne. Les plus chanceux d’entre eux vivent comme artisans dans les villages, ou possèdent leurs propres terres dans des parties moins convoitées de Medeva. Les autres, cependant, vivent le plus souvent comme paysans métayers, en travaillant sur les terres d’autrui ou de riches colons. Les plus malchanceux travaillent comme saisonniers ou ont été expulsés de leurs terres par des rachats ou des troubles.
Pour les paysans, la seule chance d’ascension sociale est de devenir moine ou de tenter sa chance comme Etaireia (voire d’entrer dans la Légion Royale ou la Flotte Royale, avant l’indépendance). D’autres encore tentent d’émigrer hors de Medeva.

Citoyens mesigues

Les citoyens mesigues constituent l’ensemble des Mesigues vivant dans les villes. La plupart d’entre eux sont des artisans ou des fournisseurs de service. Rares sont ceux qui ont la chance d’obtenir une éducation, mais certains y parviennent, le plus souvent avec l’aide des moines. La vie dans les villes n’est cependant pas aisée, à cause des troubles dans la région.
Pour les citoyens, les meilleures chances d’ascension sociale sont d’émigrer vers Indubal ou Lampekastro, où les opportunités sont plus importantes, ou d’entamer leur noviciat pour devenir moines.

Vieux capitalins ou Kapitalikos

Les Vieux capitalins, aussi appelés Kapitalikos en mesigue, sont des colons installés dans la région de Medeva depuis des siècles. Généralement assez modestes, ils sont considérés comme des Mesigues et partagent la même situation que les paysans et citoyens mesigues. Avant l’indépendance, ils bénéficiaient cependant de plus de facilités pour entrer dans l’Ordonnance.

Colons pauvres

Les colons pauvres sont un ensemble de Capitalins et de Caroggians ayant émigré dans la région de Medeva, mais sans disposer d’une fortune. Ces colons pauvres sont généralement des artisans, des agriculteurs ou des travailleurs, qui servent comme saisonniers ou s’installent péniblement dans certains villages. N’étant pas véritablement soutenus par leur état d’origine ou leurs compatriotes plus riches, ils partagent la vie des Mesigues. Contrairement aux Vieux capitalins et aux métèques, il existe parfois certaines tensions avec les Mesigues, mais moins qu’avec les colons riches.

Qadjarides

Les Qadjarides appartiennent pleinement à Mesigios. Ainsi, déjà sous le Royaume Central, l’administration medevanne reconnaissait l’existence légale des clans qadjarides, et appliquait des lois spécifiques à leur situation, notamment le droit pour les nomades de s’établir légalement sur des terres en friche, à condition de verser une taxe ou de fournir quelques services pour la mairie locale. Les Qadjarides peuvent également occuper des fonctions administratives. Enfin, le Rais d’un clan a le droit de s’exprimer à un procès, si un membre de son clan est accusé par la justice.

Métèques

Le terme de métèque désigne l’ensemble des étrangers n’étant ni qadjarides, ni des colons capitalins ou caroggians, ni des nobles. Ils ne subissent pas de restriction particulière mais ne bénéficient généralement pas de beaucoup d’opportunités. Par contre, lorsqu’ils sont de passage ou viennent d’arriver dans un lieu, ils peuvent souvent compter sur l’hospitalité des habitants.

Misère sociale

La vie dans la région de Medeva peut être très difficile. Depuis la Campagne de Medeva, la région est très agitée et peu sûre, aussi bien dans les terres, où les brigands et Etaireias constituent une menace véritable en dehors des villes et gros villages, que sur les côtes, où les attaques d’écumeurs ocolidiens sont fréquentes.

Malgré la fertilité de la région, les disettes sont assez nombreuses, et la malnutrition est courante. Beaucoup d’habitants sont contraints de cultiver des plantes, destinées à l’exportation par les riches propriétaires terriens, plutôt qu’à nourrir.

Enfin, la vie pour un Mesigue était aussi fortement compliquée du temps d’avant la guerre d’indépendance de Mesigios, à cause du manque de moyens de l’administration et de la justice, de leur lenteur, de leur manque d’efficacité, voire de leur corruption. L’indépendance n’a en rien amélioré les choses sur ce plan, à cause de l’incertitude et de la peur de certains de s’en remettre aux agents de Nicodème Makrolettis, au cas où celui-ci serait un jour écrasé par les armées capitalines ou caroggiannes.

Populations

Mesigios est un état diversifié, malgré le fait que les Mesigues y soient majoritaires. On y trouve des Capitalins (principalement dans le nord-ouest), des Galdyris, des Caroggians (principalement dans le sud-est), ainsi qu’un grand nombre de qadjarides.

Situation qadjaride

La diaspora qadjaride a toujours été très présente dans la région de Medeva et y a toujours vécu en harmonie avec les Mesigues. La majorité des qadjarides présents sont des chorikaves, mais on peut trouver des Angastins dans le sud et l’est de la région.

Culture

  • Chant : la culture mesigue est très portée sur le chant.
  • Clientélisme : le système clientéliste du Royaume Central est également présent dans la région de Medeva, où il s’est aussi appliqué aux latifundiers dans le sud-est jusqu’à la Campagne de Medeva, et aux Grands de Mesigios.
  • Couleurs : les pigments étant disponibles à bas prix dans la région de Medeva, les Mesigues ont développé un grand goût pour la couleur. Ainsi, ils aiment à porter des vêtements colorés, et les bâtiments sont nombreux à être plâtrés et peints de diverses teintes.
  • Débrouillardise : les Mesigues ont la réputation d’être particulièrement débrouillards et de s’adapter à toute situation. Ce trait a une base dans le fait que les Mesigues sont habitués à une situation constamment changeante et à la nécessité de se débrouiller en dehors des institutions.
  • Hospitalité : les Mesigues mettent un point d’honneur à se montrer accueillants et les voyageurs peuvent généralement espérer recevoir un bon accueil et un abri pour la nuit, même s’il s’agit d’une étable ou d’une place dans une grange. Cette tradition est plus limitée dans les villes.
  • Indépendantisme: les Mesigues sont généralement attachés à l’idée qu’ils forment un peuple bien distinct de ses voisins. Pour certains, cela implique une adhésion à l’actuelle guerre d’indépendance de Mesigios. Pour la majorité, cela signifie surtout que les Mesigues mettent un point d’honneur à rappeler qu’ils ne sont ni caroggians, ni capitalins, ni galdyris, ni qadjarides. Une minorité soutient au contraire les Grenatins ou les Citrinins.
  • Mélancolie : de nombreux Mesigues sont parfois atteints d’une profonde mélancolie, liée à la rude situation de leur région affectée par une longue histoire de pauvreté, aux nombreux conflits ayant frappé la région, aux attaques côtières des écumeurs, au mauvais fonctionnement de l’administration et de la justice, au banditisme et aux vexations provoquées par les colons caroggians et capitalins. Il existe ainsi de nombreux dictons et proverbes exprimant une forme de fatalisme et l’idée de “c’est ainsi”.
  • Sensibilité linguistique : les Mesigues sont particulièrement pointilleux sur le fait d’utiliser les noms mesigues de leurs villes et localités et tolèrent mal d’entendre leur nom capitalin ou caroggian.
  • Symbole de la mésange : originellement un cliché capitalin (et ensuite caroggian) à l’encontre des Mesigues, à cause de la proximité entre les deux mots et du grand nombre de mésanges dans la région de Medeva, les Mesigues ont souvent été comparés à ces oiseaux. L’animal en est devenu très apprécié, et beaucoup de Mesigues revendiquent aujourd’hui cette comparaison avec affection.
  • Tolérance : en dehors des questions de la langue et des terres, les Mesigues sont un peuple avec une longue tradition de tolérance culturelle et religieuse.

Langue

La question de la langue a toujours été très délicate dans la région de Medeva, où la capitalinisation n’a jamais produit ses effets, mais n’a jamais véritablement cessé non plus. Les Mesigues parlent tous le capitalin, mais la majorité parle aussi le mesigue, une langue oubliée qui n’a jamais été adoptée par les colons, qu’ils soient Capitalins ou Caroggians. Le fait de parler mesigue est ainsi l’un des principaux signes de ralliement des Mesigues.
La Diaspora qadjaride étant fortement présente dans la région, le lexique mesigue s’est enrichi de plusieurs termes d’origine qadjaride.

Traditions

  • L’Afthonie : l’Afthonie est une fête ayant lieu au milieu de la saison de Brumaire. Durant cette fête, un arbre est choisi et décoré par la communauté. Chacun y amène une chose qu’il a réalisée ou produite, le plus souvent de la nourriture, de manière discrète ou masquée. Si l’arbre d’abondance, comme il est nommé, est richement entouré, la Nivôse sera douce. Si, au contraire, les habitants ont été pingres et que l’arbre n’est entouré de rien, ce sera une année de disette. Une fête a lieu durant la nuit pour interpréter la richesse de l’arbre et tenter de conjurer (ou de renforcer) le sort par une fête joyeuse. La tradition, très ancienne, veut aussi que les cadeaux de l’arbre d’abondance puissent être pris par les plus pauvres le lendemain. Dans la plupart des cas, les cadeaux sont réunis par les moines et distribués de manière charitable.
  • La baraiague : fête ayant lieu durant la première pleine lune de décembre. Cette festivité nocturne consiste à réaliser de grands feux de joie, autour desquels s’organisent des repas communs et diverses activités. Il est de tradition pour ceux ayant perdu un être cher de prendre place près du feu et de raconter des histoires à son sujet. De plus, il convient de prélever un verre dans chaque bouteille ou tonneau entamé et d’en jeter le contenu dans le feu, à titre d’hommage aux morts.
  • Le festival de l’équinoxe : fête organisée le 21 mars. Le festival est l’occasion pour les Mesigues de fêter la fin de la Nivôse. La qualité de la fête dépend généralement de l’état des réserves à la sortie de la saison froide. C’est aussi une fête martiale dans l’ouest de Medeva, où les etaireias mettent fin à leur nivôsage et reprennent les actions militaires. Beaucoup se réunissent notamment à Perkorakion pour boire ensemble et recevoir la bénédiction guerrière au monastère local.
  • La fête de l’amour : née à Lampekastro et Amorion, la fête de l’amour est une fête ayant lieu le 16 septembre. C’est une fête dédiée aux couples, durant laquelle il est de tradition de s’offrir de petits cadeaux rouges. Typiquement, il s’agit de “koquineries” fabriquées à Amorion, mais pour beaucoup, il s’agit d’une idée lampekastraine et capitaline, et ceux-ci s’offrent simplement de petites délicatesses teintes en rouge. C’est aussi une fête durant laquelle beaucoup boivent du vin. Les célibataires participent eux-mêmes à la fête en trinquant à l’amour futur.
  • La Louloudia : fête traditionnelle le 15 mai, célébrant les floraisons et l’amour. Les Mesigues se parent de couronnes de fleurs. Les enfants portent des couronnes de fleurs de toutes les couleurs, les mariés de fleurs jaunes, les amoureux de fleurs rouges, les veufs de fleurs noires (et blanches s’ils ont achevé leur deuil) et les célibataires de fleurs blanches. De grands bals populaires sont organisés, permettant aux jeunes célibataires de se reconnaître et de se courtiser.
  • L’hommage mesigue: tradition typiquement mesigue, consistant en une cérémonie informelle, durant laquelle un Grand (ou un autre membre de l’élite) s’installe un jour de chaque semaine dans un espace ouvert, devant chez lui ou sur une place publique, en compagnie de membres de sa famille, d’amis proches, de religieux ou de serviteurs. Ils prennent une collation publique, se distraient avec un jeu, ou pratiquent une activité bien vue, comme de la lecture ou la pratique d’un art, mais ils ne peuvent pas travailler. Tant qu’ils sont ainsi présents publiquement, toute personne peut les visiter pour leur rendre l’hommage. Le visiteur se présente, donne ses respects et informe le Grand des nouvelles de sa vie. En présentant ses hommages, le visiteur se place sous la protection du Grand. L’hommage ne peut en aucun cas comprendre un cadeau, mais le Grand ou son protégé peuvent se requérir des faveurs.

Loisirs

La culture mesigue est très portée vers la danse, le chant, le théâtre et les récits oraux. Ces formes d’arts sont notamment entretenues, aussi bien par de jeunes artistes se faisant la main avant d’émigrer vers Lampekastro, Indubal ou la Vellabria, que par de petits artistes locaux se maintenant dans la région. Cette tradition est également entretenue par les qadjarides, très présents. Les foires qadjarides jouent ainsi un rôle important dans le style des festivités mesigues, de même que les feux d’artifices.
Les autres formes d’arts comme la littérature sont aussi présentes, mais limitées aux villes. La sculpture artistique sur bois est notamment un grand classique mesigue, principalement à Amorion, où sont fabriquées les koquineries.

Les combats de gladiateurs sont un passe-temps qui fut longtemps très apprécié dans les villes de la région de Medeva, tout particulièrement à Indubal, Thorikos et Lampekastro. La Campagne de Medeva a cependant causé une chute de leur popularité, au point que plusieurs petites arènes ont fermé. En dehors de ce type d’activité, le domaine sportif est dominé par les pratiques du javelot, de la course à pied, de la lutte et de compétition de force et d’endurance. Dans le sud, l’aviron et la nage sont également très pratiqués.

La culture mesigue est également très festive, préférant les fêtes de village aux tavernes, qui sont très rares en dehors des villes. Les jeux de carte, de dés ou de plateau sont pratiqués comme passe-temps, mais rarement pour de l’argent. Parier est relativement mal vu.

Vêtements

Élites de Mesigios

Les élites de Mesigios s’habillent généralement à la mode du Royaume Central ou à celle de la République Marchande de Caroggia. Les Grands de Mesigios s’inspirent le plus souvent des modes des deux origines.

Population de Mesigios

Les tenues de la population de Mesigios sont généralement assez modestes, se basant sur des tissus simples, comme la laine ou le chanvre. Les tenues sont le plus souvent utilitaires et sont utilisées pour la vie comme pour le travail. Les Mesigues portent le chapeau en toute saison, à cause des intempéries ou du soleil. Contrairement à la population d’autres peuples, les Mesigues aiment à porter des tenues très colorées et peuvent aisément y avoir accès, grâce à la forte production de teintures de basse qualité dans la région. Enfin, lorsqu’ils en ont les moyens, les Mesigues sont très prompts à porter des bijoux, même en matériaux simples.

Maquillage

Le maquillage est présent dans les régions de Mesigios et de la Ribada, recoupant les habitudes des modes capitalines et caroggianes selon les affinités de chacun avec l’une ou l’autre nation.

Les citoyens de Lampekastro suivent assidûment la mode capitaline de la Sublime en ce qui concerne le maquillage.

Perforations

Les perforations sont pratiquées chez les élites plutôt à la Capitaline, tandis que dans le bas peuple ce sera plutôt à la Caroggiane, avec de petites décorations de cuivre, le plus souvent. On retrouve quand même, chez les élites, le goût des riches boucles d’oreilles - souvent aux couleurs nationales et Capitalines, surtout depuis la fin des conflits avec le Royaume Central - une manière de marquer leur identité tout en évitant de provoquer le Royaume, qui s’est montré extrêmement généreux dans l’administration locale après la guerre. Une situation fragile mais stable que les locaux n’ont aucune envie de voir s’effondrer de nouveau.

Les moines d’origine Mésigue ou Ribadanne sont plus à même de porter des perforations sur leur visage. Un reste de l’influence de l’ancienne culture locale, notamment quelques vestiges de l’ancienne foi.

Tatouages

Pratique essentiellement côtière, comme souvent liée au mode de vie des marins, des bandes criminelles, mercenaires ou militaires, on la retrouve notamment pratiquée à Lampekastro et Indubal.

Les mésigues pratiquent parfois le tatouage à la manière des qadjarides, à des fins purement esthétiques.

Coloration des cheveux

Seuls les petits bourgeois et les élites se teignent parfois les cheveux pour dissimuler leur grisonnement.

Spécialités culinaires

La cuisinie mesigue constitue une forme de gastronomie en soi. Celle-ci est davantage pratiquée parmi la population qu’au sein des élites, qui préfèrent souvent une cuisine plus capitaline ou caroggianne. Certains cuisiniers mesigues empruntent parfois aussi à la cuisine qadjaride.

Le climat chaud et la proximité de la mer font de la nourriture mesigue une cuisine riche en poissons et fruits de mer. Les fruits de mer y sont particulièrement présents, à cause de la présence des écumeurs et franc-marins, qui rendent la pêche en haute mer difficile. On retrouve aussi la triade des aliments de bord de mer dans le sud du continent : blé, huile d’olive et vin.

Plats

  • Gemis : roulé de feuille de vigne qu’on fourre avec de la viande ou encore du poisson. Le gemis se déguste généralement avec de l’huile et du citron.
  • Koulouraki : boulettes de viande que l’on prépare à l’aide de pain, d’œuf, d’oignons et d’herbes. On les mange seules, avec un peu de pain.
  • Ktipit : purée de poivron rouge et de Podomas, agrémentée d’ail et d’huile.
  • Pâte phyllo : pâte feuilletée, préparée à base de farine, de sel, d’eau et d’huile d’olive. La pâte est travaillée, au rouleau ou à la main, par étirage et roulage successifs, jusqu’à obtenir une feuille translucide très fine. Elle peut s’utiliser seule ou par plusieurs feuilles superposées, parfois badigeonnées de beurre.
  • Plousentoni : pâte feuilletée, fourrée à la pâte de fruits secs. Bien que d’apparence simple, le plousentoni est un dessert composé de feuilles de pâte phyllo, superposées et séparées par de fines couches de pâte aux fruits secs. La préparation est alors cuite et trempée dans le miel. Diverses variantes existent, notamment à Indubal et Lampekastro.
  • Revani : Pâtisserie préparée à base de semoule fine de blé, de miel et de fruits secs. On y ajoute parfois des noix ou des pistaches.
  • Sablé aux amandes : petit gâteau sec à pâte friable, qu’on garnit d’amandes.
  • Salade mesigue : L’art de mélanger des légumes, de la viande ou du poisson, et quelques suppléments. On trouve alors des salades diverses et variées, bien que la courgette, les poivrons et les carottes en constituent les ingrédients invariables. La salade mesigue est généralement arrosée d’huile d’olive au basilic et d’olives entières. La salade mesigue au poulpe est un classique.
  • Spicara smaris : Friture de petits poissons dans l’huile d’olive, avec un court temps de cuisson. Le plat se sert traditionnellement agrémenté de tranches d’orange et d’ail.
  • Stonatmo : pièce de boeuf cuite dans du vinaigre, avec des carottes, des oignons, des poivrons et diverses herbes.
  • Stratekani : ragoût de légumes de saison, cuits dans un mélange d’huile et d’eau. Le Stratekani peut se préparer au miel (voire au sucre, dans sa variante plus riche) ou salé. Le plat de base se fait seulement avec des légumes, mais il est possible d’y ajouter de la viande.
  • Tiropita : préparation faite à base de plusieurs couches de pâte phyllo, badigeonnées de beurre ou d’huile d’olive et fourrées d’un mélange de Porodas, d’oignon, d’aneth et d’oeuf.

Boissons

  • Nasma : forme d’alcool produit à partir de plusieurs distillations de restes de pressoirs à vin. C’est un alcool fort qui se boit comme digestif, frais ou au contraire chaud. Le Nasma a la réputation d’être un fortifiant, ce que contestent les érudits versés dans la médecine. Beaucoup boivent ainsi le Nasma lorsqu’ils sont malades ou fatigués.
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Bords de l'Alcontin

  • Vins : Medeva est une région où l'on trouve beaucoup de types de vin bien que peu aient une grande réputation en dehors de Mesigios, de Lampekastro et d'Indubal. La culture vinicole est assez développée (elle l'était particulièrement jusqu'au quatrième siècle dans les Trassèdes) et surtout concentrée sur les bords de l'Alcontin, facilitée d'une part par un soleil de plomb venant réchauffer la terre et les plantes, permettant aux raisins de grossir et de prendre du goût, et d'autre part par un sol nourri et irrigué par les nombreuses petites rivières se jetant dans le fleuve, venant apporter aux fruits l'humidité nécessaire à son bon développement. On y pratique la culture de différents cêpages, au carrefour des influences capitalines et caroggianes : les vins rouges sont surtout représentés en cette chaude région et on produit quelques blancs particulièrement puissants et riches. La région est le berceau des vins d'amphore, des vins blanc macérés plusieurs mois dans de grandes amphores en terre cuite. Leur amertume caractéristique et leurs arômes raffinés en font des vins très appréciés localement.
  • Le Katassios : Petit vin rouge issu des domaines autour de Branne, apprécié par les Grands Mesigues lors de la cérémonie de l'Hommage. Ce vin est limpide et de couleur ocre, olfactivement on dénote surtout des arômes de fruits et de soleil. Une fois en bouche, Sur l'attaque ce vin peut-être qualifié d'agressif et nerveux. Les plus connaisseurs pourront déceler en finale un goût prononcé de terroir venant s'échouer sur le palais.
  • Domaine Malaksaros : Domaine dominant le marché autour de la ville minière de Malakasi. Mis à part quelques faibles concurrents, il s'agit du vignoble principal de la ville, peu réputé pour son vin. Ce vin, situé trop en amont de la rivière n'est que peu exporté vers les communes et régions alentours. Paraît-il que certains retrouvent le goût et l'odeur du charbon, venant se mélanger subtilement à l'aspect tonique de ce vin.

Produits

  • Porodas : fromage typiquement mesigue, caillé en saumure et de forme très poreuse. Il est préparé à base de lait de chèvre ou de brebis. Il s’utilise dans de nombreux plats.
  • Huile d’olive : huile à base d’olive pressée, très usuelle dans la région de Medeva.

Savoirs

Education

Les opportunités d’éducation au sein de Mesigios sont assez faibles. La région ne possède pas de centres intellectuels et les précepteurs ou écoles y sont rares et réservés aux plus riches. Les monastères offrent parfois quelques opportunités basiques pour apprendre à lire et à écrire, mais en dehors des villes, les opportunités sont faibles.
Au sein de la Principauté de la Ribada, les opportunités sont plus nombreuses, mais plus coûteuses encore. Certaines écoles y existent pour les enfants d’habitants disposant de revenus confortables, sans pour autant être riches.

Sciences

Mesigios ne possède pas de centre intellectuel. On n’y trouve ni universités capitalines, ni écoles privées caroggiannes. Les monastères y constituent les principaux lieux d’intellect, mais n’offrent que des bibliothèques et érudits modestes.
La Principauté de la Ribada abrite un peu plus de gens lettrés et érudits, mais est traditionnellement plus un lieu de retraite pour certains érudits qu’un lieu de recherche, de découverte et d’échanges intellectuels.

Les mésigues sont familiers à divers systèmes de mesure de longueurs, de volumes, ou de masse, y compris le système de mesure royal (analogue du système métrique). Vous pouvez en apprendre plus sur l'article détaillé des unités de mesure.

Diplomatie

  • Canatan : le Canatan bénéficie généralement d’une bonne réputation au sein de Mesigios, tout particulièrement parmi les indépendantistes, qui considèrent les Canatanais comme des esclaves du joug capitalin, comme eux.
  • Diaspora qadjaride : la Diaspora Qadjaride jouit d’une bonne réputation au sein de Mesigios, et les Mesigues considèrent généralement les Qadjarides comme des frères et soeurs.
  • Grande Huratelon : il n’existe aucune relation entre Mesigios et la Grande Huratelon. Les lointains Huras sont généralement considérés avec une certaine indifférence.
  • Lig Ocolide: la relation de Mesigios à Lig Ocolide est complexe. Pour les habitants de la côte et à Indubal, les ocolidiens incarnent le mal absolu. Au sein des terres, l’opinion est plus modérée, et certains considèrent que par leurs attaques contre les navires capitalins et caroggians, les ocolidiens sont en quelque sorte un allié face aux voisins et colonisateurs, même s’ils restent très mal vus.
  • Manarades : il n’existe aucune relation entre Mesigios et les Manarades. Ceux-ci sont généralement assimilés à Lig Ocolide, mais leur image tend généralement à beaucoup s’améliorer si un Mesigue vient à apprendre leurs origines qadjarides.
  • Nation adaarionne : la Nation Adaarionne et le Monastère Adaarion jouissent généralement d’une bonne réputation au sein de Mesigios, mais les contacts sont rares.
  • République marchande de Caroggia : de nombreux caroggians sont présents sur le territoire de Mesigios et les Mesigues ont des contacts très courants avec les Vellabriais et les Indubalis. Cependant, la République en elle-même a très mauvaise réputation, tout particulièrement depuis la Campagne de Medeva. Beaucoup reconnaissent cependant que la flotte caroggianne fait beaucoup contre les écumeurs et Anna Aligarri jouit d’une excellente réputation parmi les Mesigues, pour sa ligne dure contre Lig Ocolide. Néanmoins, la guerre d’indépendance de Mesigios, bien que dirigée avant tout contre le Royaume Central, vise aussi dans les faits la République.
  • Royaume Central : La réputation du Royaume est actuellement au plus bas. La guerre fait rage dans tout l’État, et bon nombre de mesigues se font exécuter au nom du roi De Fauxvelles à titre d’exemple pour punir leur loyauté à Nicodème.

La nation se fait peu à peu annexer par la force.

  • Royaume d’Eyjarfolk : bien qu’aucun contact réel n’ait lieu entre les Mesigues et le lointain royaume, les Mesigues sont le plus souvent partagés. Pour les indépendantistes et dans une moindre mesure les partisans des citrinins, les Eyjarskas sont avant tout des alliés du Royaume Central et donc sujets à méfiance. Pour les autres, l’opinion varie entre l’indifférence et la sympathie.
  • Tribus Vaahvas : il n’existe aucune relation entre Mesigios et les Tribus Vaahvas. Cependant, les Vaahvas y ont généralement une image neutre.

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Trivia

  • Merci à Raznov et Goghael pour leur contribution à la section gastronomie.