Guerre des mers ocolidiennes

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Guerre des mers ocolidiennes
Informations générales
Date 508 - en cours
Lieu
Issue En cours
Belligérants
*Chartes et écumeurs de Lig Ocolide.

Alliance capitalo-caroggianne

Commandants
Personnages ocolidiens proéminents

Alliance capitalo-caroggianne

Événements marquants
*Prise du navire “Méridional” (12 septembre 512)
  • Première bataille de Rokrodyos (27 avril 513)
  • Seconde bataille de Rokrodyos (29 avril 513)
  • Passe de Cossaverdos (21 mai 513)
  • Exécution d’Evanthia la Baleine (29 mars 515)
  • Escarmouche de Jable (7 novembre 516)
  • Bataille des Cent Navires (17 mars 517)
Événements liés


La guerre des mers ocolidiennes est une période de conflits au cours de laquelle un large nombre d’écumeurs et franc-marins attaquèrent les côtes et navire dans le sud-ouest du continent à partir de 508. Elle se distingue de la piraterie ocolidienne usuelle par son intensité, surtout à partir de 512.

Causes et contexte

La guerre des mers ocolidiennes n’a pu surgir que grâce à deux facteurs: l’un sur le continent et l’autre au sein de l’archipel ocolidien.

Premièrement sur le continent, le Royaume Central et la République marchande de Caroggia n'ont plus entretenu la moindre collaboration militaire depuis la Campagne de Medeva, ce qui causa une diminution des patrouilles navales. Cette diminution s’accentue avec le début de l’Intermezzo caroggian et de la guerre de succession capitaline.

La guerre de succession capitaline qui commence le 3 février 512 avec la mort du roi Adryan II Ordain provoque lentement un rappel des principaux navires de la flotte royale qui mouillèrent à Fort-Bais et Franc-Port en l’absence d’ordres directs donnés à l’amiral royal. Le 4 mai, Lionel Adagan prit le contrôle de Franc-port et parvient ainsi à s’emparer du contrôle d’une majeure partie de la flotte. A partir de ce moment, les activités navales de la flotte royale chutent, les marins étant embrigadés dans le conflit interne capitalin. Du côté caroggian, le départ du pouvoir de Zuanne Barhoran détourne l’attention de la Magistrature des affaires navales pour se focaliser sur les questions internes. En outre, la confiance est rompue entre le nouveau Questeur au Trésor Vasco li Amarrès et l’amiral des flottes nommé par son rival Barhoran, Ehoud Fissham.

Au sein de l’archipel ocolidien, la formation du Qartaire n’a tout d’abord eu que peu d’effets mais, au fil des années, les écumeurs se sont retrouvés de plus en plus exclus de ports majeurs, notamment Fiera. De plus, le développement de chartes majeures fidèles au Qartaire et leurs patrouilles autour de Gastaphedes, Ocolide, Lamaille et Fiera complique fortement les raids intra-ocolidiens des écumeurs. Pour survivre, ceux-ci n’ont donc d’autre choix que de tourner leur regard vers le continent, quitte à prendre davantage de risques.

Forces en présence

Pirates Ocolidiens

La participation ocolidienne au conflit est difficile à mesurer puisque les attaques n’ont pas été véritablement coordonnées ou organisées par un groupe ou un individu, même au plus fort du conflit. La plupart des écumeurs disposant d’un navire capable de voguer en haute mer ont néanmoins participé à un moment ou l’autre au conflit. Divers franc-navires ont également participé au conflit par leurs activités normales de piraterie et de contrebande.

Alliance continentale

Les forces de l’alliance continentale sont composées de l’entièreté de la flotte d’Indubal renforcés par des mercenaires medevans et capitalins, d’une partie de la flotte d’Iona, d’une part majeure de la Flotte de Caroggia ainsi que d’une dizaine de navires de guerre de la Flotte Royale entièrement équipés.

Déroulement du conflit

Une tendance à la hausse des attaques

Au début des années 510, le nombre d’attaque d’écumeurs avait augmenté en raison de la formation du Qartaire mais ces attaques restaient une simple nuisance en raison des patrouilles de la Flotte Royale. En 512, le retrait progressif des navires capitalins permit une augmentation des attaques mais surtout une augmentation des attaques réussies.

La côte de Medeva subit également un nombre croissant de raids côtiers.

La prise du Méridional

Le 12 septembre 512, le navire commercial Méridional, appartenant aux Barhoran fut attaqué en traversant le détroit de Medeva par un groupe de navires écumeurs sous le commandement d’Evanthia la Baleine. Son équipage fut réduit en esclavage et sa cargaison pillée. Le navire lui-même pris feu dans l’attaque et s’échoua le lendemain à demi-brûlé sur les côtes des Trassèdes au nord-ouest de Medeva. Considéré comme l’un des plus imposant navires commerciaux battant pavillon de la République et appartenant à la famille de Zuanne Barhoran, l’attaque fit grand bruit à Caroggia et alimenta les plus folles rumeurs concernant l’intensification de la piraterie ocolidienne. Toutefois la nouvelle fut largement éclipsée par la peste de la Vellabria et d’autres événements politiques liés à l’Intermezzo caroggian.

Au sein de l’archipel ocolidien, la rumeur de l’attaque fut largement relayée de port en port depuis le port de Fiera où la Baleine avait mouillé et vendu le butin. Le butin de la Méridionale était le plus imposant butin jamais capturé par des écumeurs depuis de longues années mais c’était surtout le prestige d’avoir pu piller un navire Barhoran qui fit de la Baleine une célébrité. Plusieurs écumeurs et franc-marins commencèrent à se lancer dans de nouvelles expéditions pirates ou à rejoindre les rangs de la petite flottille de la Baleine.

Intensification des raids et contacts diplomatiques

Après la prise du méridional, Vasco li Amarrès fut mis en difficulté à Caroggia mais rejeta la faute sur la déchéance de la famille Barhoran incapable de se protéger et aux troubles au sein du Royaume Central. La Magistrature fit dépêcher le nouveau questeur auprès du Roi à la Capitale pour y rencontrer Thybauld de Fauxvelles en décembre. Début janvier, un accord est conclu pour mobiliser la Flotte Royale en aide à la République marchande de Caroggia contre une compensation financière. Cependant, l’éclatement de la révolte de la Dame du Sud à la fin du mois fait que seuls une petite flottille est dépêchée sous le commandement de l’amiral Henri Anquetel, un officier sans histoire qui a passé la guerre de succession capitaline à Fort-Bais.

Durant la même période, les attaques ocolidiennes s’intensifièrent avec un certain succès. La Charte de la Grande Île s’allia à la Baleine en janvier. Plusieurs autres navires sont capturés dans les mois qui viennent.

A Indubal, la préteur Anna Aligarri recrute de nouveaux marins et soldats d’infanterie de marine. Elle fait bâtir des navires supplémentaires dans les chantiers navals d’Indubal et à Garildi. Elle fait fouiller systématiquement tout navire arrivant au port, décrète une interdiction totale du sucre de canne, du rhum et des piments au sein de la cité et fait escorter tout navire majeur mouillant au port jusqu'à Iona ou Garildi.

La campagne d’Evarist Algaré

Face aux critiques montantes sur sa gestion de la piraterie dans le détroit de Medeva, Vasco li Amarrès répond en ordonnant une mobilisation de la Flotte caroggianne. Cependant, il ne place pas à sa tête la Questeur aux Flottes Ludmilla Vinssenti ou l’Amiral de Caroggia Ehoud Fissham mais nomme un jeune officier du nom d’Evarist Algaré. La nouvelle provoque des remous à Caroggia mais l’ordre est maintenu.

Jonction à Indubal

Le 23 mars 513, la Flottille capitaline mouille dans le port d’Indubal où elle se joint aux forces d’Evarist Algaré. Celui-ci tente alors de prendre le commandement général mais les capitalins protestent, mettant en cause son inexpérience et l’absence d’ordres du Roi concernant une mise au soutien. Anna Aligarri refuse également de se placer sous le commandement d’Algaré, ce qui est son droit légal. Le 26 mars, un compromis est atteint et Algaré se voit confier quelques navires des flottes indubalis et capitalines mais celles-ci demeurent indépendantes. La rumeur se répand à Indubal à propos de la désunion mais la nouvelle alliance ramène quelques victoires dans le courant du mois d’avril.

Du côté ocolidien, les attaques continuent à s’intensifier. La Baleine acquiert notamment quelques navires des chantiers de Lamaille. L’événement fait bruit dans l’archipel ocolidien et beaucoup pensent qu’elle pourrait désormais fonder sa propre charte même si d’autres commencent à craindre qu’elle se transforme en une nouvelle Epilègue. Ces voix demeurent minoritaires grâce au soutien de la Charte de la Grande Île et au nouveau soutien de la Charte du Vieux Bèrègue. La Baleine repart le 4 avril pour une nouvelle campagne de raids.

Bataille de Rokodryos

Le 27 avril 513, une flottille capitalo-caroggianne personnellement dirigée par l’amiral Algaré rencontre la flottille de la Baleine, désormais bien connue des marins caroggians, près de l’îlot de Rokodryos au large du détroit de Medeva. La flottille d’Algaré composé d’une dizaine de navire dépasse en nombre celle de la Baleine et l’amiral ordonne une tentative d’encerclement. Face à l’attaque, la Baleine concentre ses cinq navires sur l’un des flancs d’Algaré. Son navire de tête éperonne l’un des navires plus petits qui se brisa sous l’impact et coula. Sans engager le combat, la Baleine traversa les navires du flanc. Inexpérimenté et peu au fait des traditions navales capitalines, Algaré ne parvient pas à réagir. Les navires carroggians et capitalins laissés à eux-mêmes tentent pour certains de se regrouper et pour d’autres de poursuivre la Baleine. Le résultat est que les navires d’Algaré commencent à se gêner, offrant un temps précieux à la Baleine qui ordonne à ses navires d’attaquer le navire d’Algaré. Celui-ci tente de s’enfuir mais est rattrapé et subit un abordage. Trois des navires parviennent à rejoindre le combat mais celui-ci tourne rapidement à l’avantage ocolidien. Algaré est tué et plusieurs navires s’enfuient. Ceux-ci ne s’en sortent pas indemnes, ayant subi de multiples volées de projectiles et l’un d’eux ayant à peine survécu à un incendie.

Seconde Bataille de Rokodryos

Le 29 avril, les survivants de la bataille de Rokodryos rencontrent un convoi naval composé de navires marchands, de la flotte indubali et de quelques navires capitalins qui voguait vers Iona. Une réunion a lieu entre les différents capitaines et Anna Aligarri. Celle-ci assume le commandement du convoi et ordonne de faire demi-tour et de regagner Indubal, plus proche, afin d’éviter de risquer de perdre les navires endommagés.

Du côté ocolidien, la flottille de la Baleine tente de poursuivre les survivants mais les perdent et continuent leur campagne de raids vers le nord.

Le 1er mai 513, le convoi d’Aligarri est repéré par une autre flotte de navires ocolidiens menés par la Charte du Vieux Bèrègue au large de l’îlot de Rokodryos. La rencontre a lieu de nuit et le convoi caroggian est alors pris par surprises et un navire marchand est abordé à cause de la fuite d’un des navires endommagés de la flotte d’Algaré. Aligarri parvient cependant à rallier ses navires et vient au secours du navire marchand. Le combat dure toute la nuit mais la flotte d’Aligarri émerge victorieuse, capturant ou coulant l’ensemble des navires de la Charte du Vieux Bèrègue.

La Passe de Cossaverdos

A la mi-mai, la flottille de la Baleine organise un raid entre l’île d’Iona et la côte de Galdyr. Plusieurs petits navires sont pillés et coulés, leur équipage tué ou réduit en esclavage. Le 21 mai, les cinq navires désormais accompagnés par un sixième navire pris à la Flotte Royale voguent devant Cossaverdos. Le clocher de la ville sonne l’alerte mais les ocolidiens ne débarquent pas, se contentant d’agiter et brûler les bannières capitalines prises lors de leurs attaques. Avant de partir, la flottille tirent plusieurs volées de projectiles enflammés qui causent plusieurs incendies à Cossaverdos. La nouvelle causa des émeutes à Guevrac, émeutes qui furent brutalement écrasés par le gouverneur de Galdyr Eugènes Bélénos.

Le mois mort

Après la mort d’Evarist Algarès, les ports d’Indubal et d’Iona se fermèrent et la navigation le long du détroit de Medeva cessa. Les nouvelles de sa mort furent lentes à arriver à Caroggia et à la Capitale. La nouvelle passa inaperçue au sein du Royaume Central plongée dans le chaos alors que les troupes de la Dame du Sud Rose Hedin pénétraient en Albunae. A Caroggia, la nouvelle causa de multiples émeutes et il sembla un moment que la Magistrature de Vasco li Amarrès allait s’écrouler.

Au début du mois de juin, Eridano Vinssenti est envoyé à Caroggia. Il se présente au Conseil de la Fiducie où il répéte un discours de la préteur coloniale Anna Aligarri. Celle-ci proclame son intention de mobiliser l’ensemble des moyens de la Préture pour combattre la menace ocolidienne et prendrait personnellement le commandement en mer de ses forces. Elle y annonce également que les navires capitalins se sont placés sous son commandement. La session plonge dans le chaos, la Magistrature ayant déjà annoncé sa décision de nommer un nouvel amiral. Caroggia est alors agitée par plusieurs émeutes que beaucoup soupçonnent d’être agitée par les Barhoran.
Dans les jours qui suivent, de nombreux caroggians prennent la position de placer Aligarri à la tête de la flotte. La position reçoit de nombreux soutiens autant au sein des partisans des Barhoran que ceux de Vasco li Amarrès mais aussi parmi les petits armateurs et marchands. Ehoud Fissham, l’amiral de la Flotte, prend également fait et cause pour Aligarri et des nouvelles arrivent, suggérant qu’Aligarri aurait également le soutien de la préteur coloniale d’Iona Sofia Prolvo. La questeur aux Flottes Ludmilla Vinssenti ne se prononce pas mais le fait que le discours d’Aligarri ait été prononcé par son fils ne laisse peser aucun doute sur sa position. Plusieurs jours passent et de nouvelles émeutes ont lieu où l’on réclame haut et fort son soutien à Aligarri.

L’édit de Délégation

Le 17 juin 513, la Magistrature annonce un édit dans lequel la République délègue formellement le contrôle des flottes à la préture d’Indubal pour “mettre fin à la crise agitant du détroit de Medeva et les mers les entourant” “par tous les moyens qu’elle jugera nécessaire”. Le texte est inhabituellement fort, rompant avec le vocabulaire juridique habituel, afin de ramener le calme. Les émeutes cessent à Caroggia dés la publication de l’édit. Le texte - largement commenté à Caroggia - est aussi interprété de façon contradictoire dans le rôle donné à Anna Aligarri. Pour les partisans de cette dernière, le texte consacre son statut de fer de lance de la République contre les ocolidiens. Pour les partisans d’Amarrès (et les ennemis d’Aligarri), le texte laisse reposer toute la responsabilité des opérations sur la seule Aligarri et, les écumeurs ne cessant jamais leurs attaques, la ferait chuter de son piédestal lorsque les citoyens verront qu’elle n’est pas à la hauteur d’une tâche si monumentale. Certains juristes, largement ignorés, s'inquiètent du fait que le texte donnait carte blanche à Anna Aligarri, sans aucun garde-fou légal contre elle. Une bénédiction guerrière est prononcée au monastère Damazara par l’apothi Reiner Limovic devant toute la Magistrature. Il y bénit Eridano Vinssenti et lui confie symboliquement l’épée de l’amiral rendue par Ehoud Fissham.

La nouvelle arrive le 22 juin 513 à Indubal où la nouvelle est célébrée par des festivités publiques financées par différents riches habitants.

La campagne d’Anna Aligarri

Sous le commandement d’Anna Aligarri, la flotte est réorganisée à Indubal. Les capitaines caroggians sont remplacés par des capitaines indubalis, vétérans de combats contre les ocolidiens. Un décret est instauré, obligeant tout navire requérant la protection de la flotte de participer à un convoi. Tout navire souhaitant s’approvisionner à Indubal sans participer à un convoi se voit imposer une taxe. Malgré le décret et son adoption à Iona, plusieurs navires continuent de voguer indépendamment. Des contrôles supplémentaires sont imposés pour lutter contre la contrebande ocolidienne. La flotte est divisée entre des flottilles chargées de mener les convois entre Iona et Indubal et des flottilles de combat patrouillant le détroit de Medeva à la recherche de navires ocolidiens.

Avec la chute de Rose Hedin le 30 juin 513, la guerre de succession capitaline s’achève et le soutien capitalin aux combats est renouvelé par le roi Thybauld de Fauxvelles. De nouveaux renforts sont envoyés dans le courant des mois d’octobre, novembre et décembre.

Les dures années

La fin de l’année 513, l’année 514 et le début de l’année 515 ne voient plus de bataille majeure mais ne voient plus non plus de coups d’éclats ocolidiens. De petites batailles surviennent sporadiquement et se partagent entre victoires capitalo-caroggiannes et ocolidiennes. La stratégie caroggianne semble avoir un certains succès mêmes si des navires indépendants sont encore attaqués et qu’on observe une recrudescence de raids côtiers sur les côtes de Medeva, entraînant une mobilisation des troupes medevanes par le gouverneur provincial Nicodème Makrolettis. Le commerce n’est plus aussi intense qu’auparavant mais la popularité d’Aligarri croît parmi les navigateurs et marchands. Sa popularité émerge également dans les villes côtières du Royaume Central et de la République marchande de Caroggia.

Du côté ocolidien, de nombreux écumeurs cessent leurs raids après la vague de succès dans les années qui ont précédés. Certains commencent à se donner meilleurs réputations et à intégrer les rangs des nantis. Le nombre d’écumeurs et de franc-marins à s’engager dans les attaques diminuent et les rumeurs se répandent que les continentaux ne sont plus aussi désoeuvrés qu’ils ne l’étaient. Des conflits éclatent entre écumeurs et franc-marins contrebandiers d’une part et écumeurs et franc-marins pirates d’autre part. Les premiers craignent que les attaques répétées assèchent leurs possibilités de revendre leurs marchandises lorsque même Iona devient un port d’attache difficile. Dans le même temps, les syndics favorables au Qartaire commencent à refermer à nouveaux leurs ports aux écumeurs car ils ramènent à nouveau davantage de problèmes que de richesses. Ceux-ci ont du mal à recruter et les équipages commencent à se vider, des marins se reconvertissant caboteurs ou retournant vivre en ville ou dans leur village natal.

Les soupçons capitalins

Dans le courant de l’année 514, des rumeurs commencent à émerger au sujet des marins et officiers servant dans les navires capitalins. Il apparaît que plusieurs officiers servant dans la flotte avaient servi sous les ordres de l’amiral Juste Trastana en faveur de Lionel Adagan. D’autres marins étaient quant à eux d’anciens partisans de la dame du sud.

Le 22 juin 514, Thybauld de Fauxvelles retire le commandement de sa flotte dans le sud à Henri Anquetel et place à sa tête l’un de ses fidèles, l’amiral Bernard Tirrelier. Celui-ci reprend son commandement à Anna Aligarri qui avait commandé dans les faits les navires capitalins avec le soutien de l’ancien amiral. Tirrelier réorganise les navires et renvoie plusieurs marins soupçonnés déloyaux.

Les mois de juillet et août sont une période difficile pour l’alliance. Plusieurs navires capitalins sont coulés et la Baleine parvient à piller un convoi commercial le 29 août au large d’Iona. Le 16 septembre, Tirrelier meurt d’une blessure par flèche lors d’une escarmouche avec des franc-marins pendant un voyage vers la Capitale. Des rumeurs veulent qu’il ait été assassiné ou volontairement mal soigné. Tirrelier est remplacé le 2 octobre par la noble Valérie Cotrieux. Celle-ci tente de poursuivre la politique de son prédécesseur mais fait face à une vague de mutinerie qui sont matées avec l’aide d’officiers caroggians. Cotrieux et sa famille perdent les faveurs du roi et doivent quitter leurs fonctions le 3 décembre 514. Le 6 décembre, l’amiral Laurent Athilon est nommé pour remplacer Cotrieux mais refuse le commandement. Le roi tente de le faire arrêter pour désobéissance mais l’homme parvient à s’enfuir et à disparaître.

Le 12 décembre, l’ancien amiral Henri Anquetel est rétabli dans ses fonctions et un accord est signé, plaçant le commandement des navires capitalins sous Anna Aligarri. La présence des anciens partisans de Lionel Adagan et de Rose Hedin se poursuit d’après les rumeurs et une certaine confusion s’instaure. Certains pensent que leur présence constitue une forme d’exil tandis que d’autres pensent qu’il s’agit de la preuve que De Fauxvelles perd le contrôle sur sa propre flotte.

La mort de la Baleine

Le 6 mars 515, un convoi fait face à une attaque d’Evanthia la Baleine. Incapable d’échapper aux navires de celle-ci, le convoi subit des abordages. La bataille tourne cependant court et la Baleine est capturée lors d’un abordage par un marin indubali. Celle-ci s’écroule après un coup, la tête ensanglantée. Les témoins de cette chute croient d’abord à sa mort et le moral s’écroule du côté ocolidien. Deux de leurs navires parviennent à s’enfuir mais l’essentiel de la flottille de la Baleine est coulée et son équipage ramené à Indubal avec elle.

A Indubal, la Baleine est jugée publiquement le 29 mars 515 par Anna Aligarri et est condamnée à être écartelée devant la Rostre. Sa mort fait l’objet d’une fête populaire et de plusieurs jours de festivités. La tête de la Baleine est plongée dans le goudron et fichée sur une pique devant la Rostre. Ses bras sont envoyés à Caroggia et à la Capitale comme trophées et preuves du succès d’Aligarri. Le reste du corps est brûlé.

Les survivants de la flottille de la Baleine se réfugient à Jable où ils racontent la mort de la Baleine. Cependant, lorsque les nouvelles arrivent à Jable de la véritable mort de la Baleine, les marins sont accusés de lâcheté et s’enfuient sur l’île de Rémore après que leurs navires aient été incendiés par des Jablons en colère. En avril, la charte de la Grande Île, dont les capitaines ont juré de venger la Baleine, accoste à Jable et commencent à pourchasser les marins lâches. Ceux-ci sont éliminés un à un dans les mois qui suivent. Certains tentent de “se mettre au sud” à Bakar.

En mai 515, Anna Aligarri et ses principaux officiers sont reçus en grande pompe à Caroggia et à la Capitale où ils reçoivent respectivement les félicitations de la Magistrature et du Roi. Ils sont également félicités par des délégations de l’Ordre Phalangiste et du Monastère Adaarion. L’abbus de la Capitale fait grand bruit en la nommant digne de l’Osmatran, ce qui provoque de petites disputes théologiques locales. Henri Anquetel ne se rend pas aux festivités et assure le commandement en l’absence d’Aligarri.

La pacification

Le reste de l’année 515 et l’année 516 voient le nombre d’attaques ocolidiennes fortement diminuer et la guerre des mers ocolidiennes semble s’être achevée pour l’essentiel. Le décret imposant le convoi commence à être relâché à la mi-516. Des discussions commencent à s’engager à la Capitale et à Caroggia sur un retrait des flottes et à l’abrogation de l’édit de Délégation. Cette dernière demande est cependant fortement critiquée à cause de la popularité d’Anna Aligarri. Toutefois, beaucoup d’oligarques et de marchands capitalins font pression pour relâcher ou abolir les restrictions navales. De moins en moins de navires participent aux convois et la taxe spéciale sur les départs indépendants devient de plus en plus impopulaire.

A Iona, la popularité d’Aligarri retombe rapidement, principalement à cause de la mauvaise situation de la cité où le commerce bat de l’aile. A la fin de l’année, les restrictions mises en place sont levées et la contrebande ocolidienne commence à y reprendre bien qu’à plus faible raison. La taxe de navigation en dehors des convois est abolie le 3 septembre 516
A Indubal, malgré la joie de la victoire, le consensus de la population et des soldats est que la mort de la Baleine et la diminution des attaques n’est qu’une accalmie. La flotte continue d’être renforcée.

Au sein de l’archipel ocolidien, le conflit entre contrebandiers et pirates s’atténuent et l’archipel semble revenir à la normale. Le commerce reprend à Fiera avec la réouverture progressive d’Iona. Les écumeurs recommencent à attaquer davantage des villages et navires ocolidiens à cause des nouvelles des succès des continentaux. En outre, beaucoup d’écumeurs qui s’étaient rangés ont dilapidé ou mal investi leurs parts de butins et sortent de leur retraite pour repartir en mer.

La vengeance

Après la fin des exécutions menées par le Charte de la Grande île sur l’Île de Rémore, le plus important capitaine de la charte, Hermias Lefteros, entama une longue campagne de recrutement. Celui-ci avait juré devant mageneta de venger Evanthia la Baleine, un serment repris par chaque équipage de sa charte qui avait largement profité des prouesses de la baleine, et avait commencé à recruter des marins pour une grande campagne de vengeance avec l’objectif de tuer Anna Aligarri et l’amiral Henri Anquetel et, si possible, de piller Indubal. Son effort est cependant lent et peu de volontaires rejoignent la charte de la Grande Île à Jable.

Des rumeurs veulent cependant que le Qartaire voit d’un mauvais oeil le serment de Lefteros et le projet de la Grande Île.

Escarmouche à Jable

Le 7 novembre 516, un navire gastaphédète accoste à Jable. Ses marins se rendent à l’auberge où Lefteros séjourne. Ce dernier n’est cependant pas là et le groupe s’installe, commandant à boire et à manger mais aucun d’entre eux ne commande d’alcool, se qui soulève la suspicion ou l’intérêt de certains. Au soir, Lefteros rejoint la taverne. La pièce s’agite et les marins gastaphédètes semblent chercher les problèmes. Une bagarre commence mais les marins sortent rapidement leurs armes. Le tavernier, un cousin de Lefteros, l’aide à s’enfuir. Les gastaphédètes ne réalisent pas de suite sa fuite et mettent la taverne à feu et à sang. Lefteros réunit ses marins et attaque la taverne. Les combats de rue continuent toute la nuit par petits groupes jusqu’à ce que les derniers survivants encore sur le navire soient capturés alors qu’ils tentaient de fuir.

La grande flotte de la vengeance

Après sa survie à la tentative d’assassinat, Lefteros et les membres de sa charte reprennent leurs efforts de recrutement. Cette fois, ils recrutent activement partout dans l’archipel ocolidien et démarchent notamment les anciens participants des campagnes menées par la Baleine les années précédentes. Ils recrutent également des ennemis du Qartaire, argumentant qu’Amarante Inviiseina est sans aucun doute la responsable de la tentative d’assassinat. Ils agitent l’idée que le Qartaire cherche à s’établir en rois et à pactiser avec les continentaux, qu’ils cherchent à mettre au pas écumeurs et franc-marins et qu’ils seront les suivants après la mort d’Aligarri.

Les efforts de recrutement remportent un succès plus important et une flotte commencent à s’assembler à Jable avec l’approbation du Syndic local. Si quelques arrivants sont véritablement là dans l’esprit de venger la Baleine, la majorité des recrues sont des écumeurs ruinés par les restrictions du Qartaire ou le conflit dans le détroit de Medeva. Plusieurs petites chartes rejoignent également la flotte: la charte du Triton, la charte de la Voile Rouge, la Charte des Deux Perles et la Charte des Camarades sous Tanque.

Des rumeurs veulent que le Qartaire assemble une flotte pour couler les navires de Lefteros. Celui-ci décide de ne pas attendre la saison chaude pour entamer sa campagne et prend la mer le 12 janvier 517. La Grande Flotte de la Vengeance, forte de 46 navires majeures et d’une vingtaine de plus petits navires, entame sa route vers le détroit de Medeva.

Durant les mois de janvier et février, plusieurs navires disparaissent sans que les continentaux ne parviennent à identifier la cause. A la fin du mois de février, l’inquiétude croît lorsqu’un convoi parti d’Iona n’arrive jamais à Indubal. Le 21 février 517, un navire parvient à entrer dans le port d’Indubal. Son capitaine est reçu à la Citadelle par Anna Aligarri. Il fait état de l’immense flotte ocolidienne active dans le détroit. La rumeur se répand très rapidement dans Indubal, agitant la population. Les ordres tombent: plus aucun navire civil n’est autorisé à quitter le port. Tous les navires de combats sont rappelés ou réquisitionnés. D’autres survivants parviennent à Indubal dans les jours qui suivent.

Le 10 mars, la flotte d’Aligarri, forte de 71 navires indubalis, capitalins, républicains et ionians sont mobilisés. Anna Aligarri prend personnellement sa tête.

Bataille des cent navires

Le 17 mars 517, la Grande Flotte rencontra la flotte d’Aligarri. La bataille s’engage par un large nombre de jets de projectiles. Les deux flottes possèdent toutes les deux des balistes, scorpions et autres machines de guerre ainsi que de nombreux archers. Sous les ordres d’Anna Aligarri, sa flotte s’étend pour encercler la flotte de Lefteros. Celui-ci tente de réorganiser sa flotte pour forcer les caroggians et capitalins à une bataille frontale. Certains de ses navires désobéissent ou ne reçoivent pas ses ordres et tentent de réitérer l’exploit de la Baleine à Rokrodyos. Anna Aligarri fait de son côté exposer la tête d’Evanthia sur son navire amiral au centre de sa ligne. Cette exposition est remarquée et plusieurs éléments de la flotte ocolidienne rompent à leur tour pour attaquer le navire amiral par vengeance ou dans l’espoir de briser le moral des continentaux. La flotte ocolidienne se trouve alors divisée en trois groupes: la force principale sous les ordres de Lefteros, le groupe tentant de briser le flanc et le groupe chargeant le navire amiral caroggian.
Le premier groupe échoue à éperonner le flanc, les navires constituant le flanc sont alors de lourds navires de guerre capitalins trop solides pour se disloquer sous un coup d’éperon. Après de brefs échanges de projectiles, les navires s’abordent et le combat au corps à corps commence.
Le groupe ocolidien chargeant de front est stoppé net dans sa charge par des tirs concentrés de projectiles, voiles déchirées et rames détruites. Les navires sont ainsi immobilisés en plein centre et en pleine ligne de vue de la flotte caroggianne. Les tirs caroggians étaient alors d’autant plus efficaces qu’ils étaient équipés de balistes d’excellente facture disposant de projectiles en plomb plus efficaces que les petits boulets de pierre traditionnellement utilisés.
Rapidement, Lefteros ordonne une avancée générale. Après des avancées sous échanges de projectile, la bataille dégénère en une multitudes d’abordages. Les combats sont acharnés. Certains équipages désespérés provoquent des incendies dans les navires attaquant. Les combats durent plusieurs heures au cours desquelles le navire d’Aligarri est abordé mais parvient à repousser ses opposants, Anna Aligarri demeurant impassible à son poste de commandement. Les navires de Lefteros se distinguent, parvenant à prendre plusieurs navires, Hermias participant personnellement aux abordages.

A l’issue des combats, la ligne capitaline et caroggianne tient bon. De plus petites embarcations ocolidiennes quittent les combats. D’autres navires ocolidiens tentent de fuire mais des mutineries provoquent des affrontements entre Ocolidiens démoralisés et ceux plus déterminés. La flotte ocolidienne sombre progressivement dans le chaos. Hermias Lefteros est tué lors d’un abordage, laissant la flotte sans commandant. Dans l’heure qui suit, les navires fuient le combat, sont coulés ou se rendent. Les Caroggians et Capitalins remportent la victoire. Au sein des navires qui ne parviennent pas à s’enfuir, ceux qui résistent sont mis à mort à l’exception des capitaines et officiers de bord qui sont capturés. Ceux qui se rendent sont emprisonnés pour être réduit en esclavage sur le continent.

Dans les jours qui suivent, la flotte d’Aligarri entame une chasse des vestiges de la Grande Flotte de la Vengeance mais celle-ci ne semble plus constituer une menace. La bataille est surnommé la “bataille des cent navires” par la population même si en réalité, leur nombre était supérieur.

Situation actuelle

Après la défaite de la Grande Flotte de la Vengeance, un climat de peur s’est à nouveau instauré parmi les marins du continents. Dans les villes portuaires, des discussions éclatent entre ceux qui pensent que la Grande Flotte était le baroud d’honneur des ocolidiens et ceux qui pensent que ce n’est qu’une preuve de plus que la menace ocolidienne ne cessera jamais. Anna Aligarri est cependant redevenue une figure populaire dans toutes les villes portuaires et sa victoire a fait à nouveau taire ses critiques. A Indubal, des festivités triomphales sont en préparation en vue du jugement et de l’exécution des officiers et capitaines ocolidiens capturés lors de la bataille des Cent Navires.

Au sein de l’archipel ocolidien, le calme est revenu mais de nombreux marins ayant soutenu Lefteros vont désormais se “mettre au sud” dans les îles manarades pour échapper aux hommes de main du Qartaire qui s’en prennent désormais ouvertement à eux dans les villes sous leur contrôle.

Conséquences du conflit à ce jour

Conséquences politiques

Au sein du Royaume Central, le fiasco que fut la tentative de reprendre en main la flotte du sud a contribué à entretenir l’image de Thybauld de Fauxvelles comme un Roi peu capable. Beaucoup s’inquiètent de la présence de traîtres et rebelles dans la flotte du sud et d’autres en veulent à Thybauld que le prestige des victoires contre les Ocolidiens revienne aux seuls Caroggians et surtout Anna Aligarri.

Au sein de la République marchande de Caroggia, la gestion du conflit a contribué à affaiblir la popularité de Vasco li Amarrès. Son principal opposant, Zuanne Barhoran n’a pas vraiment gagné en popularité non plus. Anna Aligarri est quant à elle devenue la plus populaire dirigeante caroggianne, notamment à Indubal. A Iona, la politique n’a été que peu affectée par le conflit.

Dans la région de Medeva, Nicodème Makrolettis a fortement gagné en popularité au sein de sa population pour son efficacité à défaire les raids ocolidiens sur les côtes.

Au sein de Lig Ocolide, le Qartaire a vu sa situation bouleversée. La guerre a brisé l’image d’unité que le Qartaire projetait à cause de la position ambiguë que ses membres ont eu envers les succès de la Baleine et des autres pirates. Amarante Inviiseina a raffermi son contrôle sur Gastaphedes en s’opposant entièrement aux écumeurs mais est détestée en dehors de sa forteresse. Antielle Prèdemain est largement critiquée, autant par les écumeurs qui l’accusent de leur fermer le port si ils ne ramènent pas de larges butins que par les contrebandiers qui l’accusent de nuire à leurs affaires en ne combattant pas les écumeurs. De nombreuses rumeurs entourent la politique de Pons Rachemin à cause de ses ventes de navires, notamment à la Baleine mais surtout à cause de son grand âge. Guériotte semble être le seul à ne pas avoir été réellement affecté par le conflit.

Conséquences diplomatiques

Bien qu’au début du conflit, la gestion de la lutte contre les ocolidiens semblait avoir conforté le début d’alliance entre le Roi Thybauld de Fauxvelles et le Questeur au Trésor Vasco li Amarrès, l’évolution du conflit n’a pas été dans ce sens. Un climat de méfiance s’est instauré entre le Royaume Central et la République marchande de Caroggia et certains pensent que la possibilité d’une véritable alliance entre les deux états n’est plus qu’un rêve. Nombreux sont les Capitalins à soupçonner les Caroggians d’entretenir des rebelles à leur Roi et de s’arroger tout le prestige de la victoire. De leur côté, nombreux sont les Caroggians à se plaindre qu’ils doivent assumer presque seuls le coût de la guerre et que les Capitalins ne leur envoient que le rebut de leur Flotte.

Conséquences humaines

Le conflit a causé la mort de très nombreux marins, aussi bien ocolidiens que continentaux. Dans les villes portuaires, les familles ayant perdu un membre de leur famille dans la guerre des mers ocolidiennes sont désormais très courantes et nombre d’entre elles ont sombré dans la misère.

Conséquences économiques

Le conflit a eu d’importantes conséquences sur le commerce navale qui a été fortement perturbé, causant des banqueroutes un peu partout sur le continent. De même, la contrebande ocolidienne fut lourdement affectée par les actions radicales entreprises durant la période la campagne d’Aligarri. Les ports qui en profitaient ont vu leur commerce diminuer et le prix des denrées originaires de l’archipel ocolidien a explosé. Iona fut particulièrement affectée jusqu’à sa réouverture en 516.

Dans les régions de Medeva et Galdyr, de nombreux villages et bourgades côtiers ont subi des attaques dévastatrices.

A Indubal, Garildi et Caroggia, tous les métiers profitant de la construction navale ou de l’équipement militaire naval ont largement profité du conflit. Indubal a largement prospéré grâce aux escales plus longues des marins à cause du système des convois, des soldats à nourrir, de l’équipement à fournir et des investissements de la Préture rendus possibles par la taxe de navigation. De nombreux mercenaires medevans et galdyris ont également été engagés.

Au sein de l’archipel ocolidien, les butins ramenés ont compensé un temps la chute de la contrebande ocolidienne mais le commerce a baissé dans les années qui suivirent les succès de la Baleine.

Trivia