Conversion
La conversion religieuse est l’acte d’abandonner une religion pour une autre. Elle peut être libre ou forcée.
La conversion concerne principalement le culte d’Arbitrio, seule religion prosélyte du continent. Les deux autres, le culte qadjaride et le culte des sept mers, sont des religions ethniques et n’admettent normalement pas la conversion, la seule façon de pouvoir devenir un croyant y reste donc le fait d’avoir été élevé selon ces religions. Il est donc seulement possible pour des croyants de ces deux religions de devenir arbitrés. Il est également possible de se convertir entre courants arbitrés.
Sommaire
Préparation à la conversion
Dans la plupart des cas, la période précédant la conversion est généralement dédiée à un apprentissage de la foi. Cependant, l’organisation précise et l’importance de l’apprentissage varie d’une communauté à l’autre.
Déroulement
Monachiste
Avant de commencer le rite, le converti se doit de revêtir un vêtement intégralement blanc. Il doit retirer l’ensemble de ses bijoux et parures, se laver et se raser barbe et moustache, l’idée étant qu’il doit se présenter à Arbitrio et à la communauté des croyants sans aucun artifice.
La conversion monachiste se déroule en présence d’au moins un moine (ou un lainati le cas échéant) et d’au moins deux témoins monachistes. Le moine noue alors ses mains avec une corde, un ruban ou des chaînes. Il explique alors que ces liens représentent l’entrave qu’est le mal-arbitrage
Devant eux, le converti doit professer sa foi. Les règles varient selon les lieux et religieux mais toute profession de foi doit inclure de reconnaître l’existence d’Arbitrio, d’affirmer sa croyance en la Sintie, d’accepter d’être jugé de son plein gré par Arbitrio à sa mort, de reconnaître Allistère comme prophète d’Arbitrio, de reconnaître l’autorité du Monastère Adaarion indivisible en la cité de Golvandaar, son Valtuusto et son Sovitelija, de promettre de contribuer à l’Adaar.
Si le converti a une activité martiale, il doit recevoir immédiatement les Bénédictions guerrières. Si le converti exerce une fonction dirigeante, il doit prêter serment d’accomplir sa fonction dans le but de réaliser l’Adaar.
Le converti est amené jusqu’au pilier arbitré le plus proche (ou celui de son choix) et l’embrasser. Il doit alors proclamer sa foi en criant “Kuunia Arbitrio”. Les témoins peuvent alors applaudir. Le moine prononce alors “Hyva Tahdisto! Tu es des nôtres”, lui retire ses liens en ajoutant “Sois libéré dans notre communauté” et lui fait une accolade, suivi par chacun des témoins qui font de même.
Une conversion s’achève traditionnellement par des festivités entre croyants.
Si une personne est mariée, un des premiers actes qu’il se doit d’accomplir est de faire réaliser un autel familial.
Phalangiste
La conversion phalangiste commence par la pratique des ablutions selon les règles de l’hygiène phalangiste. A la fin des ablutions, le converti doit se raser barbe et moustache, l’idée étant qu’il doit se présenter à Arbitrio et à la communauté des croyants sans aucun artifice. Il doit enfin être pieds nus lors de la cérémonie ainsi que retirer l’ensemble de ses bijoux.
La conversion phalangiste se déroule en présence d’au moins un moine (ou un vocationi). Le début de la cérémonie se compose de la lecture de la Prima Manu des Scripturas (ou à tout le moins de son premier paragraphe).
Devant les témoins, le Converti doit lire (ou réciter si il est analphabète) un corpus de son choix. Il doit professer sa foi. Les règles varient selon les lieux et religieux mais toute profession de foi doit inclure de reconnaître l’existence d’Arbitrio, d’affirmer sa croyance en l’Orior, d’accepter d’être jugé de son plein gré par Arbitrio à sa mort, de tenir les Scripturas pour vraies et bonnes, de reconnaître l’autorité de l’Ordre Phalangiste en la cité de Odense, son Prime-Abbus et du dirigeant local.
Si le converti a une activité martiale, il doit jurer sur son arme de ne l’utiliser qu’avec vertu et de ne jamais lever la main sur l’innocent. Si le converti exerce une fonction dirigeante, il doit prêter serment d’accomplir sa fonction de façon vertueuse.
Une fois la profession de foi achevée, le moine appose une trace de cendre (ou de tout autre pigment noir) sur le front du converti en lui expliquant que la trace représente les actes mal-arbitrés qui entachent son âme et que chaque nouvel acte entache à jamais son âme. Le converti est alors giflé avec pour injonction du moine “Et que ceci te fasse te souvenir que l’humanité L’a déjà déçu”. Celui-ci doit répondre “Je me souviens! Kuunia Arbitrio!”. Le converti est alors applaudi par les témoins et accueilli au sein de la communauté.
Une conversion s’achève traditionnellement par des festivités entre croyants.
Culte des images
La plupart des réfugiés se rendant dans l’archipel ocolidien adoptent généralement progressivement le culte des images sans se “convertir” et la plupart continuent tout de même de suivre les préceptes de leur ancienne religion. Si l’aspect informel du Culte Iconodoule ne préconise pas de rite de conversion unique et précis, certaines formes reviennent souvent dans les traditions.
- La plus répandue consiste à se tourner dos au continent (celui-ci se trouvant au nord-nord-est dans l’Archipel et plein est sur Esperia), face à une tortue, une représentation de tortue ou une représentation de certaines magenetas. Le nouveau croyant prononce ensuite quelques mots, et demande à la mageneta qu’il regarde l’autorisation de briser ses serments d'appartenance à une autre foi et de se convertir. Celle-ci peut être Apestal, mais généralement il s’agit soit de Chares (mageneta de la compréhension), soit de Tanque (gardien des promesses), soit de la mageneta avec laquelle la personne souhaite se lier.
La réponse possible est à interpréter dans les événements qui suivent le rite.
- Souvent, un artisan iconodoule ou tout autre croyant des Images guidant la conversion peut demander au converti un sacrifice symbolique concernant son ancienne foi - une racine monachiste, un fideis phalangiste, etc.
- Il arrive que des conversions plus rares soient pratiquées, demandant par exemple de cracher sur le symbole de son ancienne religion, de faire l’éloge publique de sa mageneta ou encore d’afficher publiquement la répudiation de son ancienne foi.
Cela n’empêche pas les convertis de continuer à pratiquer certains rites, plus ou moins adaptés, venus du monachisme ou du phalangisme par simple habitude.
Autres courants
Chaque courant arbitré possède ses propres traditions d’introduction de nouveaux membres en son sein.
Vision de la société sur les conversions
Monde Arbitré
Depuis la conclusion du Concordat de Roskilde, les zones d’influence des deux grands courants se sont établies. Les conversions de l’un à l’autre courant sont donc largement volontaires. Elles sont cependant très mal vues au sein de la Grande Huratelon ou de la Nation Adaarionne. Elles sont acceptées normalement au sein du Royaume Central. Au sein de la République marchande de Caroggia, la chose est rare mais ne choque généralement pas. Les ocolidiens et Manarades ne comprennent généralement pas bien la distinction entre différents courants et sont indifférents par rapport à cette question.
La conversion des non-arbitrés est usuellement bien vue bien que les plus méfiants ou zélotes entretiennent parfois des doutes quant à la sincérité du converti. L’ère du prosélytisme est cependant terminée et la chose est devenue rare.
Les esclaves d’autres religions sont le plus souvent forcés à la conversion par leur maître ou à dissimuler leur propre foi.
Diaspora qadjaride
La diaspora qadjaride entretient des liens religieux avec la foi arbitrée mais considère les convertis officiels comme nabkar et les excluent de leurs clans. Dans certains cas, la conversion peut constituer une cause de Hlassem. Si la conversion a été forcée, le Paharedji s’applique et le converti ne peut être puni.
Tribus vaahvas
A venir.