Route du blé

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Concept

La route du blé est un réseau de routes commerciales terrestres qui s’étend de la Grande Huratelon à la République marchande de Caroggia en traversant le Royaume Central à l’est des montagnes des Alcontes.

Elle tient son nom de la principale denrée qui y transite : le blé, parmi une grande variété de céréales (orge, avoine, millet, fourrager) ainsi que de légumes (pois, haricots, fèves, pomme de terre, carotte, oignon, céleri, poireaux…) ou encore de fruits. La plupart des produits huras (blé et autres céréales, légumes) des produits caroggians (miel, fruits, soie, épices) et des produits capitalins (quoique nettement moins destinés à l’export et donc moins nombreux) y sont disponibles.

Les principaux bénéficiaires du commerce le long de la route du blé sont de puissantes latoligas huras, de grands marchands d’Anderlacht, certaines vieilles familles romentines, des tribus de nomades dionians comme Zuco Utamani (lesquels détiennent le quasi monopole des transactions dans la Dione), les latifundiers de la Vellabria, de riches caroggians voire des oligarques comme les tristement célèbres Kemaltar. Certains capitalins en tirent aussi un bon profit de même que des clans qadjarides grajamaites et même angastins. La route du blé est en effet très bien connectée avec le Dromovelto, le réseau commercial qadjaride.

Parcours et villes majeures

Le parcours de la route du blé est généralement décrit comme débutant dans le Steiertal ou plus rarement le Greistal en Grande Huratelon. Il s’étend à travers le Roment et l’est de l’Albunae dans le Royaume Central avant de se prolonger plus au sud à travers la Dione jusque dans la Vellabria. Dans les faits, il existe donc une grande variété d’itinéraires possibles et il est parfaitement possible pour deux personnes de sillonner la route du blé pendant toute une vie sans jamais s’y croiser. La plupart des voyageurs et des marchands de la route du blé ne l’empruntent pas d’un bout à l’autre mais ont des itinéraires plus réduits et fonctionnent en relais.

Il est important de noter que la route du blé comprend également les trajets fluviaux sur la Studena et l’Austre (seulement jusqu’à Estellaz). La Frontera n’est pas navigable bien que des audacieux aient parfois tenté de l’emprunter pour acheminer leurs marchandises à destination ; ils n’y trouvèrent que la mort et la faillite.

Villes majeures

Situation géographique

L’enjeu principal de la route du blé est la traversée du désert qui s’étend dans le Roment et le nord de la Dione. La Vellabria et le sud de la Dione sont plus tempérés ainsi que les régions huras ou l’Albunae. Ce sont par ailleurs des régions fertiles traversées par quelques cours d’eau. Le désert romentin et dionian en revanche est sec, balayé par des vents arides venus d’Outre-Frontera charriant sable et poussières. Il est composé de plateaux de calcaire (dont le plus massif se trouve au centre du Roment). On y trouve pas de cours d’eau et il n’y a que très rarement des précipitations.

Histoire

Historiquement, le commerce sur la route du blé a commencé dès l’arrivée des premiers caminarides qui, après avoir traversé la Frontera autour du septième siècle avant l’avènement de l’Empire Central ont commencé à interagir avec les peuplades romentines, medevanes, avec les tribus huras ainsi qu’avec l’Empire Suuri ou, selon le contexte, l’Empire qadjaride.

Sous la Tribiarcha ligua puis la Terrenarchia, l’itinéraire de la route du blé s’établit durablement de même que les ressources auxquelles on l’associe aujourd’hui (principalement alimentaires) s’imposent peu à peu comme le commerce le plus lucratif pour les locaux. La route gagne progressivement en importance avant de devenir l’axe d’échange principal des caroggians à une époque où ils ne portent pas ce nom, n’ont pas colonisé les côtes de la Vellabria et n’ont développé aucune technique de navigation.

En 330, des envahisseurs hostiles venus de l’Outre-Frontera (sans être pour autant des caminarides) attaquent la Terrenarchia liure et repoussent les caroggians jusqu’à Tenence puis Delari. Caroggia est mise à sac. Les envahisseurs ne sont repoussés qu’en 333 avec l’aide de la Grande Huratelon nouvellement indépendante. Cette victoire marque le début de l’amitié hura-caroggianne qui prend le nom de Granamistat. Sylnaji est fondée à la même période et le commerce sur la route du blé s’en voit intensifié : les contacts entre la République marchande de Caroggia et la Grande Huratelon se multiplient.

Déclin

Avec le développement du colonialisme caroggian terrestre vers la Medeva mais surtout maritime avec la fondation de Caroggia et des autres villes côtières de la Vellabria, la route du blé s’est vue progressivement concurrencée par les navires à destination des colonies.

Les succès de la capitalinisation sous la domination de l’Empire Central ont aussi mené les caroggians (surtout les vellabriais, les urbains, les caroggians des colonies) à percevoir l’activité des nomades dionians (principaux acteurs de la route dans la Dione comme une détestable relique d’un passé qu’il est question de dépasser ou tout simplement d’oublier.

Situation actuelle

Aujourd’hui, la route du blé est toujours l’un des axes majeurs du commerce continental entre la région des Grands fleuves et les régions du sud. Bien que le commerce y ait perdu en intensité depuis l’époque des caminarides, il demeure une voie d’acheminement vitale notamment pour la République marchande de Caroggia qui dépend du blé de la Grande Huratelon. Cette dépendance est telle qu’en 503, les manipulations financières du jeune oligarque Kemaltar déclenchent à Caroggia les tragiques émeutes de la faim. Les nomades dionians comme les Galibari ou le tribal Zuco Utamani conservent un monopole quasi-total sur cette activité dans la région de la Dione.