Utilisateur:Angbor : Différence entre versions

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher
(Modifications de "Relationnel", "talents", ajout de "Histoire" dont le remplissage suivra prochainement.)
(Histoire ajoutée.)
Ligne 8 : Ligne 8 :
 
|Métier=  
 
|Métier=  
 
|Famille=  
 
|Famille=  
|Fonction1=
+
|Fonction1=Jack
|Quartier= Rivelame
+
|Fonction1_Affiché= Jack
 +
|Quartier=  
 
|Rang_Politique=  
 
|Rang_Politique=  
 
|Rang= Habitant
 
|Rang= Habitant
 
|Rang_Affiché= Habitant
 
|Rang_Affiché= Habitant
|Bâtiment=  
+
|Bâtiment= La Salle de Jeux
 
|LoginMinecraft= Ohzium
 
|LoginMinecraft= Ohzium
 
|Pseudo=
 
|Pseudo=
Ligne 50 : Ligne 51 :
 
Hors de sa cotte maille, Angbor peut se montrer d'une toute autre manière. Arborer une belle tenue, soigner son apparence, se parer d'une belle broche, se coiffer, se parfumer. Il peut se montrer très coquet. De même quant à ses loisirs, préférant un livre à son épée, et les stupéfiants doux à l’adrénaline du combat.
 
Hors de sa cotte maille, Angbor peut se montrer d'une toute autre manière. Arborer une belle tenue, soigner son apparence, se parer d'une belle broche, se coiffer, se parfumer. Il peut se montrer très coquet. De même quant à ses loisirs, préférant un livre à son épée, et les stupéfiants doux à l’adrénaline du combat.
 
===Suivis Personnel===
 
===Suivis Personnel===
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
+
<blockquote><u>'''''Etat Physique ;'''''</u>
 +
* '''Maux de Dos''', rien d’extrêmement grave, mais cette douleur hante Angbor chaque jour et ne manque pas de se faire remarquer. Un mouvement trop brusque ou un mauvais coup peut suffire à déclarer une douleur sans merci, empêchant une quelconque efficacité de sa part.
 +
* '''Toux Chronique''', on ne sait d'où, mais elle est bien là. Rien de très alarmant à première vue, mais la toux prend Angbor à n'importe quel moment, il n'est pas rare de le voir toussoter dans son coin.
 +
<u>'''''Etat Psychologique;'''''</u>
 +
* '''Changement de Points de Vues''', la ville lui apporte beaucoup de changement, certaines choses changent, d'autre pas.
 +
</blockquote>
 
===Intérêt Culturels et Goûts===
 
===Intérêt Culturels et Goûts===
 
* [[Fichier:Grille Dé.png|32px]] '''Le Jeux''', amateur de loisirs à ses temps perdus, les jeux de hasards sont très appréciés de sa personne.
 
* [[Fichier:Grille Dé.png|32px]] '''Le Jeux''', amateur de loisirs à ses temps perdus, les jeux de hasards sont très appréciés de sa personne.
Ligne 73 : Ligne 79 :
 
Angbor ne pratique aucun métier pour le moment, et comble ses revenus par d'autres activités, comme le jeux et les services.
 
Angbor ne pratique aucun métier pour le moment, et comble ses revenus par d'autres activités, comme le jeux et les services.
 
===Talents===
 
===Talents===
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
 
 
* [[Fichier:Grille Perle d'Enderman.png|32px]] '''''Discret''''', savoir se fondre dans le décors et passer inaperçu, ce n'est pas donné à tout le monde... Vérifier bien vos arrières.
 
* [[Fichier:Grille Perle d'Enderman.png|32px]] '''''Discret''''', savoir se fondre dans le décors et passer inaperçu, ce n'est pas donné à tout le monde... Vérifier bien vos arrières.
 
* [[Fichier:Grille Boussole.png|32px]] '''''Dénicheur''''', des rumeurs courent que certaines personnes distribueraient des objets rare, des objets uniques et des bien de l'ancien monde en Esperia. Ce fut chose simple d'accéder à ceux-la, suffit de savoir s'y prendre.
 
* [[Fichier:Grille Boussole.png|32px]] '''''Dénicheur''''', des rumeurs courent que certaines personnes distribueraient des objets rare, des objets uniques et des bien de l'ancien monde en Esperia. Ce fut chose simple d'accéder à ceux-la, suffit de savoir s'y prendre.
Ligne 113 : Ligne 118 :
 
===Le Continent===
 
===Le Continent===
 
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
 
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
 +
====Caroggian====
 +
''13 Janvier 472.''<br>
 +
<br>
 +
Il pleut, nous sommes en bordure de Caroggia.<br>
 +
Il pleut, beaucoup, l'eau ruisselle sur les routes pavées qui mènent à l'intérieur de la ville, les arbres s'échangent les gouttes, tombant d'une feuille à l'autre, jusqu'à s'écraser au sol, et former des flaques, flaques d'eau qui sont dérangées par des pas pressés.
 +
 +
L'homme marche vite, sous la pluie, la cotte de maille sous sa cape produit un léger cliquetis métallique, incessant. Il entre dans la ville sans aucune retenue, les gardes aux portes ne l’arrêtent même pas. Il presse son pas encore, un peu plus vite, puis se met à courir, le capuchon sur sa tête se soulève dévoilant son faciès.<br>
 +
Un homme au cheveux noir, bruts, secs. Une fine barbe sur le menton sous une bouche qui de paire avec ses yeux, donne une légère impression d'inquiétude.<br>
 +
Il traverse une des rues principales, avant de s'élancer dans les ruelles sur sa droite, il ralentit, bouscule sans le vouloir quelque badaud qui discutent bateau dans un tournant et se retourne en s'excusant, sans s'arrêter, jamais sans s'arrêter.<br>
 +
Rapidement, il arriva tout haletant devant une petite bâtisse sans grande beauté, s'attarde un peu sur une de ses fenêtres au verre jaune, ne laissant apercevoir que la lumière environnante de la salle, se plaça devant la vieille et lourde porte de bois qui fait office de porte d'entrée, et par des gestes nerveux cherche son trousseau de clefs. <br>
 +
Un croassement strident, le fît se retourner, et lancer son regard vers la bâtisse d'en face. Un corbeau, se tenait sur un volet entre ouvert.<br>
 +
[[Fichier:
 +
<center>'''"- Tire toi ! Bête du mauvais augure !"'''</center>
 +
Les ailes grandes ouvertes, il croassa à nouveau, avant de prendre les airs, bravant la pluie.<br>
 +
Munis de sa clef, il pénétra dans la bâtisse. Des soupirs, des gémissements se faisaient entendre de la pièce voisine. Tout en se dirigeant vers cette pièce, il se débarrassa de sa cape et de son fourreau. Une draperie de couleur sombre faisait office de coupe-pièce, en soulevant une des extrémités de la draperie, il s'avança légèrement.<br>
 +
Les gémissements qui se changeaient plus en cris de supplices, s'arrêtèrent net, laissant place aux pleurs d'un nouveau-né.
 +
 +
Trois femmes se trouvaient dans cette salle, l'une d'entre-elles, était allongée, comme appuyée sur ses coudes, sur un lit. Les deux autres, agenouillées au pied du même lit.
 +
 +
La première, ne bougeait plus, la deuxième s'approcha davantage encore de la première, et la troisième, apportait le bambin enveloppé dans un tissus blanc à l'homme au visage terrifié, toujours debout près de la draperie.<br>
 +
Le bambin en main, il tombait à genoux, le serrant dans ses bras, les deux pleuraient, mais chacun d'une manière différente.<br>
 +
 +
La deuxième femme saisit fermement le poignet de la troisième, et la tira légèrement vers elle, lui susurrant à l'oreille.
 +
 +
"- Elle... Elle n'a pas tenu le coup, elle...<br>
 +
- Elle est morte ?<br>
 +
- Oui."<br>
 +
 +
Toutes deux déglutirent de manière embêtée, s'approchant et s'agenouillant auprès de l'homme, lui annonçant que sa femme, ''en ayant donné la vie'', ''perdit la sienne''.
 +
====Un soldat comme un autre====
 +
<center></center>
 +
''17 Juin 501.''<br>
 +
<br>
 +
"-'' Angbor ? T'as déjà été au champs de bataille ?<br>
 +
- ''Quoi ?''<br>
 +
- ''T'as déjà été au champs de bataille ?''<br>
 +
- ''Ferme la et avance, on a du boulot.''<br>
 +
- ''Mais ... T'as été formé ou ?''<br>
 +
- ''La ferme, avance.''<br>
 +
- ''T'as probablement pas eu besoin d'être formé, c'est ça ? Pauv' rustre.''<br>
 +
- ''Pauvre rustre ?''<br>
 +
- ''Ouais, pauv' rustre.''<br>
 +
- ''Maintenant ferme ta gueule avant que je te l'éclate et reste au aguets.''<br>
 +
- ''Rappelle moi pourquoi on marche comme des cons dans la ville ainsi ?''<br>
 +
- ''Parce que c'est la famine, Gus, tu pige ? Et une famine amène souvent des révoltes.''<br>
 +
- ''Ouais, et alors ? C'pas nôtre problème, les paysans z'ont pas assez boulotté.''"<br>''
 +
<br>
 +
Après un profond soupir d’agacement, Angbor, de sa main droite, colla une bonne gifle du revers de la main au mioche qui se tenait à ses côtés.<br>
 +
Gus n'avait peut-être même pas encore atteint la vingtaine, alors qu'Angbor, lui atteignit la trentaine l'année qui suivis.<br>
 +
Se massant la joue, Gus la ferma, pour un bon moment, Angbor l'avait calmé, et ça n'était pas une mauvaise chose.<br>
 +
<br>
 +
Selon lui, on apprenait mieux sur le terrain qu'à l'école militaire. C'était probablement vrai, mais ce n'était pas ça leur boulot. Repousser des Qadjarides, ou rabattre un raid d'Ocolidiens, d'accord.<br>
 +
Mais se battre contre les gens de tout les jours qu'ils côtoyaient. Passant du bon fermier, à la grosse mégère d'éleveuse. Non, tout ça par la faute de mauvais investissements qui plus est. La faute à de riches personnes qui jamais, Ô grand jamais, ne fouleraient la pauvreté des rues de ne serait-ce qu'un orteil et qui seraient, forcément à l'abris d'un quelconque revers du peuple.<br>
 +
<br>
 +
Non, ça n'était pas normal, c'était une injustice, mais, que représente une injustice, lorsque l'on se baigne dans la pauvreté ? Tôt ou tard, on est bien obligé de se retrouver aussi, à commettre des injustices. Mais, ça n'est pas grave. "Mieux vaut que ça arrive aux autres, qu'à toi."<br>
 +
Comme disait son père. Et c'était bien vrai, que la famine ne le touche que très peu lui et sa fille, il en était largement satisfait.<br>
 +
Tout comme le fait d'être volé, dépouillé,.. C'était mieux de le faire subir aux autres que de le subir soi-même, en somme, ça lui permettait de convenir à certains "Loisirs". Un stupéfiant, une nouvelle paire de botte, un bon repas pour lui et sa fille, un compagne d'une soirée.<br>
 +
Et c'était ça, son quotidien, bien que faisant partie des forces Caroggiannes depuis peu, il essayait de se tenir un peu plus à carreaux, lissant son image du mieux possible. Mais baignait toujours dans certaines illégalités.<br>
 +
Validait des droits d'amarrage contre certains services, faisait disparaître certains indices concernant des amis dans de beaux draps,... Des petites choses, qui n'ont au final, fait que le rendre plus pourris qu'il ne l'était déjà.<br>
 +
====Affaires décisives====
 +
''9 Juin 505.''<br>
 +
<br>
 +
"- ''Ecoute, Angbor. Faut que t'aille à la Capitale.''<br>
 +
- ''Pourquoi j'irais la bas ? Tu te fous de ma gueule ?''<br>
 +
- ''Non, emmène ta fille avec toi.''<br>
 +
- ''Et si tu m'expliquais pourquoi déjà ?''<br>
 +
- ''On a une cargaison à y amener, et passer par la mer, trop dangereux.''<br>
 +
- ''Allez vous faire foutre ! Moi, je fais que vous couvrir en échange de service rendus. Je pratique pas vos contrebandes.''<br>
 +
- ''Réfléchis Angbor !''<br>
 +
- ''Réfléchir à quoi ?! Tu me demande de-''<br>
 +
- ''Tu n'auras plus jamais besoin de faire de messes basses. Pense à ta fille, Angbor.''"<br>
 +
<br>
 +
Étouffant un grognement et se massant les tempes, Angbor acquiesça lentement. Les deux hommes se levèrent, et tout deux se dirigèrent vers la cale du bateau. Une cale emplie d'une dizaine de fûts.<br>
 +
<br>
 +
"- ''Quoi, c'est ça la cargaison ?''<br>
 +
- ''Oui.''<br>
 +
- ''Tu te fous vraiment de ma gueule.''<br>
 +
- ''Absolument pas, amène deux de ces fûts à la Capitale, et suis à la lettre les indications que je te donnerai, tu verras bien.''<br>
 +
- ''Si c'est un de tes coups foireux de vieux contrebandier, je te le ferais payer.''"<br>
 +
<br>
 +
Sortant de la cale, Angbor fut légèrement éblouis par les rayons du soleil au zénith, il s'adonna à un cours moment de réflexion. <br>
 +
<br>
 +
Que faire ? Si tout se passait comme le prétendait le contrebandier, il aurait atteint son but, sortir, lui et sa fille, de la misère.<br>
 +
Elle avait déjà dix ans. Et comme 28 ans avant sa naissance, tout comme Angbor, l'enfant était privé de sa mère, emportée par la mort en le mettant au monde.<br>
 +
Lucrese ne méritait pas cela, non, en rien. Et Angbor s'était juré de tout faire pour lui offrir une vie convenable, chose qui n'était en rien le cas présent.<br>
 +
<br>
 +
[[Fichier:AngborChap3.png|center]]
 +
<br>
 +
''10 Juillet 505.''<br>
 +
<br>
 +
"- ''Lucrese ?''<br>
 +
- ''J'arrive papa !''"<br>
 +
<br>
 +
Angbor guetta l'escalier d'ou descendrait sa fille un bon moment.<br>
 +
La petite fille déboula lentement, en tenue de nuit, rien d'excentrique. Se frottant les yeux avec la main droite, elle venait visiblement d'être réveillée.<br>
 +
Il était tôt, en effet, mais leur voyage avait une organisation précise, et l'heure du départ n'était autre que l'aube.<br>
 +
La petite fille à la chevelure brune désordonnée se dirigea vers son père, Angbor. Elle leva immédiatement les bras vers lui, et il la souleva, elle lui accorda un câlin.<br>
 +
Câlin, qui le ramenait à la réalité, à sa réalité, il avait beau se cacher sous son armure, il n'était qu'un tas de ruines. Un fort, après un siège. Une ville, après un incendie.<br>
 +
Un homme dévasté par la mort de sa femme, mais tenu en vie grâce à l'amour réciproque qu'il entretenait avec sa fille.<br>
 +
<br>
 +
"- ''Il faut que tu te prépare, Lucrese, nous allons partir.''<br>
 +
- ''D'accord, papa.''<br>
 +
- ''Fait vite ma chérie.''"<br>
 +
<br>
 +
Angbor la regarda remonter les escaliers, se demandant une dernière fois, si ça décision était la bonne. Mais il était trop tard, dès qu'elle redescendrait, tout deux se dirigeraient vers le chariot que leur avait préparé Armand Dion, le contrebandier.
 +
====Le Cad====
 +
''10 Septembre 510.''<br>
 +
<br>
 +
Ça faisait presque cinq ans, presque cinq ans qu'il avait été dupé, mais ces ennuis ne faisaient que commencer.<br>
 +
<br>
 +
Vivre à la Capitale, ce n'est pas facile, il faut savoir survivre.<br>
 +
Survivre, c'est tout ce qui compte. On vole un légume en passant devant une étale pour avoir un souper. On fait la manche dans les quartier huppé si on en a le physique, l'accoutrement, et surtout, si on n'est pas ramassé par la garde.<br>
 +
Garde ? C'est beaucoup dire. Disons que la garde s'intéresse plus à regarder s’entre tuer les bandes de frappeurs du quartier nordique.<br>
 +
De toute manière, tout le monde s'en moque, les Nordiques, on les aime ou on les aime pas. Et pour la majorité des gens d'ici, on les aimait pas. Mais Angbor s'en fichait, tout ce qui comptait, c'était sa fille, et de ce coté la, il n'avait pas vraiment de soucis à se faire. Lucrese, du haut de ses quinze ans, tenait lieu de compagne de jeu à une petite fille d'un banquier Caroggian. Dans l'enceinte du manoir de la Petite République, comment elle en était arrivée la ? Elle avait tirée son épingle du jeu, sinon, mystère. Et c'était tant mieux, ça le rassurait.<br>
 +
<br>
 +
De son coté, il avait été dupé, et même cinq ans après, en subissait encore les conséquences. Les fûts que lui avait confié Armand Dion, étaient spéciaux, ils avaient un double fond, et assez mal dissimulé. Entrer dans la ville avec, il avait réussi. Mais les faire passer au port, à l'endroit indiqué par Dion, ça c'était pas passé comme il le fallait.<br>
 +
Et par de bonnes ruses, il s'en était tiré, avec difficulté cependant.<br>
 +
Et malgré cela, il était toujours en constant danger, la cargaison de contrebande aurait été volée, et les volés auraient retrouvés les voleurs, Angbor par la même occasion.<br>
 +
<br>
 +
Et toutes ces choses, elles tournoyaient dans sa tête.<br>
 +
Se venger ? Pourquoi faire ? Il est bien mieux d'avoir des amis en dette, que des amis morts.
 +
====Cadeau du Dion====
 +
''1 Août 513.''<br>
 +
<br>
 +
La rumeur courrait en ville, que l'on cherchait des tas d'objets de valeur à échanger, au port. Un petit navire coursier, avec un petit équipage aux allures sombres.<br>
 +
Est-ce que c'était Dion et son équipage ? Peut-être... Le mieux était de le savoir, et donc, de se rendre au port, chose qui ne traversa qu'une seule fois l'esprit d'Angbor, et qui s'y rendit immédiatement.<br>
 +
<br>
 +
Il reconnut le bateau du premier coup d’œil, un splendide coursier en état impeccable, les voiles blanches, le bois de couleur naturelle et le ponton placé de manière à pouvoir entrer.
 +
L'hésitation, c'était ça le problème de l'instant, entrer et se confronter à Dion ? Ou simplement, partir.<br>
 +
Non, Dion lui devait dédommagement, ça, Angbor y comptait bien.<br>
 +
<br>
 +
S’efforçant de prendre un air naturel, de desserrer les poings et d'adopter une marche un peu plus décontractée, il franchit avec aisance la passerelle reliant le bateau au port.<br>
 +
Directement accueillis à bord par Bistfür, une grosse brute rousse aux airs menaçants et à la provenance Uuroggianne. Celui s’efforça de paraître amical, mais en vainc, son caractère bestial semblait prendre le dessus.<br>
 +
<br>
 +
"- ''Qui qu'viens nous voir et pourquoi ?''<br>
 +
- ''On se calme, mon grand, je viens voir Armand, et pas toi.''<br>
 +
- ''Gnh... Armand hein ? Et qu' qu'dit t'vas pas l’étriper ?''"<br>
 +
<br>
 +
Alors que le Nordique s’apprêtait à lui envoyer son poing à la figure, Armand sortis de la cabine avec tout son charme, et avec Silinda, sa petite sœur derrière lui. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, si ce n'est le fait que lui avait une courte barbe et qu'elle avait l'air très simplette.<br>
 +
<br>
 +
"- ''Allons, messieurs, vous avez oubliés vos manières à la maison ?''<br>
 +
''Oh... Angbor ! Que nous vaut ta si précieuse visite ?''<br>
 +
- ''Réserve ton charme à ta sœur, Dion. Tu m'as bien eu avec ton dernier coup, hein ?''<br>
 +
- ''Oh ! Si tu savais ! Je ne suis même pas l'auteur de cette mascarade.''<br>
 +
- ''Et qui dois-je féliciter alors ?''<br>
 +
- ''T'as toujours eu un humour déplorant, Angbor.''<br>
 +
- ''Laisse moi entrer, et sers moi donc un verre de ton si bon vin.''<br>
 +
- ''Bien sûr ! Silinda, tu nous prépare ça ?''<br>
 +
- ''Oui, Armand...''"<br>
 +
<br>
 +
Franchissant le seuil de la porte sans même y avoir été invité, Angbor ne se priva pas de susurrer "Consanguin" à Armand, qui pris tout de suite un air offusqué.<br>
 +
Prenant place à l'intérieur, Armand referma la porte de la cabine derrière lui, laissant le grand Bistfür dehors, c'était déjà un danger d'écarté.<br>
 +
Armand pris place, droit comme un "i" en face d'un hublots de la cabine, c'était l'occasion. S'approchant lentement pour ne pas lui insuffler un quelconques soupçon, Angbor le saisit dès qu'il était à sa portée, et en toute vitesse, plongea sa main droite sur la ceinture d'Armand, saisit sa dague, et la lui posa dans le dos.<br>
 +
<br>
 +
"- ''Tu m'en dois une, Armand, et une bonne.''<br>
 +
- ''Que... Tout, tout ce que tu veux. Mais...''<br>
 +
- ''Mais..? Tu n'es pas en position d'exiger quoi que ça soit, Armand.''<br>
 +
- ''Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu veux ?''<br>
 +
- ''La sécurité, Dion, la sécurité.''<br>
 +
- ''Je... Je comprends pas !''<br>
 +
- ''Tu m'as mis dans le bordel, à toi de m'en sortir !''<br>
 +
- ''D'a... D'accord.''<br>
 +
- ''Et surtout, tu vas m'expliquer ton plan, avant de le mettre à exécution. Et j'espère aussi que t'as quelque chose en réserve...''<br>
 +
- ''Esp... Esperia. La bas, toi et ta fille serez en sécurité.''<br>
 +
- ''Et je m'y rend comment, Dion ?! Comment ?! Et qu'est-ce que j'foutrais la bas ?!''<br>
 +
- ''C'est nous, on t'y conduis, toi et ta fille. On connait un passeur de Lau... Lauderfelt, Angbor. Et on pourra vous faire passer. Il... Il me reste assez de joyaux pour ça, la bas, te suffira de... De demander l'exile ! Faites vos affaires et soyez ici de... Demain.''"<br>
 +
<br>
 +
Silinda remontant, elle lâcha sa cruche de vin au sol, la brisant. Angbor relâcha Dion, l'envoyant contre la parois, celui-ci le menaça une dernière fois de la dague, puis, l'attacha à sa propre ceinture, il sortit, quitta le bateau sous le regard agacé et les grognements de Bistfür, se tenant droit sur le pont du bateau, et ne sachant absolument rien de l'affaire.<br>
 +
<br>
 +
[[Fichier:AngborChap5.png|center]]
 +
<br>
 +
''5 Août 513.''<br>
 +
<br>
 +
Il était à Fort-Lointain, comme convenu, transportant ses affaires dans un havre-sac, les joyaux et la dague d' Armand. Le bateau des contrebandiers s'éloignait déjà, bientôt il passerait hors du champs de vision d'Angbor.<br>
 +
Lucrese, était restée chez les banquiers, la bas, elle était en sécurité, et puis, si elle le désirait, elle pouvait rejoindre Angbor à tout moment, il lui avait laissé assez de joyaux pour son passage.<br>
 +
<br>
 +
Bientôt, il embarquerais sur le navire de Gwylonna, en tant que passager, et se retrouverais directement sur Esperia.<br>
 +
<br>
 +
<center>'''"- Esperia... De toute manière, ça peut pas être pire."'''</center>
 
===Esperia===
 
===Esperia===
 +
====Arrivée====
 +
====Pementhir====
 
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
 
<center>[[Fichier:WIP.png]]</center>
 
{{\Ecrit}}
 
{{\Ecrit}}

Version du 17 novembre 2013 à 11:35


     Angbor
Informations RP
Nom
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments





Fonction
Jack



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Ohzium
Prénom IRL
Ramon
Âge IRL
17













RolePlay :


Angbor Alesi

Descriptif

Les Grandes Lignes

  • Nom: Alesi
  • Prénom: Angbor
  • Surnom:
  • Appartenance:
  • Âge: 41 ans. Né le 13 Janvier 472, à Caroggia.
  • Croyance: Croyant et pratiquant du culte d'Arbitrio.
  • Origines: Caroggian
  • Ville d'Origine: Caroggia
  • Rang Social: Habitant

Généalogie

Une famille de superstitieux, avec tout ce qui incombe.
  • Dymos Alesi (449 - 489): Homme fort n'ayant jamais eu que très peu de charme, on disait de lui qu'il était un grand dépressif et qu'on pouvait toujours trouver une flasque d'alcool sur lui, il était le père d'Angbor. Il a toujours vécu à Caroggia et a reçu sa formation de soldat à Iona. Il a exercé dans l'armée maritime jusqu'à sa mort, tué lors d'un assaut d'Ocolidiens en basse mer, certains des survivants disent qu'il aurait glissé sur un de ses propres nœuds marins mal fait et se serrait lui même empalé, faute du mauvais sort comme on le traduit.
  • Ariana Roncieux (451 - 472): Elle a rencontré Dymos alors qu'elle s'occupait de la cuisine dans les casernes de Caroggia, le coup de foudre aurait été direct et simple et leur amour sans aucune failles, bien qu'on la disait infidèle. Elle est morte en mettant au monde son seul et unique fils, Angbor, certains disent que le mauvais sort en est la cause.


  • Angbor Alesi (472 - Aujourd'hui): Né à Caroggia, embauché dans la garde de celle-ci dès son plus jeune âge, il quitte la ville marchande pour se rendre à la Capitale, avec sa fille, pour d'obscures raisons, raisons qui vont ensuite le pousser à s'enfuir jusqu'à Esperia.
  • Nilsine Lezia (474 - 495): Femme au charme inexpliqué, elle avait beau avoir des origines Caroggianne, elle ne semblait pas l'être pour autant. Elle et Angbor se sont d'abord lié d'amitié, puis, ont concrétisé leur relation au fil du temps et des ennuis. Elle est morte en mettant Lucrese au monde.


  • Lucrese Alesi (495 - Aujourd'hui): Fille d'Angbor, née le 1 Juillet 495 à Caroggia. C'est une jeune fille radieuse qui semble constamment heureuse, malgré la réalité qui est tout autre. Elle vit en ce moment avec une famille de banquiers installés dans la Petite République, à la Capitale. Elle est l'amie de jeu des filles un peu plus jeunes qu'elle de ceux-ci.

Description Physique

Angbor est un homme de bonne carrure, il est toujours vêtu de noir, d'habits discret et chaud en peau de bêtes peu noble, jamais rien d'excentrique ou de trop voyant. Son corps compte quelques souvenirs de combats, notamment une cicatrice très visible sous l’œil droit, et une autre, en forme de croix sur le pectoral gauche, celle-ci semblerait être une scarification, une punition peut-être ? Angbor semble être souvent frustré, les yeux plissés, sourcils froncés, bouche plate. Ses cheveux noirs sont tirés en arrière et ne dépassent pas sa nuque, ils commencent à refléter son âge et optent pour une couleur légèrement grisonnante, au même titre que ça barbe qui semble envahir les contours de sa bouche et de son menton. Celle-ci est souvent bien taillée, longue d'environ cinq centimètres.

Description Psychologique

L'Arme.
Angbor est un personnage froid et distant avec la plupart, seul exception étant le fait qu'il apprécie les soirées en bonne compagnie, bien qu'il ne cherche et ne s'investira pas dans une relation sérieuse. L'homme a connus bien des situations, au plus souvent réglées dans la violence. Angbor est un personnage sombre, le vol et le crime ne sont pas des obstacles moral, il perçoit ces choses la comme un mode de vie auquel il est contraint de vivre et d'y progresser.

Le Coquet.
Hors de sa cotte maille, Angbor peut se montrer d'une toute autre manière. Arborer une belle tenue, soigner son apparence, se parer d'une belle broche, se coiffer, se parfumer. Il peut se montrer très coquet. De même quant à ses loisirs, préférant un livre à son épée, et les stupéfiants doux à l’adrénaline du combat.

Suivis Personnel

Etat Physique ;

  • Maux de Dos, rien d’extrêmement grave, mais cette douleur hante Angbor chaque jour et ne manque pas de se faire remarquer. Un mouvement trop brusque ou un mauvais coup peut suffire à déclarer une douleur sans merci, empêchant une quelconque efficacité de sa part.
  • Toux Chronique, on ne sait d'où, mais elle est bien là. Rien de très alarmant à première vue, mais la toux prend Angbor à n'importe quel moment, il n'est pas rare de le voir toussoter dans son coin.

Etat Psychologique;

  • Changement de Points de Vues, la ville lui apporte beaucoup de changement, certaines choses changent, d'autre pas.

Intérêt Culturels et Goûts

  • Grille Dé.png Le Jeux, amateur de loisirs à ses temps perdus, les jeux de hasards sont très appréciés de sa personne.
  • Grille Bouteille de Vin.png Fine-Bouche, un bon vin, ou un fin repas, c'est ce qu'il prendra si c'est possible.
  • Grille Livre Écrit.png La Lecture, s'étant trouvé en face d'une belle bibliothèque, c'est un passe temps qui est en route de devenir son favoris.
  • Grille Œil de l'Ender.png Tout savoir, ouvrant grand yeux et oreilles, il ne se s'empêche pas d'écouter les ragots ou d'observer deux personnages qui lui semblent intéressant.
  • Grille Toile d'Araignée.png Collectionner, grand fourre tout qu'il est, le moindre objet qui semble avoir de la valeur est à son sens, susceptible d'être gardé et rangé quelque part.

  • Grille Boîte à Rythme.png Le Bruit, trop fort, ou trop agaçant, c'est un calvaire pour lui.
  • Grille Colle.png Les Enfants, ne supporte pas vraiment ces choses la, il ne le traduit que par le fait qu'il n'aime pas trop le bruit non plus.

Compétences

  • Comp Endurance.png Endurance: Au combat, on ne s'arrête que quand l'adversaire est au tapis, et seul certains savent à quel point un combat peut être long. Il faut savoir frapper et parer durant de longs moments.
  • Grille Vieille Botte.png Agilité: Taper comme un bourrin et fracasser les crânes à mains nues, c'est bien. Mais, esquiver les coups du bourrins, c'est mieux. Angbor sait se faufiler aussi bien au travers d'une foule de manant enragés qu'au travers du combat. Alliant l'esquive à la maîtrise de l'arme, c'est un redoutable combattant.
  • Grille Clef Ouvragée.png Crochetage: Vivre à la Capitale, c'est pas toujours facile. Savoir ouvrir les serrures avec des brindilles métalliques, ça aide.
  • Grille Épée Sertie.png Combat: Pour un soldat, savoir se battre s'avère être nécessaire. L'ancien soldat a survécu en combattant.
    • Mains nues: Niveau Moyen. La Capitale est souvent prises par les émeutes, et personne n'attend vôtre départ pour commencer à tabasser.
    • Épée: Excellent Niveau. Angbor a servit dans les troupes de la Capitale et de la République Marchande. Il a pourfendu nombre de pirates durant les conflits avec Lig. Il manie aussi bien l'arme à une main qu'avec deux.
    • Dague: Bon Niveau. L'arme du dernier recourt, quand on est au sol mais pas encore abattu, elle sort de nulle part, octroyant une dernière chance. Ou tout simplement une lame qu'on pose sous une gorge ?
    • Angbor connait le nom de bien des armes, et sait comment les utiliser, bien qu'il ne les utilisera jamais car il n'excellera pas aussi bien qu'avec son épée.

Métier

Angbor ne pratique aucun métier pour le moment, et comble ses revenus par d'autres activités, comme le jeux et les services.

Talents

  • Grille Perle d'Enderman.png Discret, savoir se fondre dans le décors et passer inaperçu, ce n'est pas donné à tout le monde... Vérifier bien vos arrières.
  • Grille Boussole.png Dénicheur, des rumeurs courent que certaines personnes distribueraient des objets rare, des objets uniques et des bien de l'ancien monde en Esperia. Ce fut chose simple d'accéder à ceux-la, suffit de savoir s'y prendre.
  • Grille Tableau.png Observateur, il a tendance à avoir l’œil fouineur et à récolter le plus d'informations possible, relevant parfois de l'espionnage ou du chantage, il sait s'y prendre.

Relationnel

WIP.png

Famille

Une famille de superstitieux, avec tout ce qui incombe.
  • Lucrese Alesi: Fille d'Angbor, née le 1 Juillet 495 à Caroggia. C'est une jeune fille radieuse qui semble constamment heureuse, malgré la réalité qui est tout autre. Elle vit en ce moment avec une famille de banquiers installés dans la Petite République, à la Capitale. Elle est l'amie de jeu des filles un peu plus jeunes qu'elle de ceux-ci.

Amis

Une amitié, simple ou prometteuse.
  • Walae, une jeune femme de la même origine que lui, ils font désormais part des mêmes buts et s'entraident comme ils peuvent. Rien n'est encore bien en place, mais tout le sera bientôt.
  • Arild, Drôle de coïncidence qu'est le fait qu'Angbor l'ai retrouvé en Esperia... Se disant que celui-ci était son ticket pour la fin des ennuis et le retour à la normale, tout allait pour le mieux, mais la situation a bien vite changée, et voila devenu l'indispensable au rang d'ami. Rien n'est encore bien en place, mais tout le sera bientôt.

Connaissances

Une connaissance, rien de plus.
  • Balthazar, un fou comme tant d'autres, mais exceptionnel en un point. Le déchu et renié semble plus intéressant qu'il n'y paraîtrait.
  • Sanna, une Qadjaride, une Qadjaride... Qui l'aurait crus lui s'intéresser à une Qadjaride ? Et pourtant, c'est le cas. Il ne niera pas que cette femme aguicheuse l'intéresse en certains points et juge son côté de séductrice comme une de ses principales défenses. C'est une artiste assez douée, son côté dramatique plaît à Angbor. Il attend d'elle que chaque jour, elle vienne chercher sa pièce.
  • Fran, cuisinier qui n'as pas réfléchis plus de deux secondes avant d'aider Angbor, il lui est redevable.

Méfiances

Ne comptez pas sur un coup de pouce.
  • faragoo, cet idiot ne lui plait pas du tout, à vrai dire est-il vraiment idiot, ou fait-il semblant ?

Ennemis

Inutile de dire que vous ne le lui plaisez pas.

Possessions

Certaines choses ont une valeur, d'autres n'en ont pas, mais une chose est sûre, elles le lui appartiennent.

Souvent sur lui

Il est des choses dont on se sépare difficilement
  • Grille Laine Marron.png Un assortiment de vieux habits. Tenue qu'il porte au plus souvent. Composée de peaux de bêtes peu noble et d'assemblage de cuir. Une capuche noire qui le couvre bien, elle a un cordon et quitte rarement le cou du combattant.
  • Grille Plastron en Fer.png Une Cotte de Maille qu'il porte depuis toujours pour sa sécurité. Vieil héritage de la garde de Caroggia, elle est usée, et rouillée à certains endroits, toujours en un seul morceau cependant.
  • Grille Sac à Dos.png Un Havresac, emporté lors de son départ, ce Havresac est emplis des maigres affaires d'Angbor.
  • Grille Papier.png Un Morceau de Parchemin, rien de plus simple, ce petit morceau arraché en vitesse contient pourtant une information très importante pour Angbor; Une adresse.
  • Grille Épée en Fer.png Une vieille épée bâtarde, un autre cadeau de la garde de Caroggia. C'est une épée bâtarde extrêmement simple, de taille normale, l'arme à une main est légèrement émoussée mais garde tout de même sa fonction d'arme, malgré son usure et son âge.
  • Grille Dague en Fer.png Une dague de bonne facture, simple, mais efficace, elle a une bonne pointe et un bon tranchant, sans oublier son état impeccable. On peut aisément y lire une inscription sur la lame; "Un Dion est un Dion". La dague à été prélevée sur un vieil ami contrebandier.
  • Grille Lapis-Lazuli.png Un drôle de collier, d'os et de ficelle présentant un Lapis-Lazuli étrange... C'est une chose qui éveille grandement sa curiosité, et il ne le lâchera pas sans raison valable.

Histoire

Le Continent

WIP.png

Caroggian

13 Janvier 472.

Il pleut, nous sommes en bordure de Caroggia.
Il pleut, beaucoup, l'eau ruisselle sur les routes pavées qui mènent à l'intérieur de la ville, les arbres s'échangent les gouttes, tombant d'une feuille à l'autre, jusqu'à s'écraser au sol, et former des flaques, flaques d'eau qui sont dérangées par des pas pressés.

L'homme marche vite, sous la pluie, la cotte de maille sous sa cape produit un léger cliquetis métallique, incessant. Il entre dans la ville sans aucune retenue, les gardes aux portes ne l’arrêtent même pas. Il presse son pas encore, un peu plus vite, puis se met à courir, le capuchon sur sa tête se soulève dévoilant son faciès.
Un homme au cheveux noir, bruts, secs. Une fine barbe sur le menton sous une bouche qui de paire avec ses yeux, donne une légère impression d'inquiétude.
Il traverse une des rues principales, avant de s'élancer dans les ruelles sur sa droite, il ralentit, bouscule sans le vouloir quelque badaud qui discutent bateau dans un tournant et se retourne en s'excusant, sans s'arrêter, jamais sans s'arrêter.
Rapidement, il arriva tout haletant devant une petite bâtisse sans grande beauté, s'attarde un peu sur une de ses fenêtres au verre jaune, ne laissant apercevoir que la lumière environnante de la salle, se plaça devant la vieille et lourde porte de bois qui fait office de porte d'entrée, et par des gestes nerveux cherche son trousseau de clefs.
Un croassement strident, le fît se retourner, et lancer son regard vers la bâtisse d'en face. Un corbeau, se tenait sur un volet entre ouvert.
[[Fichier:

"- Tire toi ! Bête du mauvais augure !"

Les ailes grandes ouvertes, il croassa à nouveau, avant de prendre les airs, bravant la pluie.
Munis de sa clef, il pénétra dans la bâtisse. Des soupirs, des gémissements se faisaient entendre de la pièce voisine. Tout en se dirigeant vers cette pièce, il se débarrassa de sa cape et de son fourreau. Une draperie de couleur sombre faisait office de coupe-pièce, en soulevant une des extrémités de la draperie, il s'avança légèrement.
Les gémissements qui se changeaient plus en cris de supplices, s'arrêtèrent net, laissant place aux pleurs d'un nouveau-né.

Trois femmes se trouvaient dans cette salle, l'une d'entre-elles, était allongée, comme appuyée sur ses coudes, sur un lit. Les deux autres, agenouillées au pied du même lit.

La première, ne bougeait plus, la deuxième s'approcha davantage encore de la première, et la troisième, apportait le bambin enveloppé dans un tissus blanc à l'homme au visage terrifié, toujours debout près de la draperie.
Le bambin en main, il tombait à genoux, le serrant dans ses bras, les deux pleuraient, mais chacun d'une manière différente.

La deuxième femme saisit fermement le poignet de la troisième, et la tira légèrement vers elle, lui susurrant à l'oreille.

"- Elle... Elle n'a pas tenu le coup, elle...
- Elle est morte ?
- Oui."

Toutes deux déglutirent de manière embêtée, s'approchant et s'agenouillant auprès de l'homme, lui annonçant que sa femme, en ayant donné la vie, perdit la sienne.

Un soldat comme un autre

17 Juin 501.

"- Angbor ? T'as déjà été au champs de bataille ?
- Quoi ?
- T'as déjà été au champs de bataille ?
- Ferme la et avance, on a du boulot.
- Mais ... T'as été formé ou ?
- La ferme, avance.
- T'as probablement pas eu besoin d'être formé, c'est ça ? Pauv' rustre.
- Pauvre rustre ?
- Ouais, pauv' rustre.
- Maintenant ferme ta gueule avant que je te l'éclate et reste au aguets.
- Rappelle moi pourquoi on marche comme des cons dans la ville ainsi ?
- Parce que c'est la famine, Gus, tu pige ? Et une famine amène souvent des révoltes.
- Ouais, et alors ? C'pas nôtre problème, les paysans z'ont pas assez boulotté."

Après un profond soupir d’agacement, Angbor, de sa main droite, colla une bonne gifle du revers de la main au mioche qui se tenait à ses côtés.
Gus n'avait peut-être même pas encore atteint la vingtaine, alors qu'Angbor, lui atteignit la trentaine l'année qui suivis.
Se massant la joue, Gus la ferma, pour un bon moment, Angbor l'avait calmé, et ça n'était pas une mauvaise chose.

Selon lui, on apprenait mieux sur le terrain qu'à l'école militaire. C'était probablement vrai, mais ce n'était pas ça leur boulot. Repousser des Qadjarides, ou rabattre un raid d'Ocolidiens, d'accord.
Mais se battre contre les gens de tout les jours qu'ils côtoyaient. Passant du bon fermier, à la grosse mégère d'éleveuse. Non, tout ça par la faute de mauvais investissements qui plus est. La faute à de riches personnes qui jamais, Ô grand jamais, ne fouleraient la pauvreté des rues de ne serait-ce qu'un orteil et qui seraient, forcément à l'abris d'un quelconque revers du peuple.

Non, ça n'était pas normal, c'était une injustice, mais, que représente une injustice, lorsque l'on se baigne dans la pauvreté ? Tôt ou tard, on est bien obligé de se retrouver aussi, à commettre des injustices. Mais, ça n'est pas grave. "Mieux vaut que ça arrive aux autres, qu'à toi."
Comme disait son père. Et c'était bien vrai, que la famine ne le touche que très peu lui et sa fille, il en était largement satisfait.
Tout comme le fait d'être volé, dépouillé,.. C'était mieux de le faire subir aux autres que de le subir soi-même, en somme, ça lui permettait de convenir à certains "Loisirs". Un stupéfiant, une nouvelle paire de botte, un bon repas pour lui et sa fille, un compagne d'une soirée.
Et c'était ça, son quotidien, bien que faisant partie des forces Caroggiannes depuis peu, il essayait de se tenir un peu plus à carreaux, lissant son image du mieux possible. Mais baignait toujours dans certaines illégalités.
Validait des droits d'amarrage contre certains services, faisait disparaître certains indices concernant des amis dans de beaux draps,... Des petites choses, qui n'ont au final, fait que le rendre plus pourris qu'il ne l'était déjà.

Affaires décisives

9 Juin 505.

"- Ecoute, Angbor. Faut que t'aille à la Capitale.
- Pourquoi j'irais la bas ? Tu te fous de ma gueule ?
- Non, emmène ta fille avec toi.
- Et si tu m'expliquais pourquoi déjà ?
- On a une cargaison à y amener, et passer par la mer, trop dangereux.
- Allez vous faire foutre ! Moi, je fais que vous couvrir en échange de service rendus. Je pratique pas vos contrebandes.
- Réfléchis Angbor !
- Réfléchir à quoi ?! Tu me demande de-
- Tu n'auras plus jamais besoin de faire de messes basses. Pense à ta fille, Angbor."

Étouffant un grognement et se massant les tempes, Angbor acquiesça lentement. Les deux hommes se levèrent, et tout deux se dirigèrent vers la cale du bateau. Une cale emplie d'une dizaine de fûts.

"- Quoi, c'est ça la cargaison ?
- Oui.
- Tu te fous vraiment de ma gueule.
- Absolument pas, amène deux de ces fûts à la Capitale, et suis à la lettre les indications que je te donnerai, tu verras bien.
- Si c'est un de tes coups foireux de vieux contrebandier, je te le ferais payer."

Sortant de la cale, Angbor fut légèrement éblouis par les rayons du soleil au zénith, il s'adonna à un cours moment de réflexion.

Que faire ? Si tout se passait comme le prétendait le contrebandier, il aurait atteint son but, sortir, lui et sa fille, de la misère.
Elle avait déjà dix ans. Et comme 28 ans avant sa naissance, tout comme Angbor, l'enfant était privé de sa mère, emportée par la mort en le mettant au monde.
Lucrese ne méritait pas cela, non, en rien. Et Angbor s'était juré de tout faire pour lui offrir une vie convenable, chose qui n'était en rien le cas présent.

AngborChap3.png


10 Juillet 505.

"- Lucrese ?
- J'arrive papa !"

Angbor guetta l'escalier d'ou descendrait sa fille un bon moment.
La petite fille déboula lentement, en tenue de nuit, rien d'excentrique. Se frottant les yeux avec la main droite, elle venait visiblement d'être réveillée.
Il était tôt, en effet, mais leur voyage avait une organisation précise, et l'heure du départ n'était autre que l'aube.
La petite fille à la chevelure brune désordonnée se dirigea vers son père, Angbor. Elle leva immédiatement les bras vers lui, et il la souleva, elle lui accorda un câlin.
Câlin, qui le ramenait à la réalité, à sa réalité, il avait beau se cacher sous son armure, il n'était qu'un tas de ruines. Un fort, après un siège. Une ville, après un incendie.
Un homme dévasté par la mort de sa femme, mais tenu en vie grâce à l'amour réciproque qu'il entretenait avec sa fille.

"- Il faut que tu te prépare, Lucrese, nous allons partir.
- D'accord, papa.
- Fait vite ma chérie."

Angbor la regarda remonter les escaliers, se demandant une dernière fois, si ça décision était la bonne. Mais il était trop tard, dès qu'elle redescendrait, tout deux se dirigeraient vers le chariot que leur avait préparé Armand Dion, le contrebandier.

Le Cad

10 Septembre 510.

Ça faisait presque cinq ans, presque cinq ans qu'il avait été dupé, mais ces ennuis ne faisaient que commencer.

Vivre à la Capitale, ce n'est pas facile, il faut savoir survivre.
Survivre, c'est tout ce qui compte. On vole un légume en passant devant une étale pour avoir un souper. On fait la manche dans les quartier huppé si on en a le physique, l'accoutrement, et surtout, si on n'est pas ramassé par la garde.
Garde ? C'est beaucoup dire. Disons que la garde s'intéresse plus à regarder s’entre tuer les bandes de frappeurs du quartier nordique.
De toute manière, tout le monde s'en moque, les Nordiques, on les aime ou on les aime pas. Et pour la majorité des gens d'ici, on les aimait pas. Mais Angbor s'en fichait, tout ce qui comptait, c'était sa fille, et de ce coté la, il n'avait pas vraiment de soucis à se faire. Lucrese, du haut de ses quinze ans, tenait lieu de compagne de jeu à une petite fille d'un banquier Caroggian. Dans l'enceinte du manoir de la Petite République, comment elle en était arrivée la ? Elle avait tirée son épingle du jeu, sinon, mystère. Et c'était tant mieux, ça le rassurait.

De son coté, il avait été dupé, et même cinq ans après, en subissait encore les conséquences. Les fûts que lui avait confié Armand Dion, étaient spéciaux, ils avaient un double fond, et assez mal dissimulé. Entrer dans la ville avec, il avait réussi. Mais les faire passer au port, à l'endroit indiqué par Dion, ça c'était pas passé comme il le fallait.
Et par de bonnes ruses, il s'en était tiré, avec difficulté cependant.
Et malgré cela, il était toujours en constant danger, la cargaison de contrebande aurait été volée, et les volés auraient retrouvés les voleurs, Angbor par la même occasion.

Et toutes ces choses, elles tournoyaient dans sa tête.
Se venger ? Pourquoi faire ? Il est bien mieux d'avoir des amis en dette, que des amis morts.

Cadeau du Dion

1 Août 513.

La rumeur courrait en ville, que l'on cherchait des tas d'objets de valeur à échanger, au port. Un petit navire coursier, avec un petit équipage aux allures sombres.
Est-ce que c'était Dion et son équipage ? Peut-être... Le mieux était de le savoir, et donc, de se rendre au port, chose qui ne traversa qu'une seule fois l'esprit d'Angbor, et qui s'y rendit immédiatement.

Il reconnut le bateau du premier coup d’œil, un splendide coursier en état impeccable, les voiles blanches, le bois de couleur naturelle et le ponton placé de manière à pouvoir entrer. L'hésitation, c'était ça le problème de l'instant, entrer et se confronter à Dion ? Ou simplement, partir.
Non, Dion lui devait dédommagement, ça, Angbor y comptait bien.

S’efforçant de prendre un air naturel, de desserrer les poings et d'adopter une marche un peu plus décontractée, il franchit avec aisance la passerelle reliant le bateau au port.
Directement accueillis à bord par Bistfür, une grosse brute rousse aux airs menaçants et à la provenance Uuroggianne. Celui s’efforça de paraître amical, mais en vainc, son caractère bestial semblait prendre le dessus.

"- Qui qu'viens nous voir et pourquoi ?
- On se calme, mon grand, je viens voir Armand, et pas toi.
- Gnh... Armand hein ? Et qu' qu'dit t'vas pas l’étriper ?"

Alors que le Nordique s’apprêtait à lui envoyer son poing à la figure, Armand sortis de la cabine avec tout son charme, et avec Silinda, sa petite sœur derrière lui. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, si ce n'est le fait que lui avait une courte barbe et qu'elle avait l'air très simplette.

"- Allons, messieurs, vous avez oubliés vos manières à la maison ?
Oh... Angbor ! Que nous vaut ta si précieuse visite ?
- Réserve ton charme à ta sœur, Dion. Tu m'as bien eu avec ton dernier coup, hein ?
- Oh ! Si tu savais ! Je ne suis même pas l'auteur de cette mascarade.
- Et qui dois-je féliciter alors ?
- T'as toujours eu un humour déplorant, Angbor.
- Laisse moi entrer, et sers moi donc un verre de ton si bon vin.
- Bien sûr ! Silinda, tu nous prépare ça ?
- Oui, Armand..."

Franchissant le seuil de la porte sans même y avoir été invité, Angbor ne se priva pas de susurrer "Consanguin" à Armand, qui pris tout de suite un air offusqué.
Prenant place à l'intérieur, Armand referma la porte de la cabine derrière lui, laissant le grand Bistfür dehors, c'était déjà un danger d'écarté.
Armand pris place, droit comme un "i" en face d'un hublots de la cabine, c'était l'occasion. S'approchant lentement pour ne pas lui insuffler un quelconques soupçon, Angbor le saisit dès qu'il était à sa portée, et en toute vitesse, plongea sa main droite sur la ceinture d'Armand, saisit sa dague, et la lui posa dans le dos.

"- Tu m'en dois une, Armand, et une bonne.
- Que... Tout, tout ce que tu veux. Mais...
- Mais..? Tu n'es pas en position d'exiger quoi que ça soit, Armand.
- Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu veux ?
- La sécurité, Dion, la sécurité.
- Je... Je comprends pas !
- Tu m'as mis dans le bordel, à toi de m'en sortir !
- D'a... D'accord.
- Et surtout, tu vas m'expliquer ton plan, avant de le mettre à exécution. Et j'espère aussi que t'as quelque chose en réserve...
- Esp... Esperia. La bas, toi et ta fille serez en sécurité.
- Et je m'y rend comment, Dion ?! Comment ?! Et qu'est-ce que j'foutrais la bas ?!
- C'est nous, on t'y conduis, toi et ta fille. On connait un passeur de Lau... Lauderfelt, Angbor. Et on pourra vous faire passer. Il... Il me reste assez de joyaux pour ça, la bas, te suffira de... De demander l'exile ! Faites vos affaires et soyez ici de... Demain."

Silinda remontant, elle lâcha sa cruche de vin au sol, la brisant. Angbor relâcha Dion, l'envoyant contre la parois, celui-ci le menaça une dernière fois de la dague, puis, l'attacha à sa propre ceinture, il sortit, quitta le bateau sous le regard agacé et les grognements de Bistfür, se tenant droit sur le pont du bateau, et ne sachant absolument rien de l'affaire.

AngborChap5.png


5 Août 513.

Il était à Fort-Lointain, comme convenu, transportant ses affaires dans un havre-sac, les joyaux et la dague d' Armand. Le bateau des contrebandiers s'éloignait déjà, bientôt il passerait hors du champs de vision d'Angbor.
Lucrese, était restée chez les banquiers, la bas, elle était en sécurité, et puis, si elle le désirait, elle pouvait rejoindre Angbor à tout moment, il lui avait laissé assez de joyaux pour son passage.

Bientôt, il embarquerais sur le navire de Gwylonna, en tant que passager, et se retrouverais directement sur Esperia.

"- Esperia... De toute manière, ça peut pas être pire."

Esperia

Arrivée

Pementhir

WIP.png

Suivis Historique

WIP.png
  • Départ de Fort-Lointain vers Esperia le 5 Août 513.
  • Débarque à Esperia le 13 Août 513.
  • Entrée dans la garde le 16 Août 513.
  • Quitte la Garde le 8 Octobre 513.
  • Devient Habitant le 10 Octobre 513.