Marques d’esclavage
Les marques d’esclavage regroupent les distinctions visibles sur les esclaves afin de les reconnaitre comme tels. Il en existe plusieurs, plus ou moins répandues.
Les entraves
Signe distinctif le plus répandu, c’est l’apanage de l’esclave et elles montrent le doulon comme un criminel, indiquant par là qu’il lui faut se repentir. Généralement, une chaîne lie entre eux les poignets, et il en va parfois de même pour les chevilles.
Un boulet est ajouté aux chaînes des esclaves ayant tenté de fuir, ou à celles des chaînards les plus turbulents. Il arrive que d’autres entraves soient ajoutées aux fers : autour du cou, de la taille, une cage sur la tête, etc.
Cette marque d’esclavage est la plus courante et la plus répandue dans l'Ancien Monde, elle est aussi celle-qui gêne le plus les mouvements de l'esclave. Elle est presque systématique, notamment chez les huras comme à Lauderfelt, chez les adaarions mais aussi les vaahvas.
Les tatouages
Relativement fréquents chez les marins, les acrobates ou les coursiers, les tatouages d’esclavage sont très définis au Royaume Central où on n'en trouve que peu de variante (essentiellement dans le Roment et en Medeva). Traditionnellement depuis l'Empire Central, un ruban noir entourant un doigt symbolise l’esclavage, et un second, la libération. Quelqu’un qui aura été esclave plusieurs fois avec ces marques portera des tatouages à plusieurs doigts. Il arrive que des doulons en fuite se fassent tatouer une seconde ligne ou même se coupent le doigt pour masquer leur statut.
Dans le reste de l'Ancien Monde, il existe encore une grande variété de tatouages possibles pour identifier un esclave. Parfois, un propriétaire peut marquer ses esclaves avec un tatouage à l’image de son symbole ou de ses initiales.
C’est une pratique surtout répandue sur les côtes et dans les colonies de la République Marchande de Caroggia, dans la majorité du Royaume Central et dans tout le Royaume d'Eyjarfolk. Les rares qadjarides en possession d'esclaves usent régulièrement de cette marque d’esclavage, couplée ou non aux fers.
Les clous d’oreille
Autre symbole assez répandu, le clou d’oreille, marqué ou non des armoiries ou des initiales d’un propriétaire, désignent quelqu’un comme étant un esclave, mais uniquement si le métal utilisé n’est pas très précieux et qu’un seul des deux lobes en est affublé. Il n’est pas rare qu’un doulon perde son oreille des suites d’une infection à cause d’un clou mal entretenu.
C’est une marque d’esclavage fréquemment utilisée chez les ocolidiens et les manarades, mais également dans la majorité des ports marchands, notamment Caroggia, Indubal, Iona, la Capitale et même jusqu’à Fort-Bais.
Marquage au fer
Fait relativement rare, certains esclaves sont marqués au fer rouge à un endroit plus ou moins visible, comme on le ferait pour du bétail. Cette pratique est généralement jugée comme inutilement cruelle par les autorités du Monastère Adaarion et de l'Ordre Phalangiste mais certains moines la défendent. Ce traitement est le plus souvent réservé aux esclaves qui ont tenté de fuir ou de se rebeller. C'est un fait notoire que le célèbre esclavagiste Malakias Anasqua d'Indubal le réserve à ses pires éléments.
Divers
D’autres marques existent à travers l'Ancien Monde : certaines tribus vaahvas pratiquent par exemple la scarification de runes du Culte des Sept sur la peau ou encore l'entretien de peintures faciales destinées à identifier l'esclave. Certaines bandes et brigues de la Sublime forcent leurs esclaves à arborer des tuniques à leurs couleurs (le plus souvent de grossières cottes). Les Grands de Mesigios font parfois porter des anneaux de nez aux esclaves qu'ils possèdent, à fortiori s'ils sont caroggians ou capitalins. D'autres esclaves, par exemple dans certains latifundios de la Vellabria ne le sont que par leur statut et ne peuvent être identifiés comme tels : ils n'en sont pas moins des "ergasti" au service de leurs maîtres.