Aon

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Politique

L’Aon est une région très mouvementée et connue pour son complexe d’infériorité. La politique royale étant dominée par les albunois et les familles urbaines de la Capitale, les aonites se sont toujours sentis très exclus du jeu politique. Dés lors, l’Aon est une région peuplée par des groupes très ambitieux, revendicatifs et agressifs. l’Aon est historiquement une région très faiblement royaliste, aux loyautés rarement fixes.

En Aon, les pouvoirs du gouverneur et de l’Ordonnance sont très faibles. Les nobles assurent la gestion en s’organisant autour de quelques familles nobles particulièrement puissantes. Les fonctionnaires sont quasiment exclus de l’administration, remplacés par des agents au service des familles nobles.

Les tensions aonites ont principalement lieu entre les familles de Larrelier, Loghéans, Saillonne et Pontanelle. C’est une guerre politique d’influence pour la primauté aonite. Traditionnellement, le gros du pouvoir noble de la région oscille entre Larrelier et Saillonne. De plus, il existe de très fréquentes tensions avec les officiers de la Flotte Royale de Franc-Port et Fort-Bais, des personnages trop indépendants au goût des nobles et qui apprécient fort peu l’ingérence des nobles sur la côte.
Dans ce jeu, les canatanais jouent un rôle neutre.

Le Canatan

Le Canatan est une petite peuplade vivant dans le massif canatanais. Cette peuplade date de bien avant la fondation de l’Empire Central et même du Royaume d’Albunae. Elle s’est maintenue avec son identité propre depuis tout ce temps. Avant sa chute, elle possédait même une belle puissance antique, contrôlant Bogen, est de l’Aon et une bonne partie des Marches dont les natifs sont de descendants canatanais qui se sont adaptés à la vie de cette région hostile.
Vaincus par les albunois, ils se sont soumis et ont pris le parti d’obéir en tout au conquérant. “Accepter de perdre beaucoup pour conserver l’essentiel” fut la nouvelle ligne politique. Pragmatisme, survie et capacité d’adaptation devinrent les maitres mots du Canatan, désormais limité au seul massif qui a vu naitre cette peuplade.

Les canatanais poursuivent encore aujourd’hui cette politique. Les canatanais ont toujours obéi en tout point à la couronne impériale et royale lorsqu’elle était unie et n’a jamais joué que le jeu de l’attente, à l’image d’Estellaz. Se faisant, ils ont réussi à conquérir une relative autonomie. Ils dépendent du Gouverneur d’Aon mais celui-ci délèguent la gestion de tous les jours à des canatanais. Ce modèle de gestion a toujours beaucoup plus aux aonites car il était bien plus sûr que de placer des fonctionnaires ou des nobliauds à ces postes. Le Canatan ne laisse transparaître aucune corruption dans ses rapports avec le Royaume, paye ses impôts avec une ponctualité légendaire, ne demande ni grands offices ni honneurs et accomplit tous ses devoirs à la lettre. Rares sont les nobles à encore désirer contrôler directement le Canatan.

Géographie et climat

L'Aon est une grande région située au sud des Marches, séparée de celle-ci par l'Heimild. A l'ouest, on y trouve l'océan, au sud la région d'Albunae, et à l'est la petite région du Bogen. L'Aon est une région peu attirante pour les étrangers. Il y pleut régulièrement, et il est rare d'y voir du soleil, excepté en Nivôse, c'est d'ailleurs la seule saison où il est possible qu'il ne pleuve pas du tout.
La côte d'Aon est relativement escarpé, et les accès aux plages sont souvent difficiles d'accès. En rentrant dans les terres, les forêts centenaires sont éparpillés de ça de là les monts, perdu au milieu de plaines. En s'approchant du Bogen, on y trouve de grandes collines herbeuses au centre desquelles se trouve le massif canatanais.

Lieux d’intérêts

  • Pont de l’Anel: le pont de l’Anel est un ouvrage particulièrement impressionnant datant de l’Empire Central. Reliant Pontanelle et Anelbruck, ce large pont à arches décorées est centré autour d’un grand ouvrage. Au centre du fleuve, les impériaux ont bati deux petites iles artificielles jumelles sur lesquels ils ont construits deux gigantesques tours armées dotées chacun d’un pont-levis pour permettre à même les plus grand navires fluviaux de passer. Quatre carrioles peuvent y rouler côte à côte.
  • La Ligne: grande route extrêmement bien servie reliant Loghéans à Pontanelle et bordant le massif canatanais. Très large, bien construite, bien entretenue et soutenue par une multitude de relais proposant de changer les animaux de traits pour accélérer le passage, cette route est le principal lien de la région entre l’Heimild et l’Anel et est en concurrence directe avec des routes similaires dans le Bogen. Jusqu’ici, l’administration religieuse du Bogen a permis à la Ligne, soutenue par les nobles aonites, d’être favorisée par les marchands.

Ressources

Sol

  • Les collines du massif canatanais sont riches de tourbe.

Faune

  • Le Grand-Aonite: le grand-aonite est un grand et large chien, un molossoïde parmi les plus imposants du vieux monde élevé à Buron. Il possède une robe rousse, un museau noir et de petites oreilles pointues. Ses poils sont très courts, lisses et durs au toucher. C’est un chien docile, courageux et intelligent. Il est également très sociable, joueur mais aussi très facétieux, ce qui vient souvent à bout des nerfs d’un propriétaire non-averti. C’est un animal qui a véritablement compris l’idée humaine de la plaisanterie et de la farce, un trait que les éleveurs buronais mettent un point d’honneur à perpétuer et encourager.

Flore

  • Prêle d’Aon: la prêle d’Aon est une mauvaise herbe extrêmement courante en Aon. Dans le Canatan, elle a mille usages dont celui de produit de base de teinturerie, donnant un vert clair.
  • Camomille ambrée: la camomille ambrée est une variété de camomille au jaune un plus foncé, d’où son nom. Selon sa préparation, elle peut donner diverses variantes du jaune ambre.
  • Oeillet canatanais (aussi parfois appelé souci): l'oeillet canatanais est une variante de souci de couleur violette indigène du massif canatanais et connue pour être particulièrement prolifique. En Thermidor, il n’est pas rare de voir des collines couvertes par cette plante. Comestibles et réputées délicieuses (hrp: similaire aux fruits de la passion), ses pétales sont très utilisées en cuisine dans le Canatan. Elle sert également de base pour une teinture violette. C’est le symbole du Canatan.

Économie

L’économie de l’Aon est surtout tournée vers le commerce fluvial et terrestre avec la Grande Huratelon et la Nation adaarionne. L’Aon possède en effet la chance de posséder un accès à tous les fleuves ainsi qu’à la Tiefersee, en faisant l’une des grandes plaques tournantes du commerce fluviale. L’Aon a également développé certains savoirs et certains services indépendants - universités et banques notamment - sans pour autant avoir de rayonnement au-delà des frontières du Royaume Central ou même du seul Aon. Le commerce y est cependant très peu libre car on y retrouve toujours la mainmise des nobles et toute affaire conclue peut être parasitée par des intrigues politiques, ce qui fait que les aonites sont souvent forcés de favoriser les commerçants caroggians, plus fiables.

L’Aon produit des textiles, des chevaux, des chiens de combat, des vins, des armes et gagne quelques revenus culturels.

Le Canatan, à part, vit en autarcie avec une agriculture et un élevage de subsistance. Ils préservent également un large gibier très protégé de braconniers aonites. Cependant, ils exportent tout de même certaines teintures naturelles (vert de prêle, jaune de camomille et violet de souci canatanais), des laines et des fourrures.

Population

Les habitants de l’Aon sont appelés les aonites.
La population est relativement homogène mais huras (ceux-ci ont d’ailleurs une excellente réputation en Aon) et adaarions sont présents en nombre importants. Les albunois, par contre, y sont relativement discriminés par les aonites plus aisés. A noter qu’on trouve également la minorité canatanaise, très homogène.
Les aonites sont d’une manière générale des gens volontaires, travailleurs, indépendants et possédant un fort goût pour l’idée de justice. Ils ont cependant une grande fierté, une forte susceptibilité et sont notoirement connus pour leur pessimisme maladif et un goût certain pour se plaindre. Globalement, on peut considérer que les aonites sont surtout victimes d’un fort complexe d’infériorité. Du reste, les aonites sont également connus pour un grand goût de la fête.

Villes et villages

L’Aon est une région très urbanisée et peuplée et possède une vie rurale développée sans pour autant que la région ne soit couverte de champs et villages comme cela peut être le cas dans les régions huras.

Villes

  • Larrelier: grande ville et capitale de la région, située au centre de la province. Larrelier est bâti autour d’une immense citadelle de style impérial. La cité abrite de nombreux établissements de prestige, dont ses fameux thermes, considérés comme les meilleurs du monde (par les aonites du moins), et son université de médecine, l’une des seules universités capitalines à être nées sans se bâtir sur les ruines d’un Synode. On y trouve également d’excellents vignobles. On y trouve d’excellentes écuries et des forges à la pointe continentale en matière d’équipement de cavalier.
  • Franc-port: port fortifié situé au nord de la Capitale, de l’autre côté de la baie de l’Austre. Construit après l’Interrègne, Franc-Port abrite la grande amirauté de la Flotte royale. Le port fut construit pour échapper aux conflits urbains de la Capitale qui rendaient impossible toute logistique. Franc-Port s’élargit et devint également le gardien et le douanier du commerce fluvial passant par l’Austre.
  • Loghéans: ville située dans le nord-est de l’Aon, le long de l’Heimild. Loghéans est une importante ville du commerce fluviale et est la “soeur” de Maailmanovi. Elle possède également un important commerce et artisanat de textiles. Les vêtements loghéanais sont particulièrement populaires parmi les adaarions.
  • Saillonne: grande ville située à l’ouest de l’Aon, près des côtes. Véritable capitale culturelle de l’Aon, elle abrite une large communauté artistiques très soutenus par la population locale. On y trouve des guildes de troubadours, de musiciens, de comédiens, etc. Elle possède également un hippodrome datant de l’empire. On y trouve également une faculté de cartographie installée dans les anciens bâtiments, eux aussi impériaux, de l’ancien Synode des langues. On y trouve enfin une banque aonite, indépendante des caroggians.
  • Pontanelle: cité fortifiée installée le long de l’Anel. Cité soeur d’Anelbruck dans le Greistal, elle partage les mêmes caractéristiques. La ville est centrée autour d’une imposante citadelle construite aux tout débuts de l’Empire Central, lorsque la loyauté des huras demeurait plus qu’incertaine.
  • Buron: petite ville dans le sud-est de l’Aon. Buron est une petite ville connue pour ses chenils de grandes qualités et rares sont les nobles et riches aonites à ne pas adopter leur chien dans cette ville. La ville est également connue pour ses produits à base de venaison.
  • Fort-Bais: port fortifié installé à l’embouchure de l’Heimild. Ancêtre de Franc-Port, le port garde l’accès de l’Heimild. Originellement, “Bais” était un port impérial, le plus grand de l’Aon. Avec l’apparition de la piraterie ocolidienne, une forteresse fut installée là pour empêcher des ocolidiens de remonter l’Heimild après un premier raid audacieux en l’an 136 et devint le second port de la flotte impériale avec la Sublime Capitale. Fort-bais inspirera par la suite la fondation d’Indubal, la fortification d’Iona et le chantier inachevé d’Antagone.

Villages

  • La Moussue: la Moussue est un petit village qui s’est construit sur la côte d’Aon. Vivant de la pêche mais également de la contrebande, le petit village prospère depuis tout récemment. Certains navires commencent à y faire étape pour éviter les taxes de Fort-Bais.

Canatan

  • Breithe: ville de taille moyenne situé au centre du massif canatanais. C’est la seule véritable ville du Canatan. Construite en bois, elle n’abrite aucun bâtiment particulièrement célèbre ni institution. Par contre, c’est le lieu de centralisation d’où sont exportés les produits canatanais et où les canatanais se réunissent pour leurs célébrations traditionnelles. Elle abrite également un monastère.

Culture

  • Équitation: les aonites sont des férus d’équitation et ce, quelque soit l’application. La course à cheval est une activité extrêmement populaire et les grandes villes de la région possèdent toutes leur hippodrome. Chaque ville et grande maison entretient sa propre écurie et la compétition est énorme. Traditionnellement, le grand enjeu des courses est entre les écuries de Larrelier et celles de Loghéans.
  • Le chien: les aonites apprécient énormément la race canine. Le chien possède une excellente image dans la région et est considéré comme le compagnon, par excellence. Il est très utilisé, comme chien de garde, de chasse, d’agrément ou même de guerre. L’obtention d’un chien dans cette région passe par une adoption et le chien n’est vendu que si il montre une affinité avec son maître potentiel. Dans les campagnes, il est de tradition que les enfants se voient remettre un chiot qui grandissent avec eux. Enfin, le chien fait partie intégrante de l’étiquette aonite et il est parfaitement accepté dans des occasions comme les bals, les réceptions ou les fêtes. Ils sont par ailleurs dressés pour s’y tenir de façon correct. La rencontre entre chiens est même une façon courante de briser la glace entre jeunes gens et excuse pour se faire la cour.
  • Comédie aonite: un genre théâtral très populaire. Il s’agit le plus souvent d’un humour de fou, reprenant des situations ou des évènements très sérieux mais en rendant fou chaque personnage. Le résultat est très moqueur.

Gastronomie

Boissons

  • Le Roi-Guy: vin blanc produit dans les vignobles de Larrelier. Possédant son propre cépage (restreint à Larrelier), c’est un vin blanc léger au caractère herbeux avec des arômes minéraux et de melon. C’est un vin qui se boit en Thermidor, jamais en repas.

Plats

Produits

  • Pâte canatanaise: la pâte canatanaise est une confiserie typique du Canatan et y est particulièrement populaire. C’est une pâte obtenue en cuisant des pétales de souci canatanais avec du sucre de canne ou du miel. Elle est généralement vendue entourée d’une pétale de souci canatanais afin d’être consommée plus proprement.
  • Beurre parfumé: le beurre parfumé du Canatan est une spécialité locale. C’est un beurre dans lequel a été intégré des extraits de souci canatanais. Le résultat est un beurre au goût sucré, une originalité typiquement canatanaise mais qui est fort appréciée en dehors. Ce beurre est très utilisé dans des préparations douces de Thermidor et sa principale utilisation est une utilisation avec des confitures et marmelades.

Religion

L’Aon est également partagé entre croyants du culte d’Arbitrio de rite adaarion et de rite phalangiste. Le rite adaarion est davantage populaire dans le centre, l’ouest et le Canatan mais le phalangisme est davantage populaire le long de l’Heimild et dans l’est.

Trivia

  • La comédie aonite s’inspire de la scène du théâtre de la bande dessinée “La chope chopée” de Bob et Bobette par Willy Vandersteen et la légende de la chope à trois anses d’Olen, en Belgique.