Rébellion de Guois

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Rébellion de Guois
Informations générales
Date 498 - 500
Lieu Greistal
Issue Victoire du Seigneur d’Huratelon
Belligérants
Rebelles

EmbGHura.pngSeigneurat d’Huratelon

EmbGHura.pngTalgrafat d’Anderlacht
Commandants
Rebelles

Seigneurat d’Huratelon

Talgrafat d’Anderlacht

Événements marquants
  • Bataille de la tour: 13 octobre 498
  • Siège de Guois: 18 avril 499 à 9 août 500
Événements liés


La Rébellion de Guois est un conflit qui fit rage dans le sud du Greistal entre 498 et 500. Elle est considérée comme faisant partie des Vaines balades et en constitue l’un des épisodes les plus violents.

Causes et contexte

A la fin du Ve siècle, le burgrafat de Gaas (ou Guois en capitalin) était dirigé par Hanus Velkyjama. Homme ambitieux, il caressait depuis longtemps l’objectif d’achever le Pont de Gaas et de consolider Gaas comme l’une des cités majeures du Greistal. Pour se faire, il accomplit deux actes. En 495, il conclua un accord de fiançailles entre son fils Blazek Velkyjama et l’une des filles du talgraf de Kovajest, Velinka Haradina avec l’aide de la nouvelle abbus de Guois, Oldriska Haradina. Par ce mariage, Gaas devait accéder à la puissance et aux richesses de Kovajest. Il tenta également d’acquérir les faveurs des esclavagistes de Lauderfelt afin d’obtenir la main d’oeuvre et les fonds de ceux-ci pour compléter le pont. Les négociations s’écroulèrent à cause des guerres ingrides.

En 497, il apparut que le talgraf de Kovajest, Gustav Haradina n’avait que peu d’intérêt pour les projets d’Hanus. C’est alors qu’il s’engagea auprès de la famille caroggianne des Remolco, une importante famille du commerce de céréales entre la Grande Huratelon et la République marchande de Caroggia.

Ces événements avaient cependant attiré l’attention de l’ennemi traditionnel des Velkyjama, le talgrafat d’Anderlacht, Jan Vorr. Le jeune homme entama de nombreuses manoeuvres pour contourner celles de Gaas, facilitant le commerce fluvial avec Kovajest. Il envoya également des hommes à Caroggia pour cultiver des liens avec d’autres familles oligarchiques afin de contrebalancer l’alliance entre Hanus et les Remolco.

Ces agissements culminèrent en 498 lorsqu’Hanus dota la Tour de Gaas de balistes et instaura un lourd droit de passage sur sa section du Pecolinnin. L’acte causa une forte grogne. Le Seigneur d’Huratelon invita Hanus Velkyjama à renoncer à son projet. La réponse d’Hanus fut sans appel: il refusa catégoriquement. L’acte fut considéré comme une rébellion.

Forces en présence

Burgrafat de Guois

Le burgrafat de Guois compte une milice de 4000 hommes, renforcés par 1800 mercenaires issus des différents états provinciaux. La tour de Gaas abritait 400 hommes avec balistes et onagres. Sa flotille se compose de seize petits navires armés de balistes et deux navires moyens.
Les troupes de Kovajest comptent 6000 hommes principalement issus de Kovajest même et de Diberec. Sa flotille, appartenant à la spravie de Diberec, se compose de 8 petits navires armés de balistes, 4 petites barges et 1 navire moyen.
Le commandement fut assuré par Hanus Velkyjama pour la flotte et la garnison, Blazek Velkyjama pour les troupes et Margarida Remolco pour les mercenaires. Le talgraf de Kovajest Gustav Haradina assura son propre commandement, confiant sa flotille au sprave de Diberec.

Talgrafat d’Anderlacht

Le talgrafat d’Anderlacht compte une milice de 8000 hommes, renforcés par 2000 hommes issus de ses différentes spravies. Sa flottille se composait de vingt petits navires armés de balistes, 3 navires moyens et un grand navire fluvial.
Le talgraf Jan Vorr assura lui-même le commandement de ses troupes au sol, confiant sa flottille à ses spraves.

Seigneurat d’Huratelon

Les troupes envoyées par le Seigneur d’Huratelon se composèrent de 6000 hommes et d’une centaine de rytirs.
Le commandement fut assuré par Marek Dobre, le grand-maître de l’Ordre de la chevalerie hura.

Déroulement du conflit

Réunion des troupes

Dés l’annonce de la rébellion en septembre 498, Hanus fit emprisonner Velinka Haradina. Il fit lever la milice de Guois dont il confia le commandement à son fils Blazek. A la mi-septembre, Kovajest leva ses propres milices qui partirent établir leur campement à Diberec. De leur côté, les Remolco commencèrent à recruter des mercenaires dans les états provinciaux.
A Anderlacht, Jan Vorr fit lever ses propres troupes et réquisitionna de nombreux navires qu’il commença à faire armer.

Assaut naval anderlachtois

Le 2 octobre 498, Jan Vorr organisa un large assaut fluvial tout en envoyant ses troupes se préparer à attaquer Guois.
Le 13 octobre, la flotte fluviale d’Anderlacht tente de prendre la Tour de Gaas. La bataille qui se déroule est nommée bataille de la tour. Après un engagement initial, les navires anderlachtois parviennent à causa une déroute des troupes guoisiennes qui se replie derrière la tour. La flottille tente de les poursuivre mais tombe sous le feu des troupes de la Tour. Les anderlachtois tentent alors de débarquer sur l’île pour prendre la tour mais sont repoussés dans de sanglants affrontements. La flottille guoisienne est alors rejointe par les navires kovajestiens et orchestrent une contre-attaque. La flotille anderlachtoise est défaite et doit abandonner le Pecolinnin pour se réfugier à Anderlacht.

Le 24 octobre, les troupes mercenaires menées par les Remolco débarquent sur les rives du Greistal à la faveur de la nuit. Blazek commande alors à ses troupes de charger les forces anderlachtoises. Supérieures en nombre, les troupes anderlachtoises acceptent le combat. La bataille tourne en faveur des anderlachtois jusqu’à l’arrivée des mercenaires. Les forces Remolco éventrent la formation anderlachtoise qui est contrainte à la retraite.

La Nivôse et une vague de froid particulièrement sévère mirent fin aux combats en novembre. Les troupes guoisiennes se réunissent à Guois avec les renforts Remolco mais les kovajestiens demeurent plus loin.

Intervention du Seigneur d’Huratelon

Au cours de la Nivôse de 498 à 499, plusieurs réunions majeures eurent lieu à Huratelon concernant la Rébellion de Guois. Malgré l’insulte d’Hanus Velkyjama, le conflit était surtout une affaire entre les grafs fluviaux et tous avaient jusque là considéré que les troupes de Jan Vorr l’écraseraient. La plupart des discussions portaient ainsi sur les risques qu’Anderlacht tente d’usurper le burgrafat de Guois. Cependant, après ses deux défaites, beaucoup considéraient le risque que la rébellion ne s’étendent et que l’affaire tourne à la guerre civile si le conflit s’éternisait et que la route du blé continuait d’être bloquée par le conflit. C’est à ce moment que l’influence des Remolco se révéla. Ainsi, les grafs du Gyllendal se montraient ostensiblement neutres dans cette affaire, de même que le margraf de Stravonin. L’Ordre Phalangiste n’était quant à lui pas capable d’intervenir à cause des retombées désastreuses des guerres ingrides. Enfin, il y avait un danger que la talgraf de Laggenau, Milestra Surivost ne tente de reprendre Veltrusky au talgrafat de Kovajest comme lors de la guerre des fausses cornes. Le Seigneur d’Huratelon décida donc de faire lever sa propre milice. Il dépêcha ses troupes vers le sud dés la fonte des neiges sous le commandement de ses rytirs.

Bataille de Filigust

Avec l’annonce de l’arrivée des troupes du Seigneur d’Huratelon, les forces de Guois se réunirent et marchèrent vers le nord pour stopper leur avancée. Blazek ordonna une marche forcée de nuit. Le talgraf de Kovajest les suivit avec ses propres troupes mais sans marche forcée.
Le 7 avril 499, Blazek mène ses troupes à la charge contre les forces seigneuriales installées à Filigust. Pris par surprise au matin, les troupes seigneuriales sont désorganisés et la bataille commence en faveur des guoisiens. En fin de matinée, un jeune rytir du nom de Jezdec Ovvlunthe rallie les rytirs et des miliciens à cheval. Il organise une manoeuvre par le nord, contourne les troupes guoisiennes et les charge par l’arrière. Sa charge éventre les rangs des mercenaires qui entrent en déroute. Face à cet événement soudain, les miliciens commencent à se rallier et repoussent les troupes de Blazek Velkyjama. En début d’après-midi, les troupes guoisiennes sont forcées de fuir et de se réfugier à Guois.

Le 15 avril, Velinka Haradina parvient à fuir Guois et regagne Kovajest. Sa parente et abbus de Guois, Oldriska Haradina, est cependant arrêtée avant de pouvoir la suivre. Gustav Haradina brise alors les fiançailles liant sa fille à Blazek Velkyjama et se rallie au Seigneur d’Huratelon.

Siège de Guois

Le 18 avril, la cité de Guois est soumise à un siège. Une seconde bataille a lieu sur le Pecolinnin et la flottille de Guois, trahie par celle de Kovajest, est écrasée. Guois et la tour de Gaas sont alors soumis à un blocus. Une demande de reddition est envoyée à Guois mais est refusée. Guois résiste un an, repoussant de multiples assauts. Plusieurs de ces assauts furent repoussés avec des menaces concernant Oldriska Haradina qui fut mutilée à plusieurs reprises lorsque les menaces ne furent pas prises au sérieux. Finalement, elle mourut de ses blessures le 7 juin 500. Les guoisiens, affamés, se rendirent le 24 juillet 500.

Traité de Guois

Le 9 août 500, les différentes parties au conflit se réunirent à Guois pour décider de l’avenir de la cité. Le traité prit les décisions suivantes. Hanus Velkyjama vivrait en exil mais conserverait formellement sont titre de burgraf. Son fils, déshérité et déchu de sa noblesse, l’accompagnerait. Guois serait soumise à une régence sous contrôle d’Anderlacht jusqu’à la mort d’Hanus. Une fois mort, le burgrafat reviendra à Alfuns Huraslava qui épouserait Velinka Haradina. Les enfants issus de ce mariage constitueraient une nouvelle famille indépendante des Huraslava, les Gaasef. Enfin, les spravies entourant Guois seraient soumises à une administration militaire de rytir-spraves jusqu’à l’accession au burgrafat d’Alfuns Huraslava. Le traité fut signé, mettant formellement fin à la rébellion.

Les Remolco captifs sont renvoyés à Caroggia sans punition mais ceux-ci sont en pleine banqueroute et doivent abandonner leur statut d’oligarque et de fiduciers dans l’année.

Conséquences post-conflit

La première conséquence du conflit fut les ravages causés à Guois. La cité fit l’objet d’une lourde répression orchestrée par le talgrafat d’Anderlacht. Jan Vorr fit tout pour ponctionner la cité de ses richesses afin de compenser les pertes causées par la rébellion.
Les Velkyjama perdirent formellement le contrôle de Guois. Hanus Velkyjama se retira avec les Remolco à la Capitale où il mena une vie scandaleuse. Son fils, quant à lui, disparut complètement.

Le village de Filigust ne se remit jamais de la bataille qui prit place sur son sol. De nombreux paysans fuirent la bataille et se refugièrent à Huratelon. La spravie locale tenta de recoloniser le village mais dut finalement abandonner.

Les Huraslava et le pouvoir du Seigneurat d’Huratelon crurent largement grâce à ces événements. Au sein de l’Ordre de la chevalerie hura, le grand-maîte Marek Dobre commence à perdre de son influence notamment en faveur du héros de Filigust, Jezdec Ovvlunthe.

La dernière conséquence fut caroggianne. La route du blé qui fut si longtemps un marché contrôlé par les Remolco fut soudainement ouverte à la concurrence avec la chute de ceux-ci. L’opportunité fut saisie par plusieurs familles mais surtout par Kemelvor Kemaltar qui fit main-mise sur les importations céréalières de Caroggia. Cet événement donnerait lieu aux Emeutes de la Faim.