Apprentissage des arts

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Généralités

Cette page a pour but de reprendre les différentes formes d'apprentissage d’un art qu'un personnage peut acquérir sur le continent que ce soit en tant que métier ou en tant que passe-temps. Cette page ne s’intéresse qu’aux activités artistiques. L'éducation intellectuelle, religieuse, professionnelle ou militaire ne sont pas repris ici.

Pour l’éducation et autres types d’apprentissage, voir page généraliste de l'éducation.

Types d’apprentissage pour les arts comme métier

De parent en enfant

Il est courant sur le continent que des enfants d’artistes suivent le même parcours que leurs parents et que ceux-ci leur enseignent leur art. C’est également le cas des parents adoptifs ou des gardiens dans le cas d’orphelins, d’un voisin dans les petits villages ou d’un ami très proche de la famille.
Dans ce cas, l’enfant va aider très tôt ses parents en effectuant de menues tâches pour les aider. Avec le temps, il commencera à devoir de plus en plus aider et commencer à accomplir des tâches simples en rapport avec le métier de ses parents. Ceux-ci lui transmettent progressivement leur savoir. Le jeune va ainsi travailler auprès de ses parents pendant un moment jusqu’à ce que ceux-ci finissent par cesser de travailler à cause de l’âge ou que le jeune s’établisse à son compte après un mariage, un événement tragique l’ayant éloigné de chez lui (guerre, maladie, famine, misère, exil forcé, etc), l’extension de l’affaire familiale ou tout simplement des opportunités.

Cette façon d’apprendre ne permet pas vraiment de maîtriser un métier à moins que les parents ne le maîtrisent eux-mêmes. Bien des artistes ne peuvent ainsi qu’entretenir un niveau médiocre, simplement parce qu’ils n’ont jamais été exposés à de nouvelles techniques ou autres que celles qu’ils observent depuis leur enfance.
Si la famille en question est aisée ou réputée, l’apprentissage peut se combiner à une autre forme d’éducation, que ce soit en faisant jouer des relations ou en engageant un maître qui leur fournira des leçons à domicile (plus réputé est le maître, plus riche la famille devra être).

Apprentissage sous un maître

Certains enfants (entre douze pour les très jeunes et seize pour les plus tardifs) peuvent être confiés à un individu considéré comme un artiste établi et donc appelé “maître” à la manière des maîtres artisans. Les parents rencontrent alors le maître et, si celui-ci accepte de prendre l’enfant comme apprenti, se voit remettre une somme d’argent pour lui transmettre son savoir-faire. Généralement, cela implique aussi que l’enfant emménage chez le maître ou, comme c’est souvent le cas pour les artistes, le suivent dans ses voyages. La somme payée par les parents est alors adaptée, quand bien même l’enfant aura alors souvent à accomplir de nombreuses corvées domestiques.
Une fois apprenti, l’enfant doit obéir en tout point à son maître et l’aider à travailler. Celui-ci doit en retour lui confier des tâches de plus en plus complexes et lui expliquer comment faire. Cet apprentissage est souvent difficile car les maîtres ne sont pas forcément patients ou bon pédagogue. L’autre problème est que puisque le maître doit faire tourner son affaire, tout échec de son apprenti lui coûte donc de l’argent. Enfin, les parents de l’enfant lui mettent souvent une forte pression puisqu’ils ont souvent du se ruiner pour le mettre à sa place. Il n’est ainsi pas rare que des enfants qui sont rejetés par leur maître pour fainéantise ou incompétence soient complètement rejetés par leurs familles. D’autres s’enfuient ou, dans des cas extrêmes, se suicident.

Le niveau de l’apprentissage dépend entièrement du niveau du maître. Ainsi, les maîtres ayant une bonne réputation et un grand savoir-faire peuvent se permettre d’être très sélectifs et de demander une très forte somme, pouvant même forcer certains parents à contracter des dettes pour assurer le meilleur avenir possible à leur enfant.
La fin de l’apprentissage varie mais (sauf les rares cas d’apprentis adultes), il s’achève entre 18 et 22 ans environ. Toutefois, il arrive souvent qu’un ex-apprenti continue d’accompagner son ancien maître jusqu’à ce qu’il parvienne à se faire sa propre petite réputation.

Apprentissage en tant qu’esclave

L’apprentissage d’un esclave fonctionne de la même façon que l’apprentissage sous un maître à quelques différences non-négligeables près.
La première est que l’enfant n’est pas confié mais vendu au maître par un esclavagiste, un orphelinat corrompu ou, dans certains cas d’extrême pauvreté ou d’indignité totale, par ses propres parents. L’enfant est alors avant tout là pour servir son maître (au sens de maître d’esclave) qui peut ou non décider de lui transmettre son savoir pour s’en servir comme main d’oeuvre peu coûteuse.
L’apprentissage est bien plus dur et difficile à vivre, d’autant plus que l’apprenti n’a en aucun cas le droit d’y mettre un terme à moins de s’enfuir et d’être alors pourchassé par les autorités locales.

Le seul espoir d’une vie libérée de son maître pour un tel apprenti est d’être affranchi, ce qui arrive parfois lorsque l’esclave et le maître entretiennent de bons rapports ou à sa mort, ou revendu.

Apprentissage au sein d’une troupe en tant qu’apprenti ou esclave

Les arts de la scène ou de l’animation comme la danse, le théâtre, le chant, la musique en orchestre ou un mélange des trois se font souvent au sein de troupes d’artistes (généralement appelés troupes de saltimbanques). De telles troupes se limitent aux états arbitrés (Royaume Central, Nation adaarionne, Grande Huratelon, République marchande de Caroggia) où ils sont courants ainsi que plus rarement au Canatan, aux manarades et à Lig Ocolide.

Un jeune peut être confié comme apprenti ou vendu comme esclave à une troupe de la même manière qu’à un maître. La différence est qu’ils sont intégrés à un groupe qui va collectivement les former à leur art et leur imposer des corvées. C’est une expérience de vie plus communautaire et moins solitaire que de vivre sous la botte d’un unique maître.

L’issue d’un tel apprentissage s’achève par l’intégration progressive à la troupe en tant que membre à part entière. Rares sont les apprentis d’une troupe à l’abandonner à l’issue de leur apprentissage (ce qui n’est d’ailleurs possible qu’après affranchissement ou évasion dans le cas d’un esclave).

Apprentissage au sein d’une guilde ou corporation

Au sein d’une guilde ou d’une corporation d’artistes (cas rare et bien moins courant que la troupe d’artiste), l’enseignement du savoir-faire est un processus hautement régulé. Il fonctionne comme un apprentissage sous un maître mais la guilde possède alors son mot à dire sur toutes les étapes de l’apprentissage: la somme perçu, le traitement de l’enfant, la durée de l’apprentissage ainsi que son statut. Une guilde garantit d’ailleurs dans la plupart des cas que l’apprenti pourra devenir un membre à part entière une fois son apprentissage terminé, ce qui constitue un sécurité bien plus importante. Si la guilde est corrompue ou dysfonctionnelle, beaucoup de choses peuvent toutefois aller de façon bien pire.

Il existe un cas particulier, à la fois artistique, artisanal et religieux, la confrérie iconodoule formant des artisans iconodoules dans le cadre du culte des images.

Apprentissage autodidacte

Dans certains cas, un individu peut commencer à tout moment de sa vie à apprendre un art sur le tas en s’apprenant lui-même. Bien qu’à force de détermination et de travail il soit possible d’arriver à quelque chose, une telle façon de se former est très lacunaire. Les formes d’art complexes sont exclues et même au sein des formes d’arts basiques, les résultats seront souvent grossiers.

Les relatives réussites de cette forme d’apprentissage se situent généralement dans le chant, le sifflement, la danse et les arts littéraires.

Apprentissage traditionnel

Dans les sociétés traditionnelles comme la diaspora qadjaride et les tribus vaahvas, c’est le groupe de base qui se charge de la transmission du savoir-faire: le clan qadjaride (communauté non-liée par le sang) et le clan vaahva (famille élargie). Ce savoir-faire peut être artistique mais doit correspondre aux traditions en place. Dans le cas vaahva, si le clan ne dispose pas d’un artiste traditionnel capable de lui enseigner son savoir-faire, il sera confié avec l’accord du clan (et éventuellement du chef de la tribu) à un autre membre de la tribu capable de lui dispenser cet enseignement. L’enfant se verra alors inculquer un savoir-faire en fonction de son talent et des possibilités du moment. Comme les autres formes de transmission du savoir, le niveau de l’éducation est entièrement déterminé par le niveau disponible.

Apprentissage de l’art comme passe-temps

L’apprentissage d’un art en tant que passe-temps est un phénomène courant au sein des classes aisées mais peut aussi avoir lieu dans les milieux populaires. Il s’agit le plus souvent de la musique, de la danse, du chant, de la composition florale ou d’un art littéraire puisque les autres arts nécessitent un investissement de temps ou de finances plus important pour posséder une maîtrise même basique.

L’apprentissage de l’art comme passe-temps inclu: l’apprentissage de parent en enfant, l’apprentissage auto-didacte, l’apprentissage traditionnel ou les trois formes mentionnées ci-dessous.

Précepteur

Dans les milieux de la classe moyenne et des élites, il est possible d’assigner à un jeune individu (rarement un enfant mais le plus souvent un adolescent) un précepteur qui sera chargé de lui transmettre un savoir-faire artistique en plus de son éducation ou, plus rarement, à la place de celle-ci. Ce type d’enseignement est relativement courant car il est souvent apprécié au sein de la bonne société qu’un individu soit cultivé. Il peut également être dispensé à un groupe de jeunes au sein d’une école

Les percepteurs artistiques sont généralement des individus spécialisés et qui n’offrent que des bases plutôt qu’une pratique de l’art véritablement créative ou inspirée. Ce sont des professionnels offrant un service et les originaux sont souvent rejetés par les parents de l’enfant éduqué. Des maîtres sont parfois engagés pour des cours à domicile mais leurs services sont souvent bien plus aléatoires.

Radevzdelani

Cette forme d’apprentissage est très similaire à celle des précepteurs mais est une pratique hura plus codifiée et rigide. Elle se combine avec une forme traditionnelle d’éducation.
La Radevzdelani hura, ou bonne éducation hura en capitalin, est une forme d'éducation considérée comme adaptée aux nobles et aux élites de la Grande Huratelon. Cette forme d’éducation est prônée par l’Ordre phalangiste et bien vu par les élites les plus traditionalistes du pays. En dehors de la Grande Huratelon, cette forme d’éducation n’est pas très bien considérée mais, au sein de la République Marchande de Caroggia, elle est vue comme ayant un charme exotique. Cette éducation comprend les formations suivantes :

  • Alphabétisation
  • Apprentissage de la mythologie et de la morale phalangiste
  • Combat, la forme variant selon les possibilités, talents et le contexte.
  • Danse traditionnelle.
  • Équitation
  • Histoire et, dans le cas de la noblesse, généalogie
  • Jardinage
  • Langage des fleurs ainsi que l'art de réaliser des compositions florales.
  • Mathématiques basiques
  • Lois en vigueur (mais pas nécessairement le droit en tant que science)
  • Règles de la politesse et du maintien.

Il est important de noter que ce modèle est l'idéal imaginé par l'Ordre phalangiste et que son application est souvent lacunaire et ne permet que rarement de maîtriser même une partie de ces domaines.

Apprentissage en tant que moine

Les moines du Monastère Adaarion ou de l’Ordre phalangiste apprennent souvent à se distraire de façon cultivée et certains arts sont donc courant parmi eux: les arts littéraires, le chant (souvent d’inspiration religieuse) et la musique. Il se trouve très souvent des moines qui ont un talent artistique pour partager leur art avec des novices ou d’autres moines. En outre certains moines ayant entamé leur noviciat à l’âge adulte sont parfois d’anciens artistes et ont conservé une certaine pratique. Enfin, il arrive parfois qu’un artiste de passage accepte de donner quelques brèves leçons de chant ou d’un instrument en échange de l’hospitalité du monastère ou par sympathie envers les religieux.

Les arts littéraires sont souvent développés dans le cadre de l’éducation intellectuelle du novice ou dans le cadre de travaux littéraires du moine.