Dialectier

Les dialectiers (ou plus rarement en caroggian archaïque “dialecteri”) sont un corps d’officiers caroggians formés à l’Académie militaire de Caroggia et au Collège colonial, locuteurs d’un ou plusieurs dialectes vaahvas et exclusifs à la colonie d’Uuroggia.

Rôle

Les dialectiers ont pour responsabilité de mobiliser et de coordonner les mercenaires, les miliciens et les volontaires vaahvas de la colonie caroggianne d’Uuroggia et de ses alentours dans le Vahnamaa. À travers l’ouest de la région, les dialectiers défendent les intérêts de la République marchande et plus spécifiquement de la colonie auprès des clans et des Tribus vaahvas en temps de guerre comme en temps de paix. Ils entretiennent généralement des relations fortes avec une ou deux tribus et disposent d’une assez grande liberté offerte par leur commandement pour tisser ces relations, notamment en venant en aide aux nordiques au nom de la Préture coloniale. Cette liberté est telle qu’il n’est pas rare que des dialectiers différents officient pour des tribus concurrentes, voire en conflit ouvert. Par un jeu d’alliances complexe, ils assurent à la ville de toujours disposer d’alliés parmi les Tribus vaahvas.

Fonctionnement

Les dialectiers répondent (comme les autres officiers du Corps des officiers caroggians) du commandement de la Questure académique. En pratique, ils sont plus souvent sous les ordres de la Préture coloniale d’Uuroggia, incarnée en la préteur à l’intérieur Léonilde Catalinia qui est leur principal interlocuteur.

La Préture coloniale assigne aux dialectiers la ou les tribus auprès desquelles ils se font émissaires. Pour mener à bien leur mission (qui consiste aussi parfois simplement à vagabonder dans le Vahnamaa pour guider les tribus nomades et les voyageurs vers Uuroggia), les autorités de la République marchande engagent des vaahvas mercenaires chevronnés. Commandés par le dialectier, ils doivent lui obéir, le défendre et l’assister en lui faisant par exemple profiter de leur connaissance approfondie de la région du Vahnamaa en tant qu’autochtones. Un dialectier ne dispose jamais de plus d’une dizaine de ces hommes : sa mission est précisément de mobiliser ses propres troupes. Le dialectier est parfois accompagné d’autres types d’officiers caroggians (souvent un cantinier) voire carrément à la tête de petits groupes expéditionnaires.

Equipement

Chaque dialectier se voit attribuer un uniforme et un équipement réglementaire. Les armes des dialectiers peuvent varier mais ils en portent généralement deux : glaive, sabre, dague, lance, pique, hallebarde, arc ou javelots sont autant d’armes qu’ils peuvent maîtriser. L’armure se compose d’un casque, d’une cotte de maille, d’un plastron en fer marqué de l’emblème de la République, d’épaulières, de gants et de jambières. Cette armure peut être plus lourde bien que les dialectiers privilégient plutôt le port de tenues chaudes adaptées au climat du Vahnamaa. Les dialectiers disposent souvent d’une monture : c’est le cas de tous ceux qui s’aventurent dans les steppes. Les dialectiers reçoivent des plumes rouges et or à attacher au casque et des rubans pour leurs armes et armures au même titre que le reste des officiers caroggians et leurs coiffe est richement décorée puisque c’est un fait apprécié des tribus vaahvas. Enfin, l’uniforme se compose d’une tunique jaune à liseré bleu, d’une cape de fourrure et de solides bottes ce qui les distinguent des autres officiers.

Recrutement

Les dialectiers sont recrutés parmi les candidats à l’Académie militaire de Caroggia. Ils peuvent autant être sélectionnés d’office pour être formés en tant que dialectiers que commencer leur apprentissage après avoir suivi le cursus normal pour devenir officier stratégique, tactique ou logistique. Les candidats pour être dialectiers ne sont pas les plus nombreux car c’est une tâche réputée difficile. Les volontaires sont souvent des colons caroggians d’Uuroggia déjà coutumiers de la vie auprès des nordiques et désireux de connaître une certaine ascension sociale au sein de la cité. D’autres sont plutôt de jeunes oligarques ou aristocrates de la Vellabria ou des colonies caroggiannes contraints de s’exiler jusque dans les Maahvitts par leurs familles désireuses de les écarter. Devenir dialecter est plutôt réservé aux candidats les plus prometteurs mais c’est aussi un droit qui s’achète à bon prix. Cela dit, les dialectiers qui font preuve d’incompétence à Uuroggia finissent généralement par être renvoyés vers l’Académie militaire de Caroggia.

Formation

Les dialectiers doivent tous assister aux entraînements et aux examens dispensés par l’Académie militaire de Caroggia. Ils sont formés environ cinq ans sur place puis doivent impérativement compléter cette formation par deux années au sein du Collège colonial d’Uuroggia au sein duquel ils apprennent les matières suivantes :

• Histoire des Maahvitts et des Tribus vaahvas.
• Géographie du Vahnamaa et de la Zaraga.
• Dialectes vaahvas du Vahnamaa (principalement) de la Zaraga, du Kinemaar et de l’Evigt Kylma. Les dialectiers apprennent rarement plus de deux langues vaahvas.
• Équitation.
• Bases de l’Oykor, du langage runique et de la Kïnteria, pour un usage diplomatique.

Relations

Les dialectiers jouissent d’une bonne réputation auprès de la préture coloniale d’Uuroggia. La dialectière Léonilde Catalinia a contribué pour beaucoup au retour à l’ordre de la colonie caroggianne lors de la Guerre des Saxes en 508, et elle fut même nommée Préteur à l’intérieur en 511. Les dialectiers sont également appréciés des colons comme des vaahvas des Saxes. Leur action et leur influence sont cependant dénoncés par les partisans les plus radicaux du Temple des Sept et notamment par les thralls comme Lif la Pieuse.