Ordre phalangiste : Différence entre versions

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L’idée qu’il fallait mieux organiser un véritable contrôle sur les moines de l’ordre et ses [[abbus]] datait en réalité de la période de [[Reybeaud]], le cadet de l’[[empereur]] et le [[Prime-Abbus]] qui mit fin aux actes de [[Joris Preverien]]. Il considérait que les phalangistes possédaient un pouvoir trop important, les abbus trop d’indépendance et que l’empereur était trop éloigné pour assurer l’ordre. Cependant, l’époque n’était pas propice à la création de la [[Phalange Pourpre]]. Bien des partisans de [[Reybeaud]] ou des modérés avaient tout de même combattu auprès de Preverien et la confiance n’était pas là. Trois décennies plus tard, après l’Insurrection, une nouvelle génération élevée dans la haine du traître était là pour constituer une force de confiance.
 
L’idée qu’il fallait mieux organiser un véritable contrôle sur les moines de l’ordre et ses [[abbus]] datait en réalité de la période de [[Reybeaud]], le cadet de l’[[empereur]] et le [[Prime-Abbus]] qui mit fin aux actes de [[Joris Preverien]]. Il considérait que les phalangistes possédaient un pouvoir trop important, les abbus trop d’indépendance et que l’empereur était trop éloigné pour assurer l’ordre. Cependant, l’époque n’était pas propice à la création de la [[Phalange Pourpre]]. Bien des partisans de [[Reybeaud]] ou des modérés avaient tout de même combattu auprès de Preverien et la confiance n’était pas là. Trois décennies plus tard, après l’Insurrection, une nouvelle génération élevée dans la haine du traître était là pour constituer une force de confiance.
  
La phalange pourpre fut l'une des principales réponses. Basée à [[Laggenau]] de façon symbolique, cette phalange particulière est constituée de vétérans de l'ordre qui se sont particulièrement distingués par leur loyauté, leur honneur et leur intellect. Ils sont souvent considérés comme l'élite parmi l'élite. Réunis sous la direction d'un moine, le justiciarque, ils ne répondent que devant le Conseil des sages et organisent eux-même la justice disciplinaire de l'ordre. Ils possèdent tous les droits pour intervenir dans une abbaye, commanderie ou mission et y inspecter n'importe quel aspect
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La phalange pourpre fut l'une des principales réponses à la haine nouvelle de l'ordre pour son ancien dirigeant. Ce fut la Prime-Abbus [[Velmira Bassel]] qui mit en place la nouvelle branche de l'ordre. Basée à [[Laggenau]] de façon symbolique, cette phalange particulière est constituée de vétérans de l'ordre qui se sont particulièrement distingués par leur loyauté, leur honneur et leur intellect. Ils sont souvent considérés comme l'élite parmi l'élite. Réunis sous la direction d'un moine, le justiciarque, ils ne répondent que devant le Conseil des sages et organisent eux-même la justice disciplinaire de l'ordre. Ils possèdent tous les droits pour intervenir dans une abbaye, commanderie ou mission et y inspecter n'importe quel aspect
  
 
Depuis la conclusion du [[Concordat de Roskilde]], la phalange pourpre est devenu un élément croissant de gêne entre l'ordre phalangiste et le [[Tribunal de Roskilde]] qui voit surtout la phalange pourpre comme une incompatibilité avec sa propre mission. Certains avancent l'argument de «Soit la phalange, soit un nouveau Préverien». D'autres, au contraire, veulent l'abolir pour ne plus s'en remettre qu'à [[Roskilde]] pour sa justice.
 
Depuis la conclusion du [[Concordat de Roskilde]], la phalange pourpre est devenu un élément croissant de gêne entre l'ordre phalangiste et le [[Tribunal de Roskilde]] qui voit surtout la phalange pourpre comme une incompatibilité avec sa propre mission. Certains avancent l'argument de «Soit la phalange, soit un nouveau Préverien». D'autres, au contraire, veulent l'abolir pour ne plus s'en remettre qu'à [[Roskilde]] pour sa justice.
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Lors de la chute de l'[[Empire Central]], le [[Prime-Abbus]] de l'ordre prédisait une ère de guerres et d'incertitude. Les tensions entre l'ancien [[Empire Central|Empire]] d'une part et la [[République Marchande de Caroggia]] et la [[Nation adaarionne]] d’autre part avaient amené à la rupture du protectorat sur ces deux pays et bien des phalangistes [[Grande Huratelon|huras]] considéraient qu’il y avait un danger que l’empereur ou ses successeurs tournent ses inquiétudes à l’encontre du peuple hura et de l’Ordre. Le Prime-Abbus commença alors à l'époque à ramener à Odense divers personnages d'influences et membres de la [[Phalange Pourpre]]. Son idée était alors que l'Ordre ne pouvait pas toujours lutter au grand jour contre ses ennemis, intérieurs et extérieurs. Il commença ainsi à fonder un embryon de réseau d'espions, surtout en direction des préverienistes et de l'ancien [[Empire central]].
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Lors de la chute de l'[[Empire Central]], le [[Prime-Abbus]] [[Zorah Bassel]] de l'ordre prédisait une ère de guerres et d'incertitude. Les tensions entre l'ancien [[Empire Central|Empire]] d'une part et la [[République Marchande de Caroggia]] et la [[Nation adaarionne]] d’autre part avaient amené à la rupture du protectorat sur ces deux pays et bien des phalangistes [[Grande Huratelon|huras]] considéraient qu’il y avait un danger que l’empereur ou ses successeurs tournent ses inquiétudes à l’encontre du peuple hura et de l’Ordre. Zorah Bassel commença alors à l'époque à ramener à [[Odense]] divers personnages d'influences et membres de la [[Phalange Pourpre]]. Son idée était alors que l'Ordre ne pouvait pas toujours lutter au grand jour contre ses ennemis, intérieurs et extérieurs. Il commença ainsi à fonder un embryon de réseau d'espions, surtout en direction des préverienistes et de l'ancien [[Empire central]]. Durant la période des trois familles, il servit également les intérêts du Prime-Abbus au sein même de la Grande Huratelon.
  
Par la suite, le secret se transmit de Prime-Abbus en Prime-Abbus et le petit cercle d'espions fidèles grandit lentement et commença à se sophistiquer. C'est à cette époque que l'organe a pris le nom d'[[Obseruandum]] et ses agents le nom d'audiarques. Au cours des décennies, le réseau phalangiste d'espionnage devint de plus en plus large et permit au phalangisme de lutter contre bien des menaces. Par moments, l'ordre se mêla ainsi de cette manière aux affaires de la [[Grande Huratelon]] elle-même en luttant contre les intrigues [[Royaume Central|capitalines]] bien que ces actions «patriotiques» demeurèrent rares.
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Par la suite, le secret se transmit de Prime-Abbus en Prime-Abbus et le petit cercle d'espions fidèles grandit lentement et commença à se sophistiquer. C'est à cette époque que l'organe a pris le nom d'[[Obseruandum]] et ses agents le nom d'audiarques. Au cours des décennies, le réseau phalangiste d'espionnage devint de plus en plus large et permit au phalangisme de lutter contre bien des menaces. Par moments, l'ordre se mêla ainsi de cette manière aux affaires de la [[Grande Huratelon]] elle-même en luttant contre les intrigues [[Royaume Central|capitalines]] bien que ces actions «patriotiques» demeurèrent rares, parasitées surtout par le fait que l'Ordre poursuivait ses propres stratégies d'influence au sein du pays.
  
 
Durant les récentes décennies, les relations excellentes entre l'Ordre et le Monastère ont fait que l'Obseruandum a commencé à travailler avec le [[Puhtaus]] adaarion avec lequel il partage divers similarités. Ils ont ainsi mis fin à une longue période d'espionnage mutuel même si, tout comme le Puhtaus, l'existence l'Obseruandum reste inconnu du commun des mortels et de la plupart des phalangistes.
 
Durant les récentes décennies, les relations excellentes entre l'Ordre et le Monastère ont fait que l'Obseruandum a commencé à travailler avec le [[Puhtaus]] adaarion avec lequel il partage divers similarités. Ils ont ainsi mis fin à une longue période d'espionnage mutuel même si, tout comme le Puhtaus, l'existence l'Obseruandum reste inconnu du commun des mortels et de la plupart des phalangistes.

Version du 28 mai 2013 à 00:17

L'Ordre phalangiste d'Odense est l'organisation du culte d'Arbitrio de rite phalangiste. C'est un ordre militaire, fondé du temps de l'Empire Central pour des raisons politiques (notamment s'opposer à l'influence du Monastère adaarion et apaiser l'autonomisme gouverneur du Thème d'Huratelon).

L'Ordre vécut de nombreuses transformations au cours de son histoire et ne ressemble guère à ce qu'il fut à ses origines.

Territoire et influence

le culte d’Arbitrio de rite phalangiste est la seconde religion du continent avec le culte des Sept Déesses et après le monachisme.

Les moines phalangistes sont au sein de la Grande Huratelon une force avec laquelle il faut compter, rivalisant de puissance et d’influence sur le peuple comme la noblesse dans ce pays où le phalangisme est religion d’état. L’ordre y est très populaire.
L’ordre phalangiste est également présent dans le Royaume central, en particulier dans les Marches et l’Aon au sein des populations qui vivent dans la peur, toujours vivace, d’une descente de nordiques par-delà la Forteresse de Julyan. La Capitale est également l’une des rares villes du continent à posséder une abbaye en sus d’un monastère.
Dans les Etats provinciaux, le rite phalangiste est présent de façon disparate. Il est relativement présent dans le Roment mais n’y possède aucune influence politique. On trouve également des phalangistes en Galdyr. Le phalangisme est par contre presque absent de Medeva et de la Dione. A Indubal, le phalangisme fut fort présent aux origines du port-forteresse mais a décliné avec l’arrivée des caroggians jusqu’à notre époque où la pratique phalangiste retrouve des couleurs. A Iona, l’ordre phalangiste était puissant et respecté mais a continuellement perdu de son influence avec la montée de la pègre locale.
Dans la région de Caroggia, le phalangisme est presque absent mais possède une réputation particulière. D’un côté, l’ordre est associé à la grande épopée de la Chevalerie hura en 333 et bénéficie donc d’une belle image mais de l’autre, la rigueur militaire de l’ordre déplait aux oligarques. Cependant, le phalangisme est devenu à Caroggia le culte d’oligarques marginaux désireux de plus d’autorité et de moins de corruption.
Dans la Nation adaarionne, l’ordre possède extrêmement peu d’influence sauf dans le Bogen où le Concordat de Roskilde leur offre une certaine présence.
Dans le Nord, le phalangisme est très mal vu mais est considéré comme un ennemi de valeur. On trouve cependant des convertis et des descendants de colons fidèles à l’ordre dans la Zaraga.
Enfin, sur l’archipel de Lig Ocolide, le phalangisme ne possède aucune influence directe. Certains exilés sont des fidèles de l’ordre mais la pratique est intime vu l’absence d’abbaye.

Du reste, l'Ordre phalangiste est un ordre puissant et écouté dans le continent.

Structure de l'Ordre

L'aile politique

Le Prime-Abbus

Le Prime-Abbus est le dirigeant absolu de l'Ordre phalangiste et le sommet de sa hiérarchie. Il possède globalement l'ensemble des pouvoirs avec quelques exceptions :

  • Il ne peut interférer dans les affaires du conseil des Sages, ne peut en modifier la composition et ne siège pas en son sein.
  • Il ne peut en aucun cas régler sa succession. L'adage est « Le Prime-Abbus ignore sa mort ».
  • Il ne peut conclure un traité, déclarer une guerre ou converser avec un dirigeant séculier sans demander l'autorisation du Conseil des Sages.
  • Il peut requérir une procédure judiciaire au sein de l'Ordre mais n'a pas le droit d'y participer.

Le Prime-Abbus est élu par le Conseil des sages et une assemblée d'Abbus tirés au sort. Il doit également subir un interrogatoire et un procès de vertu organisés par la Phalange Pourpre. L'élection d'un Prime-Abbus est un processus extrêmement rude depuis le coup d'état de Joris Préverien.

De plus, le Prime-Abbus possède autour d'un lui un Cercle de conseillers avec un code de conduite extrêmement poussé. Historiquement, le fils cadet de l'empereur puis du Roi, l'ambassadeur monachiste et le Justiciarque de la Phalange Pourpre en faisaient automatiquement partie. Ce Cercle sert à la fois de garde rapprochée, d'aides de camp, de secrétaires et de conseillers.

Le Conseil des sages

Le Conseil des sages est une assemblée rassemblant les doyens de l'ordre, des anciens Abbus au casier disciplinaire vierge et des membres de l'Ordre ayant démontré un sens de l'honneur et une foi exceptionnelle. Ils sont considérés comme étant les meilleurs de l'Ordre et se choisissent entre eux.

Le rôle du Conseil est de guider moralement l'Ordre, de gérer la succession du Prime-Abbus et de le démettre de ses fonctions si il plonge l'ordre dans le déshonneur.

De plus, le Conseil des sages est l'organise suprême de justice au sein de l'Ordre et régule, avec la Phalange Pourpre, toute la justice disciplinaire.

Le Tribunal de Roskilde

Voir article détaillé

En concurrence avec le conseil des sages, l'histoire récente a débouché sur la tradition suivante : toute affaire doit passer devant le Conseil des Sages avant le Tribunal de Roskilde, celui-ci n'intervenant que si le jugement n'est pas satisfaisant ou si l'affaire implique des non-membres de l'ordre.

L’Ordre et la Grande Huratelon

L’Ordre phalangiste possède un énorme pouvoir d’influence au sein de la Grande Huratelon et fait partie intégrante du système hura. Il est représenté de façon permanente au sein de la cours du Seigneur d'Huratelon, par la grâce duquel le phalangisme existe. Ce pouvoir autorise l’ordre à exister en tant que force armée.
De plus, l’Ordre phalangiste peut se saisir d’affaires et tenir justice pour la populace ou pour tous en matière religieuse. Ils possèdent le droit de recours à la torture et peuvent entretenir leurs propres cachots et prisons. L’Ordre peut également protéger ses servants qui sont exonérés de taxes et ne peuvent être jugés, en cas de crimes, par la noblesse. Enfin, l’Ordre ne paie pas de taxes et peut lever certaines contributions en accord avec la noblesse locale.

Les abbus possèdent divers privilèges (notamment des droits en matière de justice et de taxes). Les abbayes peuvent posséder des titres de noblesses, ce qui a couramment lieu dans le Steiertal et dans le Greistal. De plus, les commanderies sont souvent utilisées pour constituer des baronnies métayères religieuses.

L'aile militante

La phalange pourpre de Laggenau

Après l'Insurrection de Laggenau durant laquelle des préverienistes ont tenté de reprendre le pouvoir au sein de l'Ordre, l'ordre a mis davantage de moyens dans le contrôle de ses membres afin de maintenir dans le rang les moins fidèles au Prime-Abbus : modérés comme radicaux et extrêmistes.

L’idée qu’il fallait mieux organiser un véritable contrôle sur les moines de l’ordre et ses abbus datait en réalité de la période de Reybeaud, le cadet de l’empereur et le Prime-Abbus qui mit fin aux actes de Joris Preverien. Il considérait que les phalangistes possédaient un pouvoir trop important, les abbus trop d’indépendance et que l’empereur était trop éloigné pour assurer l’ordre. Cependant, l’époque n’était pas propice à la création de la Phalange Pourpre. Bien des partisans de Reybeaud ou des modérés avaient tout de même combattu auprès de Preverien et la confiance n’était pas là. Trois décennies plus tard, après l’Insurrection, une nouvelle génération élevée dans la haine du traître était là pour constituer une force de confiance.

La phalange pourpre fut l'une des principales réponses à la haine nouvelle de l'ordre pour son ancien dirigeant. Ce fut la Prime-Abbus Velmira Bassel qui mit en place la nouvelle branche de l'ordre. Basée à Laggenau de façon symbolique, cette phalange particulière est constituée de vétérans de l'ordre qui se sont particulièrement distingués par leur loyauté, leur honneur et leur intellect. Ils sont souvent considérés comme l'élite parmi l'élite. Réunis sous la direction d'un moine, le justiciarque, ils ne répondent que devant le Conseil des sages et organisent eux-même la justice disciplinaire de l'ordre. Ils possèdent tous les droits pour intervenir dans une abbaye, commanderie ou mission et y inspecter n'importe quel aspect

Depuis la conclusion du Concordat de Roskilde, la phalange pourpre est devenu un élément croissant de gêne entre l'ordre phalangiste et le Tribunal de Roskilde qui voit surtout la phalange pourpre comme une incompatibilité avec sa propre mission. Certains avancent l'argument de «Soit la phalange, soit un nouveau Préverien». D'autres, au contraire, veulent l'abolir pour ne plus s'en remettre qu'à Roskilde pour sa justice.

Anecdotiquement, la phalange tire son nom des capes d'épaule d'un profond rouge bordeaux que les membres de la phalange portent bien que la légende parle surtout du sang qu'ils versent. La réputation de la phalange pourpre est telle qu'elle ne fait même pas le quart de ce qu'il se dit à son sujet. Ses membres le savent et en jouent énormément pour imposer leur discipline via la peur plutôt que par la violence.

L'Obseruandum

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Lors de la chute de l'Empire Central, le Prime-Abbus Zorah Bassel de l'ordre prédisait une ère de guerres et d'incertitude. Les tensions entre l'ancien Empire d'une part et la République Marchande de Caroggia et la Nation adaarionne d’autre part avaient amené à la rupture du protectorat sur ces deux pays et bien des phalangistes huras considéraient qu’il y avait un danger que l’empereur ou ses successeurs tournent ses inquiétudes à l’encontre du peuple hura et de l’Ordre. Zorah Bassel commença alors à l'époque à ramener à Odense divers personnages d'influences et membres de la Phalange Pourpre. Son idée était alors que l'Ordre ne pouvait pas toujours lutter au grand jour contre ses ennemis, intérieurs et extérieurs. Il commença ainsi à fonder un embryon de réseau d'espions, surtout en direction des préverienistes et de l'ancien Empire central. Durant la période des trois familles, il servit également les intérêts du Prime-Abbus au sein même de la Grande Huratelon.

Par la suite, le secret se transmit de Prime-Abbus en Prime-Abbus et le petit cercle d'espions fidèles grandit lentement et commença à se sophistiquer. C'est à cette époque que l'organe a pris le nom d'Obseruandum et ses agents le nom d'audiarques. Au cours des décennies, le réseau phalangiste d'espionnage devint de plus en plus large et permit au phalangisme de lutter contre bien des menaces. Par moments, l'ordre se mêla ainsi de cette manière aux affaires de la Grande Huratelon elle-même en luttant contre les intrigues capitalines bien que ces actions «patriotiques» demeurèrent rares, parasitées surtout par le fait que l'Ordre poursuivait ses propres stratégies d'influence au sein du pays.

Durant les récentes décennies, les relations excellentes entre l'Ordre et le Monastère ont fait que l'Obseruandum a commencé à travailler avec le Puhtaus adaarion avec lequel il partage divers similarités. Ils ont ainsi mis fin à une longue période d'espionnage mutuel même si, tout comme le Puhtaus, l'existence l'Obseruandum reste inconnu du commun des mortels et de la plupart des phalangistes.

L'organisation du culte local

Le phalangisme (tout comme la Foi adaarionne) fonctionne de façon communautaire, c'est à dire que tous les services religieux, spirituels et autres que dispensent l'ordre sont partout divisés au sein d'un groupe de moines qui sont tous responsables de la bonne pratique de la religion.

Lorsque l'Ordre s'installe dans une ville, elle bâtit une commanderie (voir plus bas) autour de laquelle elle va articuler divers bâtiments communautaires qui vont constituer l'abbaye. Dans certains cas, comme Iona, l'Ordre va immédiatement construire une abbaye pour diverses raisons.
L'abbaye, généralement fortifiée, remplit deux rôles. Elle constitue une place forte d'où les moines phalangistes peuvent effectuer leurs missions et un lieu d'accueil des croyants où il leur est possible de dispenser les services religieux. Les abbayes ne s'articulent pas selon le principe adaarion de décentralisation avec une ville égale un monastère. Les phalangistes, eux, suivent un système de hiérarchie : l'abbaye d'Odense, les abbayes particulières, les abbayes et les commanderies.
L'ordre phalangiste s'organise donc en phalanges, des «régiments» chacun basés dans des abbayes où elles sont entrainées et formées ensemble. Ces phalanges s'organisent ainsi pour envoyer dans toutes la région environnante des groupes de ses membres chargés d'une mission précise plus ou moins longue et en utilisant les commanderies comme base. Ces missions sont, la plupart du temps, des missions spirituelles mais la formation militaire et intellectuelle des phalangistes fait qu'ils sont capable d'accomplir bien des missions. A ses origines, l'aspect militaire de l'ordre était extrêmement dominant (prenant même le pas sur la mission spirituelle dans certains cas) mais la chute de l'Empire Central, la fin du conflit avec les adaarions et le Concordat de Roskilde ont profondément changé les orientations de l'ordre.

Globalement, tout ce système de moines itinérants a un but : maintenir une unité de l'ordre phalangiste.

L'abbaye locale

Les abbayes sont généralement de grandes bâtisses relativement fortifiées articulées autour de deux points : les espaces d'entraînement et la salle de prière. Elles sont souvent plus grandes en taille que les monastères adaarions mais cet excès de taille est principalement occupé par des infrastructures d'entraînement militaire et intellectuel pour toute une phalange. En dehors des grandes périodes de formation de novices ou de grande réunion de la phalange locale, une abbaye compte souvent trois lit pour un moine. L'abbaye comporte cependant, selon la région, diverses infrastructures : bibliothèques, archives, celliers, brasserie/distillerie/vignoble (toutes les abbayes produisent de l'alcool, c'est une tradition), etc. A noter que les abbayes possèdent des cachots disciplinaires.

A l'image de l'ordre phalangiste et de ses origines militaires, une abbaye est très hiérarchisées avec des rôles bien définis sous la direction d'un Abbus, l'autorité suprême au sein de l'abbaye. Chaque moine y remplit différentes tâches qui lui ont été confiées et les initiatives sont très peu encouragées pour éviter l'incohérence ou les divisions que l'Ordre a en horreur. Le bel avantage est que les abbayes sont la plupart du temps administrées de façon très efficace.

L'abbaye est le lieu de formation des moines phalangistes. Sélectionnés pour leur intelligence et leur force physique, les moines sont rudement formés à l'art de la guerre, de la théologie et de l'administration et se voient aussi inculquer les grandes valeurs du phalangisme : le courage, la détermination, l'honneur, l'intégrité, la fraternité. La discipline imposée est rude (bien que certaines abbayes soient pires que d'autres) mais l'entraînement laisse également volontairement de nombreuses failles étudiées pour que les phalangistes apprennent à se connaître entre eux pour former un véritable groupe. La formation dure plusieurs années mais peut être variables selon les novices. Les moines formateurs s'assurent que ces derniers répondent bien aux attentes et préfèrent prendre plus de temps sur certains plutôt que de simplement les renvoyer.

Les phalangistes sont liés avec leur communauté selon des missions que se définit l'abbaye locale. Ils ont tendance à décourager leurs moines à gagner l'amitié de leurs ouailles selon leur bon plaisir. L'idée est que l'ordre se doit de conserver une certaine image auprès de la population pour préserver la pureté du message et l'intégrité de sa mission. Les amitiés avec la population est vue dans cette idée comme un danger pour la bonne marche du culte. Cependant, certains Abbus sont plus laxistes sur le sujet et les activités sociales que l'ordre phalangiste met de plus en plus en place brise ce mur de verre qui séparait autrefois l'élite religieuse de sa population. Globalement, cet effet se remarque surtout au fait que les phalangistes vont organiser la plupart de leurs actions soit au sein de l'abbaye avec convocation des fidèles locaux ou l'établissement d'installations temporaires en bois et toile au sein de la ville.

Commanderie

La commanderie est un petit bâtiment présent dans les petites villes, petits villages ou, originalité phalangiste dans des lieux stratégiques (ponts, plateau dominant des plaines, etc). Il fournit les services les plus basiques sur le modèle d'un avant-poste militaire mais s'articule autour d'une salle de prière.

Une commanderie n'est pas l'autre cependant et selon la présence de missions de la phalange locale, elle peut être plus ou moins grande. Certaines commanderies stratégiques constamment occupées sont même parfois plus grandes, mieux construites et mieux entretenues que certaines abbayes. Ces commanderies là ne deviennent cependant pas des abbayes automatiquement pour autant pour des raisons administratives. L'Ordre est extrêmement lent à réagir à ce genre d'évolutions qui contredit ses organigrammes historiques.

L'aile érudite

L'ordre phalangiste possède d'excellents théologiens réunis à Odense mais s'investit très peu dans les sciences naturelles. La structure même du phalangisme fait aussi que ses penseurs sont aussi très actifs et compétents dans le domaine du droit, de l'administration et de la science militaire. Une certaine rivalité existe d’ailleurs dans le domaine légal et administratif avec la Grande Ecole des lois à Bayens.

Si elle est incomparable à la bibliothèque de Castel-Roc à Golvandaar ou les bibliothèques de Caroggia ou la Capitale, l'abbaye d'Odense compte des archives colossales et très bien conçues sur divers sujet : budgets, missions, rapports, état civil de ses communautés. Les phalangistes sont ainsi le seul et unique groupe sur le continent qui continue d'entreprendre des recensements.

Droit religieux

L'Ordre phalangiste utilise un grand nombre de codes de lois et règlements très stricts édictés par le Prime-Abbus et approuvés par le Conseil de Sages. Cependant, les Abbus sont sensés en assurer l'application avec honneur, justesse et intelligence. Globalement, ils sont assez libres dans l'interprétation de la loi et l'obéissance des moines à leur supérieur est érigé comme l'une des premières lois de l'Ordre. L'adage est : « l'illégalité d'un ordre se juge mais ne se présume pas ».

Le système est surtout basé sur la peur des Abbus des organes disciplinaires: la Phalange Pourpre, le Conseil des Sages et le Tribunal de Roskilde. Le Tribunal de Roskilde a cependant créé un malaise au sein du système strict de l'ordre phalangiste. Si la plupart des décisions sont transposées en lois de façon presque automatique, le Tribunal produit surtout des idées et un esprit, ce que les phalangistes ont souvent du mal à transposer en lois concrètes, ce qui crée souvent des tensions.

Politique

Vis-à-vis de l'extérieur

L'ordre phalangiste possède une grande influence sur le continent bien qu'elle soit difficilement comparable à celle du Monastère adaarion (sauf dans la Grande Huratelon), plus puissant en termes de fidèles, de territoires ou de finances. Les phalangistes, eux, ont surtout eu depuis longtemps l'avantage d'être très proches des cercles du pouvoir militaire un peu partout. L'ordre a d'ailleurs toujours eu le vent en poupe durant les périodes de tensions et de conflits.

Les conseillers phalangistes sont très recherchés par les dirigeants. Leur traditionnelle bonne connaissance de la stratégie, de la gestion, de la logistique ou de la maîtrise de l'information (les phalangistes sont d'ailleurs maîtres en la matière de la communication cryptée) les rendent très populaires auprès des militaires. Un dicton veut que «la guerre n'est jamais qu'une affaire de phalangistes avec armées interposées». Ces connaissances très recherchées et le message sévère favorable à l'excellence rendent également l'ordre assez populaire auprès des élites. Un actuel exemple emblématique est le prêteur général d'Indubal, Anna Aligarri , qui conserve un conseiller phalangiste et s'est convertie au phalangisme, défiant toutes les tendances caroggiannes.

Cette influence, énorme durant la fameuse période de conquête et colonisation de la Zaraga durant laquelle les phalangistes brillèrent et reçurent bien davantage la faveur des élites impériales que le Monastère qui agissait de façon moins visible. Avec la chute de l'Empire, l'instabilité du Royaume Central, le Concordat de Roskilde et la montée en puissance de la République Marchaude et de ses oligarques libre-arbitrés, l'influence phalangiste s'est cependant affaiblie. Par exemple, l'abbaye d'Iona n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut.

Du reste, en dehors des affaires militaires, sécuritaires ou religieuses, les phalangistes sont peu actifs en politique générale sur le continent. A titre d'exception, on observe qu'ils ont une certaine influence au sein de la Grande Huratelon où ils sont parfois en conflit avec des nobles ambitieux qui s'en prennent à leurs privilèges et leur mainmise sur Odense. Autre exception, les phalangistes sont très actifs à l'encontre des esclavagistes, surtout à cause des tensions dans le Steiertal entre l'est phalangiste et l'ouest esclavagiste où des esclavagistes de Lauderfelt peu scrupuleux organisent des rafles pour narguer l’Ordre.

Factions politiques internes

L'ordre phalangiste est très divisé depuis de nombreuses années mais celles-ci ont toujours été modérées par une succession de Prime-Abbus habiles qui ont su modérer les tensions. Cependant, ni le conseil des sages, ni les Abbus ne sont unis dans une vision de ce que doit devenir l'Ordre qui connaît une crise existentielle profonde. Par ailleurs, la politique au sein de l’Ordre est peu tournée vers des questions spirituelles mais surtout sur l’organisation et les objectifs de l’Ordre.

  • Exécutionnistes : les exécutionnistes sont la principale faction politique de l’Ordre. Leur ligne politique est celle de l’application inconditionnelle du Concordat de Roskilde. Ils sont également les principaux partisans d’une discipline de fer au sein de l’ordre et d’une confiance absolue en la Phalange Pourpre. Théologiquement, ils sont plus pragmatiques, favorables à des évolutions du rite en accord avec les décisions du Tribunal de Roskilde.
  • Préverienistes : les préverienistes sont une faction de très petite taille et extrêmement discrète, très largement pourchassés par le Puhtaus, l’Obseruandum, les exécutionnistes, la Phalange Pourpre et le Seigneurat. Discrets, ils sont des nostalgiques de Joris Préverien. Leur ligne est celle de l’expansionnisme armé de la foi phalangiste, d’une interprétation autoritaire et intégriste des dogmes de l’ordre et de châtiments physiques expéditifs. Politiquement, les préverienistes se servent souvent d’un discours anti-corruption et de la morale pour faire passer certaines de leurs idées.
  • Les contemplatifs : les contemplatifs sont une faction politique de l’Ordre très populaire dans le Gyllendal. Ils sont favorables à un abandon total de l’aspect militaire de l’Ordre, souhaitant évoluer vers un Ordre plus proche dans son action et sa spiritualité du Monastère adaarion. Ceux-ci sont conspués au sein des steiertaliers.
  • Hurastes : les hurastes constituent une petite frange politique souhaitant une concentration de l’Ordre sur la seule Grande Huratelon. Peu belliqueux, ils souhaitent rompre amicalement avec la Nation adaarionne et ne plus dépendre que du Seigneur d'Huratelon.
  • Les Tancrediens : les tancrediens sont favorables à un retour à un Ordre plus militaire, plus expansionniste et à une liberté plus grande du Prime-Abbus. Cependant, cet expansionnisme ne vise que les peuplades et les régions suivant un autre culte que celui d’Arbitrio. Les tancrediens restent des partisans du Concordat de Roskilde.
  • Les apaisés : les apaisés sont un groupe de petite taille, souhaitant aller plus loins encore que les contemplatifs. Ils souhaitent la fin de l’aspect militaire de l’Ordre mais surtout une diminution de la discipline. Ils veulent abolir la Phalange Pourpre pour s’en remettre totalement au Tribunal de Roskilde qu’ils veulent plus puissant. Certains, s’inspirant de Slavic Quron, veulent même aller encore plus loin et fusionner avec le Monastère adaarion, réunifiant tous les disciples d’Arbitrio sous une seule bannière. Les chefs de file de cette faction se situent à l’abbaye de Jihnava et est également très populaire à Roskilde.