Grande Huratelon
Attention, evitez la confusion entre la nation : Grande Huratelon et la capitale de la nation : Huratelon.
Les habitants de la Grande Huratelon sont nommés les Huras.
Sommaire
Territoire
Le territoire de la Grande Huratelon s'étend sur les régions du Gyllendal, du Steiertal et du Greistal où se trouve sa capitale, Huratelon. Au sein du Steiertal cependant, les villes de Lauderfelt (de facto contrôlée par les esclavagistes) et d'Odense (privilèges de l'Ordre phalangiste qui la gère).
La Grande Huratelon possède également des possessions dans le Roment autour de l'enclave de Sylnaji.
Cas particulier, le Bogen est une région sur laquelle la Grande Huratelon possède un droit de regard, tout comme la Nation adaarionne. Cependant, dans les faits, ce sont l'Ordre phalangiste et le Monastère adaarion qui en font la gestion.
Lois et Organisation politique
La Grande Huratelon est un monarchie féodale à la tête de laquelle se trouve le "Seigneur d'Huratelon". Celui-ci possède l'essentiel des pouvoirs et peut théoriquement édicter des lois sur toutes les matières qu'il juge bon. Pour des raisons politiques, cependant, les mains du Seigneur sont souvent liés face aux religieux, aux nobles, aux intrigants du Royaume Central et bien d'autres.
Il incarne également l'ultime recours de la justice hura et peut accepter de rejuger toute affaire lui-même ou en nommant un représentant. Dans les faits, il est cependant extrêmement difficile de porter une affaire devant le Seigneur pour le peuple. D'une manière générale, le recours au Seigneur est un privilège officieux de noble.
Le Seigneur possède également autour de lui une Cours rassemblant nobles mais aussi individus ayant reçu des charges particulières du Seigneur. Le seul poste qui ne fut jamais aboli depuis sa création du temps de l'Empire Central est celui du Grand Maître de la Chevalerie hura.
Le Seigneur d'Huratelon s'appuie sur une pyramide féodale, chaque niveau ayant autorité sur l'inférieur mais sans différence de compétence: tous doivent entretenir des troupes, gérer la terre, conseiller le Seigneur et payer les taxes seigneuriales, rendre justice, veiller à l'ordre, etc.
Le premier rang est celui de la Haute Noblesse qui possède de larges terres de façon héréditaire.
Le second rang est celui de la Basse Noblesse qui ne possède qu'un petit fief (parfois par la grâce du Seigneur, ce qui les met au niveau théorique de la Haute Noblesse).
Le dernier rang est celui de la Noblesse Métayère, celle de petits «nobles» qui ne possèdent pas de titre héréditaire. Ils reçoivent un domaine viager (à leur mort, il revient à leur maître) sur lequel ils possèdent les pouvoirs nobiliers.
En parallèle de cette pyramide, on trouve l'Ordre phalangiste qui possède différents pouvoirs, plus ou moins forts selon les politiques locales. Il remplace complètement la noblesse au sein de la ville d'Odense. Il n'est pas rare de voir des Abbus ou des responsables de Commanderie se voir remettre le titre de Noble Métayer, surtout dans le Steiertal.
En dehors de cette belle structure bien ordonnée, la politique hura est très complexe avec de nombreuses luttes politiques, l'influence énorme de l'Ordre phalangiste et celle, plus immense encore, du Royaume Central. Les Rois n'ont jamais véritablement accepté l'indépendance de la Grande Huratelon après l'Interrègne et se sont constamment mêlés des affaires huras. De très nombreux nobles huras sont ainsi payés(ou contraints par diverses moyens) pour soutenir les intérêts capitalins. Assassinats, complots et intrigues de cours sont choses courantes. La noblesse hura a jusqu'ici toujours su garder une belle image auprès du peuple car il n'est pas dans la tradition hura de laisser transparaître les dissensions politiques (contrairement au Royaume Central où les dissenssions sont notoires).
Armée
La Grande Huratelon ne possède plus d'armée unique et permanente depuis plusieurs siècles. Elle peut cependant compter sur d'importantes forces militaires et sur l'absence de conflits ouverts entre vassaux du Seigneur d'Huratelon.
Les différents corps d'armée sur lesquels peuvent compter les huras sont :
- L'Ordre de la Chevalerie hura est une force militaire qui s'inspira de l'organisation de l'Ordre phalangiste. Il s'agit d'une petite force d'élite, au service direct du Seigneur d'Huratelon, éduquée et entrainée depuis l'enfance.
- La Garde (parfois aussi nommés Gens d'armes) est le nom générique donnée aux troupes permanentes qu'entretiennent nobles (Seigneur y compris) et villes. Placés en garnisons, ce sont eux qui maintiennent l'ordre dans le pays. Ils n'ont rien de commun avec l'élite des chevaliers mais possèdent au moins un entraînement de base et une expérience modérée.
- La Milice est une force levée en cas de conflit, soit à l'échelle de toute la Grande Huratelon par le Seigneur d'Huratelon, soit à l'échelle locale par les nobles ou par des chevaliers en mission. Depuis l'an 195 du calendrier impérial, tous les aînés de chaque famille (hommes ou femmes, noblesse exceptée) doivent subir l’entraînement milicien pendant deux ans lorsqu'ils atteignent 16 ans. Ils peuvent ensuite retourner à leur vie civile mais pourront être appelés à tout moment.
- L'Ordre phalangiste est un cas à part car il s'agit d'un ordre religieux. Cependant, légalement, l'Ordre existe par la grâce du Seigneur d'Huratelon et il lui est légalement possible d'ordonner aux moines-soldats phalangistes de prendre les armes pour défendre. Pareil cas ne s'est jamais présenté mais l'Ordre a déjà participé à des conflits et oeuvre très souvent avec les gardes huras.
Économie
L’économie de la Grande Huratelon est principalement basée sur la quantité astronomique de nourriture produite sur ses terres (notamment le très fertile Gyllendal, qui sont en grande majorité exportées vers la Capitale, ou d’autres villes riches comme Caroggia et Golvandaar. Elle en reste très instable : une famine peut rapidement se déclarer lors d’un été trop pluvieux ou d’un mauvais hiver, sans compter le nombre de bandits toujours croissant qui pillent les caravanes, ainsi aucun marchand ne peut faire la route sans escorte sauf dans le Steiertal où phalangistes et esclavagistes veillent à la bonne sécurité avec un grand succès.
Le métal qui sert aux armes de la Grande Huratelon est principalement importée depuis les terres adaarions mais Huratelon possède quelques mines dans le Steiertal. Les minerais sont importés, et les armes forgées sur place. La grande majorité de celles-ci ne servira qu’à fournir l'une des plus grandes armées de l'Ancien Monde : l'armée d'Huratelon.
Société
La population de la Grande Huratelon, les Huras, se divisent en différentes classes sociales.
- Le seigneur, tout en haut de la pyramide. Il règne sans partage sur toute la province et affirme son autorité grâce à l’ordre des chevaliers et son armée personnelle. Il siège à la cité d’Huratelon, dans la forteresse d’Huratelon. Il est élu à la mort ou à la démission de son prédécesseur par la noblesse.
- Les nobles : ils sont assez peu nombreux, et le nombre de titres est limité, ils sont offerts, vendus ou échangés. La plupart d’entre eux respectent le seigneur et ses décisions, mais d’autres veulent simplement prendre le pouvoir et complotent contre le seigneur. C’est la classe dominante, du fait de sa richesse. Souvent marchands ou anciens commerçants, ils se basent sur des empires commerciaux.
- Les chevaliers : des soldats d’élites, leur formation peut parfois débuter dès l’âge de cinq ans. La sélection des chevaliers à la fin de la formation est très difficile. La plupart des ratés se retrouvent dans la garde. Ils sont tous dévoués et fidèles, il est impensable qu’un chevalier trahisse son maître, ils sont tous soumis au Code, un livre qu’ils apprennent pendant leur formation, et qui sert d’exemple de conduite. Beaucoup de leurs faits et gestes sont limités par celui-ci. Quoi qu’il arrive, l’honneur prime.
- Les gardes : contrairement aux chevaliers, ils se laissent facilement corrompre. Ils sont les protecteurs de la cité, et disposent d’une connaissance des armes approfondie. Ils sont dirigés par un capitaine, mais doivent aussi obéissance aux chevaliers. Ils sont parfois utilisés en tant que boucs émissaires par les comploteurs.
- Les miliciens : des hommes d’arme peu entraînés, mais assez pour être le corps de l’armée du seigneur. Tout comme les gardes, ils peuvent être amenés à assister des chevaliers en mission. Ils ont surtout en leur connaissance les principes de discipline et de formations stratégiques. Mais souvent, seul le maniement de la lance leur est appris... Si on peut appeller ça "apprendre". Ils sont relativement nombreux dans leur ensemble, et sont recrutés dans les familles de paysans depuis la création de la milice en 195.
- Les commerçants : ils sont peu nombreux, mais tout de même plus nombreux que les nobles. Ils s’organisent en guilde pour éviter une trop grosse concurrence et sont assez riches. Tous rêvent d’obtenir un titre de noblesse, parmi eux des comploteurs qui sont prêts à tout pour y parvenir.
- Les paysans : peu nombreux dans la ville en elle-même, mais extrêmement dans toute la province. Ils représentent 90% de la population Hura, voire plus. Les paysans sont l'une des nombreuses classes dominées, sans éducation, sans esprit critique et totalement dociles. Il est extrêmement rare que le fils d'un paysan puisse échapper à sa condition, car ils sont tous méprisés par les autres classes sociales, malgré leur importance dans l’économie de la province. D'ailleurs, de nombreuse lois limitent leur ascension sociale telle que l'interdiction d'intégrer l'Ordre, et la plupart refusent de mélanger leur sang avec eux. Ils vivent presque tous dans des villages éparpillés un peu partout sur le territoire hura.
Peuple
La Grande Huratelon est extrêmement conservatrice de son ethnie. Elle est fière de son histoire, et traite selon les origines en priorité. Pour eux, le reste du monde ne mérite pas l’attention de leur nation. La population est quant à elle méfiante des étrangers, mais seuls les commerçants et les nobles restent parfois durs dans les affaires avec des hommes de provenance extérieure. Pourtant, le fait de mêler le sang d’un Hura et d’un étranger est très mal vu. Ainsi, les plus extrémistes iront jusqu’à comploter pour assassiner les enfants d’un mélange d’ethnie.
Traditions
Les traditions des Huras sont nombreuses. En fait, beaucoup sont juste un prétexte pour faire la fête. Les plus importantes, pourtant, sont des traditions en rapport avec la culture militaire d’Huratelon, comme par exemple la célébration de départ de l’aîné à la milice pour les paysans, la fête d’atteinte de la majorité pour les nobles, et bien sûr la cérémonie de nomination des chevaliers, allant avec leur concours de sélection sous forme de joute, faisant partie intégrante des événements se déroulant chaque année. Les fêtes les plus prononcées sont celles organisées par le seigneur, son couronnement restant la plus importante.
Éducation
Huratelon est relativement peu alphabétisée.
- La noblesse et les riches Huras envoient généralement leurs enfants étudier auprès des phalangistes ou à l’étranger, voire invitent des précepteurs chez eux pour éduquer leurs héritiers.
- Les phalangistes et chevaliers, eux, disposent d’une excellente éducation sauf sur le plan scientifique.
- La population, elle, doit souvent éduquer ses enfant elle-même. Les Huras n’ont généralement qu’une éducation partielle et très pratique. Cependant, il n’est pas rare qu’un phalangiste d’abbaye prenne sur lui d’éduquer les jeunes enfants.
Loisirs
Les Huras sont friands des combats et des concours martiaux. Certains paysans vont jusqu’en ville pour parier leur argent et y assister, que ce soit une joute, un concours de tir à l’arc, de lancer de haches, de couteaux ou autres démonstrations de force dans le genre.
Certains s’entraînent pendant toute une année juste pour tenter d’obtenir la victoire dans ces simples jeux, le gagnant obtenant des prix capables d’attirer des combattants provenant de toute la Grande Huratelon. La plupart des grandes joutes sont organisées à Huratelon elle-même, pour le seigneur et sa famille. Les Huras les plus riches sont aussi adeptes des parties de chasses, une véritable distraction dans leur culture.
Spécialités culinaires
Cuisine paysanne
Cuisine noble
- Vins de la Gamme Elixirio (cf : Gamme Elixirio)
- Porc d’élevage aux oignons
- Sanglier rôti aux marrons
- Poulet à la braise et pommes de terre
- La Bière Noire : Une bière ambrée de bonne qualité au goût prononcé. Fabriquée par les meilleurs éthylistes d’Huratelon, sa couleur provient de sa fabrication : vieillie dans des fût de chêne avec une perle verte elle prend cette couleur noirâtre semblable à de la poix. (cf Liste des Alcools)
Sciences et savoirs
La Grande Huratelon ne possède pas de haut-lieu de l'érudition en dehors d'Odense. Et quand bien même, l'Ordre phalangiste est surtout dédié à la théologie ou à la logistique. Pour cette raison, les huras ne sont guère innovants. Les bonnes vieilles techniques y sont favorisés et peaufinés par la pratique. L'évolution technologique n'a généralement lieu que quand l'amélioration a déjà été éprouvée ailleurs. Les huras ne prennent pas de risques.
Malgré cela, la Grande Huratelon n'est pas non plus totalement arriérée. Ses techniques d'agriculture et d'élevage sont efficaces et avancées. La métallurgie et l'armurerie hura ont aussi une réputation bien établie de fiabilité et de solidité (quoique les équipements huras ne sont pas connus pour leur légèreté).
Enfin, la littérature hura est assez fournie. Odense possède des bibliothèques ne rougissant que face à la bibliothèque de Castel-Roc à Golvandaar et fait jeu égal avec les collections que l'on peut trouver à Caroggia.
Religion
Les Huras sont dans leur ensemble croyants et pratiquants, voire très pratiquants. La quasi-totalité de la population croit en l’Arbitrio selon le rite phalangiste très lié à la culture Hura. On trouve aussi quelques croyants de rite monachiste adaarion dans le nord et l’ouest du Gyllendal. Les phalangistes monopolisent l’action de la foi et les Huras du bas-peuple sont généralement assez ignorants du fond de leur religion, se contentant d’écouter ce que leur disent les phalangistes lors des offices religieux.
Les Huras sont également nombreux à utiliser des petites amulettes, recourir à de petits sacrifices ou, plus globalement, à croire à diverses superstitions religieuses comme le mauvais oeil ou la colère d'Arbitrio.
Diplomatie
Un mot: méfiance.
Les Huras n’aiment pas les autres peuples et ne s’en cachent pas. Dans toute son histoire, Huratelon n’a jamais été vraiment libre, toujours dominée par d’autres puissances. Toutes les relations des Huras sont marquées par ce gros complexe d’infériorité.
- République Marchande de Caroggia : Huratelon possède de bonnes relations avec Caroggia qui améliore son commerce, achète ses marchandises et engage souvent ses troupes contre une belle rétribution. Les deux nations ont une longue histoire de collaboration mutuellement profitable et ce, depuis que les chevaliers Huras ont aidé Caroggia à repousser l’invasion des Nomades du désert.
- Diaspora Qadjaride : Les Qadjarides sont mal vus en Huratelon et sont fréquemment pourchassés par les phalangistes ou les miliciens. Par contre, les Huras sont assez friands des divertissements qu’ils proposent lors des foires qui constituent un genre de trêve entre eux.
- Golvandaar : Golvandaar est un bon client à cause de ses besoins en nourriture et son argent constitue une manne certaine pour Huratelon. Cependant, les relations sont souvent froides. Le paternalisme condescendant des Adaarions et le complexe d’infériorité mêlé d'isolationnisme des Huras font un très mauvais mélange. La différence de religion très marquée n’aide pas.
- Monastère adaarion : Le Monastère a une réputation mitigée. Les Adaarions demeurent ceux qui ont amené la guerre à Huratelon deux siècles plus tôt, malgré la responsabilité de Joris Preverien. Le Concordat de Roskilde a cependant fait son oeuvre et les Huras ne sont plus à couteaux tirés avec le Monastère.
- Etats provinciaux : Huratelon entretient de bonnes relations avec les états provinciaux du Sud et y offre parfois des services militaires, souvent avec l’aide de Caroggia. Le Seigneur veille cependant à ce que ces provinces peu peuplées ne soient pas tentées de leur faire concurrence dans le commerce des céréales.
- Nord : Huratelon a toujours soutenu, de bon ou mauvais gré, la Capitale contre les Nordiques et ne commerce jamais avec eux. Les contacts sont cependant rares et les relations entre les deux peuples sont cordiales lorsque la politique n’intervient pas.
- Phalangisme : Patrie d’origine du puissant mouvement religieux, les Huras possèdent d’excellentes relations avec eux. Toutefois, Seigneur et nobles s’inquiètent parfois de leur influence.
- Royaume Central : Les relations entre Huratelon et le Royaume Central sont complexes. Officiellement, Huratelon est indépendante. Dans les faits, la Capitale continue de contrôler le Seigneur Hura en veillant à encourager les nobles qui voudraient remplacer un Seigneur trop nationaliste. Les deux nations fonctionnent donc ensemble malgré de mauvaises relations.