Temple des Sept

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Territoire et influence

Le temple des Sept Mers s'étend sur l'ensemble du Nord où il constitue la religion principale et est très profondément ancré dans les coutumes locales. Dans l'Evigt Kylma et le Kinemaar, la présence du culte est totale. Dans le Vahnamaa, le culte des Sept Mers connaît des rivaux du culte d'Arbitrio à Uuroggia et a même perdu pied dans les collines basses des Monts Adaarions où se sont installés les convertis vanhurskas. Dans la Zaraga, il existe toujours de nombreuses communautés où les conversions au culte d’Arbitrio demeurent fortes.

Le Temple des Sept Mers, fortement décentralisé et divisé en temples indépendants, n'est pas une institution capable de mobiliser de nombreuses forces à l'image du Monastère adaarion ou de l'Ordre phalangiste mais possède une puissance similaire en terme d'influence politique et sociale, surtout dans le fort religieux Kinemaar. En raison du système tribal et des anciennes traditions, le Temple des Sept Mers possède un pied dans chaque tribu et peut influencer sur son extension ou son amoindrissement via la tradition de création des clans. Le Temple est l’un des principaux liens du Nord.

Les Thralls

Les thralls sont les prêtres et prêtresses du Temple des Sept et ont pour but de garder les vaahvas dans la piété et la fidélité aux Sept. Ils n’ont ni tribu et ni clan. Chaque tribu a l’obligation d’avoir un thrall, car ce dernier est le gardien de la foi et de l’ordre à l’intérieur d’une tribu. Il est aussi souvent le proche conseiller du chef de la tribu. Une tribu qui a perdu son thrall peut demander l’aide d’un autre, dans une tribu voisine, mais il s’agit d’un cas exceptionnel.

Une confrérie de thralls

La confrérie de thralls est un groupe entièrement constituée de religieux et qui se rassemblent par leur même vision du monde et des changements à y apporter. Ils défendent une politique particulière qui peut être tolérante ou répressive (voir Courants de pensée). Une confrérie a pour but de nommer de nouveau thrall mais aussi de répondre aux demandes des tribus qui souhaitent avoir un thrall, si le précédent est parti ou décédé. Parmi les confréries les plus connues :

  • Övit Talneer : Située à Kaary Öbor en Evigt Kylma, il s’agit de la confrérie la plus prestigieuse, mais stricte.
  • Nümris : Située dans l’Est du Vahnamaa, elle peut être assez mal vue par son hostilité forte envers les convertis et les arbitrés.
  • Aela Skar : Située à Aelin, dans le Kinemaar, elle est la gardienne de l’Oykor et semble plus clémente et ouverte.


Devenir un thrall

Pour devenir un thrall, il faut prouver sa foi auprès d’une confrérie de thralls. Chacune n’a pas les mêmes attentes ni les mêmes critères de sélection.

  • Övit Talneer va juger sur l’expérience du jeune thrall, sur ses voyages, ses pèlerinages et les actions pieuses qu’il a pu faire pour les déesses.
  • Nümris fait bien plus attention aux convictions politiques et que le thrall mène le combat avec eux contre la conversion arbitrée.
  • Aela Skar juge sur la sagesse, le savoir et l’efficacité du thrall.

Néanmoins, il est évident que chaque confrérie vérifiera que le nouveau respecte la même vision du monde et la même pensée.

Enseignement du thrall

Lorsqu’une confrérie accepte un nouveau thrall, elle lui prépare de l’étude d’abord, pendant cinq ans, sur l’usage des runes, les textes sacrés, l'entraînement physique mais aussi la philosophie notamment à travers la Kinterïa vaahva.
La sixième année est consacrée à apprendre comment garder la paix et aider à garder une tribu prospère. Une fois tout cela terminé, la confrérie interroge le thrall sur son apprentissage et si ce dernier est positif, alors il devient un membre à part entière.
Durant tout ce temps, les thralls apprennent :

  • Le langage runique et les subtilités des langues des Maahvitts.
  • Le langage capitalin.
  • Les rites, les sortilèges et les bénédictions.
  • La diplomatie entre tribus.
  • Les histoires religieuses et folklores dans leur totalité.
  • L’Histoire des Maahvitts.
  • Compter et calculer.

Selon les préférences, un thrall peut également l’art du combat, ou encore le langage adaarion pour les plus proches de la frontière. Il n’est pas rare non plus qu’un thrall exerce un métier à côté.

Envoi d’un thrall dans une tribu

Lorsqu’un thrall est prêt à servir dans une tribu, il a environ 30 ans. La tribu envoie un messager à la confrérie de son choix afin d’en obtenir un. La confrérie examine alors la demande mais peut refuser si la mentalité du thrall n’est pas en adéquation avec la tribu.
Par exemple, la confrérie d’Övit Talneer déteste une grande partie des tribus de la Zaraga à cause de leur opulence. Il est extrêmement rare que toutes les confréries refusent d’envoyer un thrall après une demande.

Le rôle du thrall dans une tribu

Le thrall a trois rôles majeurs dans une tribu :

  • Social : Il s’occupe du maintien de l’ordre en réglant les disputes, les soucis de couple ou les querelles entre clans. Il sert de médiateur pour la plupart du temps. Le thrall éduque aussi les plus jeunes.
  • Religieux : Il prépare les rites pour les naissances, les décès, les mariages… ainsi que les prières et les bénédictions pour certains vaahvas. Il maintient la vie du Culte.
  • Diplomatique : Il négocie avec le thrall d’une autre tribue en cas de mauvaise entente ou de guerre proche.

En savoir plus sur les thralls...

  • Il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes.
  • Un thrall peut avoir un métier et exercer l’art de la guerre.
  • Un thrall peut se marier, mais ne peut faire partie d’aucun clan.
  • Un thrall peut être destituer de sa fonction par la confrérie qui l’a mis en place s’il agit n’importe comment ou pour ses intérêts.

Les Courants de pensées

Un courant de pensée représente un débat vif dans les Maahvitts sur une mode ou une pratique qui peut déplaire, titiller ou être tolérée. Les confréries de thralls ont des avis très tranchés dessus, ce qui provoquent des mésententes. Voici quelques exemples :

Le port de l’armure

  • Övit Talneer : “Les déesses décident de si tu vis ou tu meurs, l’armure ne changera rien.”
  • Nümris : “L’armure de fer est le produit du Sud. Ne t’habille pas en sudiste.”
  • Aela Skar : “Si l’armure de fer peut permettre de vaincre l’envahisseur, prenez la.”

La reconversion

  • Övit Talneer : “Une fois converti, le vaahva ne revient pas dans le Culte. Qu’il assume.”
  • Nümris : “Un vaahva converti est une insulte aux déesses. Ils méritent de souffrir, car ils font souffrir nos Mères.”
  • Aela Skar : “Un vaahva converti devrait pouvoir revenir dans le Culte s’il accepte la rédemption.”

La guerre contre le Sud

  • Övit Talneer : “La guerre dans le Sud sera nécessaire lorsque le Sud la voudra.”
  • Nümris : “Le Sud souhaitera nous coloniser de corps et d’esprit. Il ne faut leur laisser aucune victoire.”
  • Aela Skar : “Il faut entamer un dialogue avec les sudistes pour assurer une prospérité.”

Le matérialisme religieux

  • Övit Talneer : “L’or, les manoirs, les bijoux et vos statues de déesses en diamant ne valent pas un os peint en bleu.”
  • Nümris : “Ceux qui succombent à l’avarice de l’or sont déjà à moitié convertis.”
  • Aela Skar : “L’or doit être gardé avec modération et servir contre la pauvreté.”

Politique extérieure

Le temple, bien que très présent dans la vie nordique, n’a pas vocation à s’étendre. Ses déesses étant intimement liées au “Nord” et à ses mers, le culte conçoit le monde comme étant divisé entre la partie dédié aux déesses et le reste, appartenant à d’autres divinités. Dés lors, le temple chercher à protéger le Nord mais a aussi tendance à tempérer les volontés de certaines tribus de chercher à conquérir d’autres terres.

Historiquement, cela a fait du temple une institution qui a souvent été mal comprise de l’extérieur. Sous l’Empire Suuri, il n’y avait pas de conversion des nordiques au Culte d’Arbitrio qui était alors informel et plus proche du culte des sept déesses. Les suuris fédéraient plus qu’ils ne colonisaient les terres nordiques. Il existait un respect mutuel et les quelques éléments arbitriens s’intégrèrent par des dialogues entre des honorables et des prêtres qui furent réceptifs à ceux-ci. Du point de vue suuri, le temple était alors vu comme ils voyaient leur propre foi: une foi peu unifiée et inactive politiquement. Hors c'est la fédération sous l'Empire Suuri qui fut l'une des principales sources d'unifications des coutumes du culte. Sous l’Empire Central, les conquérants cherchaient à coloniser le Nord en imposant culture, lois et religion. A cette époque, le Temple fut l’un des plus viscéraux ennemis de l’Empire, n’hésitant pas à accomplir les pires exactions à l’encontre des colons et des missionnaires et à exciter les tribus des autres terres à attaquer le Thème de Zaraga. Après le retour aux tribus nordiques de la Zaraga, le Temple a surtout combattu les restes de la colonisation religieuse.

La vie religieuse au quotidien

La vie religieuse d’un vaahva au quotidien est différente selon les régions, mais il faut noter que dans la majorité du temps, la prière est individuelle. Elle se fait devant un petit autel, régulièrement appelé “luumis” (lumière) ou Gemenskap dans une minorité de cas.

Le luumis est une sculpture en bois ou en pierre qui doit représenter, de façon abstraite, les Sept. Devant cette autel, on dispose un bol d’eau de pluie qui est l’eau sacré offerte par les déesses. Personne ne doit la boire et seul le thrall a le droit d’y toucher. Elle peut être utilisée pour une bénédiction. Par exemple, on l’étale sur un champ pour obtenir de la fertilité ou on en applique sur le menton d’un malade pour espérer qu’il guérisse.

En l’absence de l’autel, il existe des colliers runiques pour les esclaves notamment, mais cela n’a pas la même force qu’un autel. Un vaahva seul ne peut pas fonder un autel, il doit forcément demander à un thrall de le faire.

La religion hors Temple

Pour les tribus des Maahvitts ne se trouvant pas à proximité d'un temple, il est tout de même possible de communier avec les Déesses. De petits Gemenskap sont édifiés, avec pour seul ressemblance la présence en cercle de sept statues tournée vers le centre de celui-ci. Les statues sont construites suivant les moyens et matériaux de la tribus.

Une autre manière de se recueillir pour les vaahvas reste le Skap qui est un petit plateau qui se trouve dans la maison du chef de clan. Ce plateau est une représentation miniature du Gemenskap, mais sans toit, ni mur, ni eau.

Enfin, une dernière façon de rentrer en contact avec les Déesses omniprésentes est grâce aux objets qui entourent les vaahvas. Les croyants peuvent donc se recueillir et prier face ou en présence de symboles des Déesses. En voici quelques uns d'importance décroissante :

  • Vitjässä : le soleil > un feu > une torche (mais pas une lanterne qui est un source de lumière artificielle et emprisonnée).
  • Svartsjö : la lune > être dans un endroit sombre.
  • Kalafiskur : un animal > une plante.
  • Sinine : une femme > le lapis > un collier, bracelet, etc... (plus le métal/le tissu est précieux, plus le lien est fort).
  • Huiskutta : un métal brut (plus il est précieux pour les vaahvas, plus le lien est fort) > la montagne > une simple pierre.
  • Raakavaan : un outil de soin (plus il a été utilisé, plus le lien est fort) > une algue > une plante médicinale.
  • Lugnaroà : rédiger nos pensée jusqu'à ce qu'on soit apaisé d'être en accord avec nous même > méditer et prendre conscience de tout ce qui nous concerne en essayant d'être objectif > un livre.
  • Hjol : Petit totem disposé proche des routes dans le Vahnamaa et le Kinemaar. Il représente les déesses tenant une coupelle d’eau sacrée. Les tribus nomades s’installent autour des Hjol et bénissent la présence de leur tribu en ces lieux en dispersant l’eau de la coupelle sur le sol. Cette même coupelle se remplira avec l’eau de pluie, pour les prochains arrivants.

La religion hors Maahvitts


Avec les guerres et les besoins commerciaux, les Temples ont défini des façon d’honorer les déesses lorsqu’ils sont loin. Il s’agit d’ablutions quotidiennes avec de l’eau salée puis de l’eau claire, et de prières juste après celles-ci. Si un Thrall accompagne la tribu lors du voyage hors des Maahvitts, il est en charge de prières collectives pour rappeler à tous l’importance des Déesses et leurs enseignements. L’exilé peut compter sur sa famille pour continuer à honorer la terre à son nom, il laisse en général un objet le représentant à celle-ci.

Les Rites, bénédictions et cérémonies

Les âges de la vie

Un vaahva possède 6 grandes étapes dans sa vie. Chacune doit l’amener vers la sagesse afin d’être digne des déesses.

  • L’âge d’innocence : Il s’agit de l’enfance qui dure entre 1 et 7 ans. C’est une période où on apprend les bases du Culte des Septs et où les parents font très attention à la survie de leur trésor.


  • L’âge d’apprentissage : A partir de 7 ans jusqu’à 15 ans, l’enfant est éduqué par le thrall avec les autres qui récitent les écrits religieux, mais aussi aide à apprendre un métier. Il s’assure que chacun puisse trouver sa place dans la tribu et gagner en maturité pour devenir un adulte.


  • L’âge adulte : L’âge adulte commence à 15 ans pour les vaahvas. Il ne prend fin que lorsque le mariage arrive. En effet, cet âge est souvent vu comme l’âge de la fougue de la jeunesse, de l’immaturité. Le vaahva doit trouver de la sagesse et le mariage est l’appel à la première responsabilité, celui du couple. La personne devient donc plus mature en s’engageant ainsi.


  • L’âge de liaison : Il s’agit du moment où le vaahva est en couple et n’a pas encore d’enfant. Il fonde les débuts de sa famille jusqu’à avoir son premier enfant. Si le couple est stérile, il est possible d’adopter.


  • L’âge de la transmission : Il s’agit du moment où les parents commencent l’éducation de leur jeune enfant et le prépare à survivre à l’hostilité du monde.


  • L’âge de la sagesse : Cet âge n’est pas toujours synonyme de vieillesse, mais c’est le temps où le couple a réussi à transmettre le nécessaire à leurs enfants pour qu’ils puissent prendre la relève. Ainsi, ils ont désormais le temps de savourer leur propre sagesse et la paix.

Les évènements

  • La naissance : Lorsqu’un nouveau né arrive au monde, le thrall applique une petite marque bleu sur le menton de l’enfant. Il prend soin de donner la protection nécessaire à l’enfant, jusqu’à ce que la pluie ou la neige se mettent à tomber. Une fois que c’est le cas, le thrall recueille l’eau dans un bol, puis vient l’appliquer sur le torse du nourrisson, pour symboliser le cœur. C’est à ce moment qu’il rejoint le culte des septs et reçoit la protection des déesses.S’il le bébé meurt avant, alors il faudra appliquer l’eau dès que possible, puis procéder aux funérailles.


  • Le mariage : Lorsque deux vaahvas décident de s’unir devant les déesses, l’un comme l’autre doit préparer un bouquet de fleurs de leur région avant le mariage, mais aussi d’avertir le thrall qui ne manquera pas de leur rappeler les responsabilités nécessaires dans un couple. Lorsque le jour du mariage est arrivé, les deux se présentent devant le thrall, à genoux et après un discours du religieux sur l’importance de la famille, ils tendent leurs mains vers le thrall qui vient les lier avec un ruban bleu. Il peint ensuite les joues de la femme puis de l’homme d’un trait bleu, puis le mariage est scellé.


  • Les événements d'importance tribaux : il se peut que le clan souhaite célébrer un événement qui l'a extrêmement marqué. Dans ce cas, le chef de clan peut demander aux prêtres de réaliser une cérémonie de remerciement aux Déesses, pour laquelle l'ensemble du clan sera présent dans le Gemenskap. Ces cérémonies restent tout de même très rares.


  • Funérailles : Cet événement n'est pas triste pour les proches du défunt qui savent que celui-ci a été un bon vaahva et qu'il va donc rejoindre la Déesse de la mort : Svartsjö. Le défunt est installé dans une structure en bois qui peut prendre deux formes : une embarcation qui sera poussée à la mer après y avoir mis feu, ou un bûcher en forme d'embarcation pour les tribus éloignée de la mer. Les croyants pensent que le défunt s'envole avec ses cendres, via la fumée, pour rejoindre Svartsjö et ses eaux. Cela expliquerait deux phénomènes : la couleur sombre de cette mer et la brume, ou fumée, qui flotte à sa surface. Il est de coutume de tenir une cérémonie funéraire pour le défunt, ou l'ensemble des défunts en temps de guerre. Chacun doit alors lever son verre à son tour et raconter un souvenir partagé avec le disparu.



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