Roment

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Roment
Nations Royaume Central
Grande Huratelon
Gentilé Romentin, Romentine
Villes
 


Politique

Le Roment est une région qui fut toujours au centre de nombreuses influences et enjeux malgré sa faible importance. Ses conquérants n’ont d’ailleurs jamais véritablement cherché à en faire quelque chose, ce qui s’est beaucoup ressenti dans sa population qui ne se mélangent que peu aux étrangers. Le Roment est notoirement une province violente, dangereuse et ingouvernable.

Théoriquement, le Roment est une des provinces encore membre du Royaume Central en vertu de l’Impériale Autorité, malgré une tentative manquée des Huras de prendre le contrôle de la province durant l’Interrègne. Cependant, les fonctionnaires y sont très rares, peu respectés et se contentent de demeurer à Levant. Leurs seules relations avec les locaux se font par de petits accords avec des familles romentines qui en fixent les détails de force. Le gouverneur, quant à lui, est toujours mis sous pression par les agents des familles romentines.

A l’intérieur des terres, il existe une guerre larvée entre familles et l’histoire romentine n’est qu’une longue succession de vengeances, d’assassinats et de sanglants conflits urbains. Le pouvoir s’y acquiert par la terreur. Contrairement à des conflits familiaux caroggians ou capitalins qui cherchent la discrétion, les romentins, eux, vont toujours afficher et mettre en scène leurs conflits afin de bien prouver leur puissance à tous. Les crimes commis en public sont monnaie courante.

La politique locale est particulièrement complexe car on y trouve des enjeux entre nations étrangères, entre locaux et entre nations étrangères et locaux. La meilleure façon de ne pas se tromper est de se dire que le Roment n’appartient ni ne soutient personne.

Géographie et climat

La région du Roment est située au sud du Steiertal, la frontière entre ces deux régions étant la Studena. Elle est délimitée à l’est par le fleuve de la Frontera et se prolonge au sud avec la région de la Dione. Hormis à l’approche de la Studena, le Roment est une région relativement sèche, étant pour plus des deux tiers de son territoire un grand plateau calcaire, simplement parsemé de quelques dolines ou il est rare d’y trouver de l’eau. Les précipitations ainsi que les cours d’eau y sont très rare, il n’existe donc pas ou peu de forêts en Roment. Les seules plantes observables sont quelques arbustes peu gourmands en eau au milieu de grandes étendues herbeuses. Le vent dans cette région semble quasiment constant et peu rapidement devenir une plaie pour les voyageurs, asséchant l’air en Nivôse et apportant quelques rares mais violents orages en fin de Thermidor et en début de Brumaire.

Lieux d’intérêts

  • Les rocailles noires: situées dans les plateaux calcaire, dans l’ouest de la province, il s’agit de large formations rocheuses semblant jaillir du sol et constellés de cristaux de magnétites. On y trouve de nombreux groupes de fovomastodontes sauvages, plus farouches qu’ailleurs.
  • Ruines de Torr Marh: ruines d’une petite cité troglodyte à l’architecture toute particulière construite à flanc de falaise et surplombant la Frontera. Certains accès vers la rive de gravier suggèrent qu’il s’agissait d’un port fluvial On en sait bien peu de choses si ce n’est qu’il s’agit sans doute des vestiges d’une colonie d’un peuple d’au-delà de la Frontera. La cité est constellée de ce qui ressemble à des emplacements de vitraux ou de pierres précieuses décoratives mais comme les salles troglodytes, il ne reste rien de valeur.

Ressources

Sol

Le Roment est une région au sol très riche en calcaire d’une bonne qualité, de craie, de limon et de grès. On y trouve également d’énormes gisements de fer (bien que difficilement exploitables) mais aussi et surtout de la magnétite en immenses gisements. Dans certains parties des plateaux centraux, on peut même trouver des formations rocailleuses dans lesquelles se trouvent de la magnétite à l’air libre. Dans le Sud-est de la région, on trouve également de grandes quantités de sel ainsi qu’un argile d’excellente qualité.

Faune

Le terrible fovos romentin
  • Fovomastodonte (ou fovos) : le fovomastodonte est un éléphant dénué de trompe et aux défenses pointées vers le bas que l’on ne trouve que dans le Roment, sur les plateaux calcaires. C’est une bête relativement paisible, docile et surtout capable de survivre de très longues périodes sans eau. C’est toutefois une bête qui n’a jamais pu enrichir le Roment car ces mammifères refusent de quitter les plateaux calcaires. Amenés en dehors, ils deviennent violents, barissent de façon terrifiante et font tout pour s’échapper. Ils sont également terrifiés lors des orages et s’écrasent au sol en cessant de bouger jusqu’à ce que l’orage se dissipe. Ils sont très utilisés comme animaux de trait.


Flore


Economie

L’économie du Roment, aux mains des familles romentines, et peu développée pour ces mêmes raisons (rares sont les familles à collaborer). La région n’est cependant pas miséreuse. Elle profite de divers avantages: présence des esclavagistes d’Andessa, présence de la route commerciale entre la Grande Huratelon et la République Marchande de Caroggia, fovomastodontes, accès à la Studena et à la Frontera. La population locale y vit assez bien, notamment grâce au fait que les familles ne laissent globalement pas les entités étrangères se saisirent des ressources de la région. Ils paient cependant cela par une vie rendue difficile par les guerres de familles et la criminalité endémique. L’on y exporte des esclaves d’Andessa, de la magnétite, de la viande et du lait de fovomastodonte (réputés délicieux), de l’argile et du sel. Les romentins produisent également d’excellentes teintures même si les autres producteurs du continent leur vole la vedette. Tout récemment, certains mineurs travaillant pour le compte de la noblesse capitaline ont commencé à miner dans la région des rocailles noirs pour y récolter de la magnétite et de la rougepierre locale. L’activité ne date cependant que de quelques années et ne rapporte encore rien.

Population

Les habitants du Roment se nomment les romentins et romentines.
La population est majoritairement d’origine locale et est clairement identifiable: grands, élancés et noirs de cheveux. On trouve également des gens des diverses régions environnantes ainsi que des caroggians en bon nombre. Les Capitalins sont particulièrement nombreux à Levant et les Huras à Sylnaji et leurs environs respectifs. Andessa est la plus cosmopolite. Une chose frappe dans le Roment: les étrangers sont présents, acceptés mais se font très discrets et ne se mélangent pas aux romentins.

Les romentins de souche sont des gens sérieux, pieux (voir plus bas), très porté sur l’honneur et très territoriaux. Ils ne sont pas très arrogants mais ont un sens du respect extrêmement poussé. On n’insulte pas à la légère dans le roment car les romentins ont une colère qui leur est propre. Ils ne réagissent que si l’offense est profonde et, dans ces cas-là, ils répondent par une réaction violente, sérieuse et presque sacralisée. Et si ils n’insultent pas, les romentins menacent et mettent en garde. La ruse, le mensonge, la provocation gratuite, le manquement à la parole données sont autant de choses que les romentins ont en horreur.

Villes et villages

L’urbanisation du Roment est assez faible. Cependant, la relative inhospitalité fait que la ruralité est très faible et l’immense majorité des romentins vivent rassemblés dans diverses villes. Son architecture toute en stuc coloré et aux toitures en tuiles rouge est très reconnaissable

  • Levant: Levant est une petite ville fortifiée située à la frontière des plateaux calcaires du Roment. Fondée en l’an 94 par un empereur désireux de mieux contrôler la région après une fronde des fonctionnaires de cette province qui vivaient dans la terreur des familles romentines bien que celle-ci se sont depuis également implantées à Levant où leurs agents s’assurent que les capitalins ne mettent pas leur nez dans leurs affaires. La ville est plus calme que dans le reste de la province mais il y règne un sentiment ambiant de défaitisme permanent. Les suicides y sont un phénomène plus que courant.
  • Kalabatra: ville située à la pointe sud de la Studena, Kalabatra (surnommée la “colorée”) est la plus belle ville du Roment avec ses rues sillonnant la pente qui relie les plateaux calcaireux. Plus riche que ses consoeurs, elle est un important point de passage fluvial mais aussi l’étape final des caravanes caroggiannes se dirigeant vers la Grande Huratelon. Les familles locales ont pris l’habitude de marquer leur présence en installant des fanions à leur couleur. Cette petite “tradition” a donné sa réputation à Kalabatra en l’enjolivant de façon involontaire.
  • Sylnaji: fort hura construit durant l’Interrègne et l’un des rares moments de véritable indépendance d’Huratelon, Sylnaji est la seule enclave hura dans le Roment. C’est une ville particulière bâtie et contrastée. Les Huras y avaient installé une forteresse sur un pic rocheux autour duquel les romentins se sont par la suite installés, créant leurs rues sinueusessur les flancs du fort. Autre fait particulier: à certains endroits, la ville est à plusieurs niveaux avec des passerelles menant aux étages et autour desquels on trouve ça et là des “places” aériennes composées de plate-formes en bois.
  • Santrussi: ville située en plein milieu des plateaux calcaireux et vivant de l’élevage des fovomastodontes, c’est une ville importante, plus étendue que toutes les autres. On y trouve de nombreuses fontaines et puits grâce aux importantes nappes phréatiques que possède la ville. La ville vit surtout de l’élevage et du commerce des caravanes faisant le lien entre la Grande Huratelon, le Royaume central et la République marchande. Les vents y sont très forts et de nombreuses places sont couvertes, ce qui crée une illusion d’optique au loin donnant le sentiment que les quartiers centraux de la ville sont un dome.
  • Andessa: Situé le long de la Frontera à la frontière entre la Dione et le Roment, Andessa est une petite ville produisant argile et sel de marais salin de grande qualité. Le dur labeur rendait nécessaire une main d’œuvre peu chère et non-demandeuse de bonnes conditions de travail. Les esclavagistes y sont arrivés après la victoire caroggianne et hura sur les nomades du désert en 334. La ville est très partagée entre certaines familles romentines qui se sont acoquinées avec les esclavagistes (principalement de vieilles familles de propriétaires terriens) et d’autres très opposées aux esclavagistes.

Culture

  • Le festival des couleurs: fête traditionnelle romentine de Thermidor particulièrement populaire à Kalabatra. Chaque famille (au sens classique) produit fanions et lanternes en papier ou en tissu de couleurs et illumine sa portion de rue. On fabrique également bougies, vêtements et nourritures de toutes les couleurs pour parer la ville de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. La fête elle-même a lieu de nuit et entièrement dans les rues. Danses et acrobaties rythment la fête toute la nuit durant. C’est un moment où bon nombre de couples se créent, d’enfants sont conçus, où les jeunes ont souvent droit à leurs premières boissons alcoolisées et où des erreurs se font.
  • Shabya Dael : le "Shabya Dael" est une fête religieuse inter-clanique qadjaride qui se déroule sur le plateau de calcaire romentin autour d’un oasis chaque année en fin de Thermidor. Le Shabya Dael permet aux qadjarides de louer la divinité Mazabuta et son monde Khusaka en contant les nombreux récits qui leur sont associés. Il est destiné aux clans qadjarides nomades du plateau de calcaire et ne réunit en général pas plus de mille membres. Les kharedjis ne sont pas invités, les dosat sont tolérés dans de rares cas. Durant la fête, on assiste et participe à de nombreuses danses ainsi qu'à un banquet organisé par le clan chargé de l'organisation de l’événement qui est différent chaque année. Il n'est pas rare d’y voir des qadjarides de clans divers commercer et échanger des marchandises : la fête sert d’interface au réseau commercial qadjaride, en particulier pour les clans honarmides et grajamaites. Pendant la cérémonie, il est obligatoire de porter un masque (sauf pour le T'rin). Le masque est toujours confectionné de la même façon, mais ses couleurs peuvent changer. On l’appelle le “noundan” : il est constitué d’un tissu sur lequel sont accrochés de nombreux petits triangles colorés.
  • La tradition monachiste des hyväkivit à déposer dans les boîtes à lettres prend dans le Roment une forme particulière. Les petites pierres sont généralement remplacées par de petites billes d'argile, parfois peintes : la couleur prend alors la signification qui lui est accordée dans le langage des fleurs hura.

Langue

Le romentin classique (ou “romentiko”) est la langue traditionnelle du Roment. Elle est principalement parlée dans de petits villages isolés ayant échappé à la capitalinisation ou au sein de vieilles familles locales. La plupart des locaux sont généralement bilingues et la langue survit principalement au travers du capitalo-romentin.
Voir aussi : Lexique romentin

Gastronomie

D’une manière générale, le Roment a une gastronomie peu originale. Cependant, la viande et le lait de fovos y constituent d’importants aliments l’un de fête et l’autre de consommation quotidienne. Ils apprécient aussi relever leurs plats avec davantage de sel (dont la fameuse fleur de sel romentine produite à Andessa). Le cidre y est l’alcool principal. Le vin que l'on y boit est généralement hura.

Religion

Le Roment est une mosaïque du culte d’Arbitrio. On y trouve autant de phalangistes que de monachistes mais demeurent toujours très traditionalistes. On n’y badine pas avec la religion et les gens suivent tous les rites avec beaucoup d’attention mais sans fanatisme ou enthousiasme particulier. Les religieux n’y ont aucune autorité politique et n’ont qu’une faible influence. Malgré la forte présence de caroggians, le Libre-Arbitrage est inexistant dans la région.

Trivia

  • Excepté pour son attrait pour le magnétisme, le fovos s’inspire très largement du paléomastodonte, un lointain ancêtre de nos éléphants.