Siège d'Indubal

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Le siège d'Indubal fut une tentative d'invasion navale d'Indubal par le Royaume d'Ocolide de 337 à 339. Il s'acheva sur une défaite ocolidienne après la mort du roi écumeur Epilègue.

Contexte

Epilègue était parvenu à unifier Lig Ocolide. Cependant, son royaume était principalement basé sur une union de pirates et de bandes armées qui lui étaient loyales grâce à la distribution de butin. Le Royaume d’Ocolide après avoir conquis et pillé ce qui pouvait l’être au sein de l’archipel ocolidien nécessitait de poursuivre sa guerre.

Pendant l’ascension d’Epilègue, l’Empire Central avait été traversé par l’Interrègne et avait été profondément affaibli même après la réforme de la reine Agnès I qui fonda le Royaume Central. La présence de la Flotte impériale dans les mers fréquentées par les écumeurs avait fortement baissée, ce dont Epilègue lui-même avait profité. De même, les troupes royales d’Agnès étaient largement occupées dans le continent à cause du contrecoup de la fin du Thème de Zaraga, de l’assassinat du premier dirigeant indépendant de la Grande Huratelon et d’autres troubles.

Invasion

En 337, Epilègue rassembla la majeure partie de sa flotte et établit un blocus autour du port d’Indubal. Plusieurs navires capitalins furent coulés et le reste fut forcé à se retirer dans le port fortifié. Dans le même temps, de nombreux ocolidiens débarquèrent et établirent un siège autour de la cité. Dans le même temps, Epilègue envoya de nombreux groupes piller les côtes de Galdyr et d’Albunae afin de dissuader la reine d’envoyer ses légionnaires au sud pour délivrer Indubal. Enfin, il envoya de nombreux messagers agiter la population, l’inciter à la révolte ou à la rejoindre avec de grandes promesses d’or, de pouvoir et d’autres profits.

Cette tactique fut très largement efficace et le siège put se poursuivre. Malheureusement pour les ocolidiens, ils ne disposaient pas des moyens matériels pour abattre les murs d’Indubal et après plusieurs échecs d’assaut, furent forcés d’attendre que la cité se rende à cause de la famine. Le siège s’éternisa cependant à cause des grandes réserves de la cité conçue pour supporter ce type de sièges et de son port fortifié qui permettait de maintenir une maigre pêche.

Alliance d’Indubal et de la Terrenarchia liure

En 338, le gouverneur d’Indubal parvint à faire passer différents messagers et négocia une alliance qui avait déjà été évoqué pendant l’Interrègne entre Indubal et la Terrenarchia liure. Les vellabriais étaient particulièrement intéressés par Indubal et la sécurité des mers face aux ocolidiens. Jusque là, les indubalis avaient refusé par fierté et par refus de conclure des accords locaux sans approbation impériale. Désormais, la situation avait largement changé et alors que l’aide capitaline tardait à venir, le gouverneur d’Indubal se rapprochait de l’idée. Cependant, les ocolidiens découvrirent sa tactique et firent tout pour empêcher ou saboter les négociations.

Au début de l’année 339, un dernier messager fut envoyé alors que la situation empirait à Indubal et que des émeutes éclataient presque quotidiennement. Celui-ci parvint à traverser les lignes ocolidiennes et à gagner Garildi où se trouvaient les troupes de la Terrenarchia liure. Il les alerta de la situation et un accord fut trouvé. Il fallait cependant agir vite pour convaincre les indubalis de ne pas se rendre. Le messager fut alors renvoyé rapidement tandis que les troupes et navire terrenarchiques se mettaient en route. Cependant, en tentant de regagner Indubal, le messager fut capturé et amené à Epilègue. Celui-ci lui fit un offre. Si le messager annonçait à la cité qu’aucune aide ne viendrait et que la Terrenarchia liure les avait abandonné comme les troupes royales, il le couvrirait d’or. Le messager accepta. Il fut attaché à un poteau dans ce qui est aujourd’hui l’emplacement des champs qadjarides. Les indubalis se pressèrent sur les murs. Après un moment de silence, le messager hurla aux indubalis qu’une armée arrivait et qu’en aucun cas ils ne devaient se rendre. Le messager fut transpercé par les lances des ocolidiens tandis que les défenseurs indubalis hurlaient et insultaient les troupes d’Epilègue.

Dans les semaines qui suivirent, les troupes terrenarchiques arrivèrent et de rudes combats eurent lieu en mer comme sur terre. Au final, les ocolidiens furent écrasés et Epilègue trouva la mort. Seuls quelques navires parvinrent à fuir vers l’archipel ocolidien.

Conséquences

Les conséquences de cette campagne militaire furent doubles. Du côté ocolidien, le Royaume d'Ocolide se dissolut l’année suivante face à l'apparition des premières chartes de franc-marins. Les écumeurs perdirent largement en prestige dans l'archipel ocolidien et ne furent plus jamais romancés.
Sur le continent, cet événement radoucit les relations entre la Terrenarchia liure et le Royaume Central. Il favorisa également l'intérêt de la Terrenarchia liure et ensuite de la République vellabriaise pour Indubal, ouvrant la voie qui mènerait au rachat de la cité en 403 (bien que commencé en 361).
Dans la culture, le siège d’Indubal laissa une grande marque. Il ancra l’image barbare de Lig Ocolide dans l’esprit des continentaux. Le récit du messager devint un événement bien connu et il fit l’objet de récits, de contes, de tableaux, sculptures et pièces de théâtre.