Guerre d'indépendance de Mesigios

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"Guerre d’indépendance de Mesigios"
Informations générales
Date 513 - en cours
Lieu Medeva, sud de Galdyr
Issue Indécise
Belligérants
Mesigios et indépendantistes

Forces pro-capitalines

Forces pro-caroggiannes

Commandants
Pro-Mesigues

Pro-capitalins:

Caroggians:

Événements marquants
Événements liés


La guerre d’indépendance de Mesigios est un conflit larvé entre le nouvel État libre de Mesigios et le Royaume Central. Le conflit est aussi connu sous le nom de la “guerre sans bataille”, ou sous l’euphémisme des “Troubles du Sud”, dans le Royaume Central.

Causes et contextes

La région de Medeva est une région conflictuelle de très longue date. Éloignée du centre du Royaume Central, l’autorité royale y a toujours été faible, et ses habitants ont fait les frais des tensions et rapprochements entre le Royaume et les Vellabriais. De multiples politiques de colonisation y ont créé des conflits, qui n’ont fait que s’intensifier après la vente d’Indubal à la République Marchande de Caroggia.

En 497, la région de Medeva est plongée dans un conflit sanglant, la Campagne de Medeva. Ce conflit, qui coûte la vie à de très nombreux Mesigues et qui a ruiné la région, ne débouche sur aucune véritable victoire. La région est laissée à elle-même. C’est durant cette période que Nicodème Makrolettis gagne en notoriété et popularité auprès de la population mesigue, grâce à ses actions, comme la fondation de Branne.

Forces en présence

La guerre d’indépendance de Medeva n’est pas une guerre au sens classique du terme, et les forces en présence ont fortement évolué tout au long du conflit.

État libre de Mesigios

Les forces de l’État libre de Mesigios sont toutes actives dans le conflit. Elles se composent de l’armée mésange, des gardes locales, de divers volontaires issus de la société, et de compagnies etaireias.

Royaume Central et Grenatins

Le Royaume Central n’a à ce jour pas mobilisé de troupes actives dans la répression de l’indépendance mesigue. Cependant, ses intérêts sont défendus par une faction appelée les Grenatins. Celle-ci, dirigée par Charles Veretain, était à l’origine composée d’une centaine de légionnaires, de nombreux volontaires issus de la population, d’anciens colons, ainsi que de quelques etaireias. Leur nombre a drastiquement chuté après la bataille de Malakasi, et les Grenatins n’ont plus qu’une participation marginale par des révoltes, des émeutes et des actions locales limitées.

République Marchande de Caroggia et Citrinins

La République Marchande de Caroggia n’a pas mobilisé de troupes pour combattre sur le territoire de Medeva, mais elle a installé des troupes pour patrouiller à la frontière orientale de Mesigios. La région a cependant vu émerger une faction pro-caroggianne : les Citrinins. Ceux-ci se composent surtout de volontaires issus de la population, de mercenaires caroggians, d’anciens colons et de quelques etaireias. Ils sont dirigés par Gonzague Muntaut. Leur nombre a fortement baissé, et ceux-ci sont désormais surtout actifs dans des actions de guérilla dans le sud-est.

En outre, la flotte caroggianne et les troupes de la Préture d’Indubal, commandées par Anna Aligarri, restent mobilisées à cause de la guerre des mers ocolidiennes.

Autres forces actives

Durant la majeure partie du conflit, des écumeurs ocolidiens ont pillé et attaqué les côtes, au cours de la guerre des mers ocolidiennes.

Déroulement du conflit

L’étrange Thermidor

A partir du 2 juillet 513, date à laquelle Rose Hedin est remise aux forces de Thybauld de Fauxvelles, un certain nombre de nobles et d’anciens fonctionnaires capitalins sont arrêtés. Ils sont envoyés à la Capitale pour jugement, accusés de trahison et de soutien à Rose Hedin. Malgré le soutien de Makrolettis à la rébellion de la Dame du Sud, certains considèrent que, comme Eugènes Bélénos, le gouverneur tente de faire amende et se soumet. Toutefois, dans la région de Medeva, beaucoup envisagent les arrestations avec circonspection. Certains parlent d’un prétexte de Makrolettis pour se débarrasser de personnalités influentes ou pro-royales. Ces critiques ne débouchent cependant sur rien, l’opinion étant surtout focalisée sur la guerre des mers ocolidiennes.

Le 20 juillet 513, Nicodème Makrolettis fait annoncer un peu partout qu’il se joint de toutes ses forces à l’effort pour protéger ses côtes contre les attaques d’écumeurs.

Le 13 août, une troupe menée par Makrolettis parvient à repousser une attaque d’écumeurs qui visait Mavriakti. Le gouverneur est acclamé dans la cité et s’y affiche sous bannière capitaline.

Le 25 août 513, l’affaire de la rébellion semble définitivement s’apaiser, lorsque le roi Thybauld de Fauxvelles annonce le renvoi des troupes capturées du régiment medevan de la Légion Royale, qui ont participé à la rébellion de Rose Hedin. Les légionnaires renvoyés sont alors dirigés par des sous-officiers, chargés de reconstituer le régiment. La guerre des mers ocolidiennes semble alors devenir une force d’union entre les Capitalins, les Medevans et les Caroggians.

L’étrangeté

Durant la seconde moitié de l’année 513 et le début de l’année 514, la région est calme, sur le plan politique, mais agitée par divers raids ocolidiens, le long des côtes, le plus souvent repoussés par l’armée de Makrolettis. Le régiment provincial de Medeva est réformé, mais des partisans de Makrolettis parviennent à prendre le contrôle du recrutement et limitent celui-ci aux seuls Mesigues.

Entre le 24 et le 30 octobre 513, Nicodème Makrolettis est reçu à Indubal, où il rencontre Anna Aligarri. La rencontre débouche sur un droit de passage militaire des Caroggians le long des routes du sud, si l’ordre est donné par la Préture coloniale d’Indubal.

Les rébellions

En 514, les doutes du Roi vis-à-vis du commandement naval provoquent de l’agitation dans la région de Medeva. Celle-ci est alors agitée par plusieurs morts d’officiers et de fonctionnaires, envoyés par Thybauld de Fauxvelles, dans des accidents, des meurtres apolitiques, ou lors d’affrontements armés sur les côtes. Dans les villes et villages, il est de plus en plus apparent pour les Mesigues que le pouvoir réside désormais dans les mains des fidèles de Nicodème Makrolettis.

Les évènements des rébellions sont cependant très confus, et durant toute l’année 514 et le début de l’année 515, ils sont considérés comme de l’agitation, causée par des vaincus de la guerre de succession capitaline et les difficultés de la guerre des mers ocolidiennes.

Incident de Viraire

Le 28 septembre 514, un riche artisan de Viraire, du nom de Charles Veretain, refuse de payer les taxes imposées par Nicodème Makrolettis. Avec quelques uns de ses amis, il entre dans une querelle publique avec des fonctionnaires de Makrolettis. Des coups sont échangés et un fonctionnaire est tué, tandis que deux autres sont blessés. Veretain et ses complices quittent la ville à cheval pour gagner Anochyra.

La nouvelle de l’événement se répand rapidement dans le centre de Medeva et, dans les jours suivants, au-delà. Des messagers sont envoyés à Anochyra et dans les villages environnants, pour faire arrêter Veretain pour meurtre et rébellion. Cependant, des sympathisants de tous bords gagnent à leur tour Anochyra. En quelques jours, Veretain devient pour certains un héros et une incarnation de la résistance, que ce soit à Makrolettis, à De Fauxvelles, à l’idée du Royaume, aux lourdes taxes, à l’Ordonnance, au pouvoir en général, ou encore aux colons riches, suivant l’avis des gens.

L’Union de Grenat

À Anochyra, Charles Veretain est arrêté le 1er octobre, par le légat du régiment de Fort-Grenat. Tandis qu’il est interrogé, les soutiens commencent à arriver à Anochyra, et le fort est entouré de groupes de chanteurs qui improvisent des tirades sur le thème “Libérez Veretain !” Le lendemain, le légat libère Veretain, lequel va à la rencontre de ses nouveaux camarades. La troupe de soutien grossit, et certains légionnaires se joignent à eux.

Par la suite, il apparaît que, durant ses rencontres, Charles Veretain incite ses soutiens à la rébellion ouverte, et déclare qu’ils forment désormais l’Union de Grenat, du nom du fort devant lesquels ils ont découvert l’injustice qui règne en Medeva. L’idée est alors secrète, mais le nom d’Union de Grenat, ou de “Grenatins”, devient rapidement un slogan pour les partisans de Veretain, qui partent recruter autour d’Anochyra.

À Branne, des nouvelles parlent des troubles, et Makrolettis ordonne le départ, le 4 octobre, d’une petite troupe pour assister le régiment d’Anochyra, et rétablir la paix dans les villages.

La première bataille d’Anochyra

La troupe envoyée par Makrolettis, composée d’etaireias et d’autres soldats, arrive devant Anochyra le 6 octobre 514. Elle s’arrête à l’extérieur du village pour faire campement, tandis que quelques officiers se rendent à Fort-Grenat pour discuter avec le légat. Avant de pouvoir y arriver, les officiers sont pris à parti et se font jeter des pierres et désarçonner. Veretain les fait mettre aux arrêts, tandis que ses partisans fondent sur la troupe en train d’établir son campement. Surpris et en sous-nombre, les soldats de Makrolettis sont vaincus. Certains se rendent et d’autres tentent de fuir à cheval.

L'événement provoque un fort émoi et se répand dans la région. Les faits précis sont cependant vagues, mais l’idée est qu’une rébellion s’est déroulée à Anochyra, et que des combats ont eu lieu. D’autres personnes continuent d’affluer à Anochyra, dans les jours et semaines qui suivent.

La rupture entre Grenatins et Citrinins

À Anochyra, la victoire de la “bataille” donne lieu à une fête pour les partisans, et Veretain officialise désormais des discours très politiques dans la cité. Dans les jours qui suivent, des réunions commencent à se tenir avec Veretain, les partisans, des officiers de la légion, qui continuent de ne pas intervenir, et d’autres petites personnalités locales. L’ennen local tente d’inviter à la retenue et à la réconciliation, mais celui-ci est forcé de se réfugier dans sa maison de charité, où il est maintenu sous bonne garde, officiellement pour sa propre sécurité.

Durant les réunions, la tension commence toutefois à monter. Les divisions d’objectifs, de valeurs et d’allégeance entre les rebelles commencent à se faire ressentir. Les Grenatins se divisent entre ceux qui considèrent Makrolettis comme un traître au Royaume, et veulent le démettre de force pour ramener l’autorité du roi, ceux qui considèrent que Makrolettis est un traître, pour sembler avoir reconnu Thybauld de Fauxvelles, et ceux qui considèrent que Medeva doit avoir un nouveau gouverneur provincial, et le Royaume un autre roi. Une autre faction, opposée au Royaume Central en soi, et souhaitant se tourner vers la République marchande de Caroggia, commence également à apparaître. Ses partisants commencent même à se qualifier de “Citrinins” en opposition aux Grenatins pro-capitalins. Certains partisans de l’indépendance s’éclipsent progressivement des réunions, en se rendant compte de la teneur des discussions.

La seconde bataille d’Anochyra

Le 17 octobre, l’armée de Makrolettis, renforcée d’Etaireias, est rassemblée et arrive près d’Anochyra. La nouvelle plonge le village dans la confusion. Les partisans de l’indépendance mesigue, ainsi que quelques incertains, en profitent pour quitter la ville et, pour certains, rejoindre les rangs de Makrolettis. Au sein de Fort-Grenat, le légat est retrouvé mort et l’autorité s’écroule dans le régiment. Une partie des légionnaires s’enferme dans le fort, tandis que d’autres rejoignent Veretain, et que d’autres encore, menés par des opposants à Thybauld de Fauxvelles, fuient Anochyra par le nord. Divers légionnaires profitent aussi de l’occasion pour déserter. Veretain, les officiers le soutenant et Gonzague Muntaut, le plus écouté des Citrinins, s’associent pour mener la troupe rebelle contre l’armée de Makrolettis.

Dans l’après-midi, l’armée de Makrolettis attaque les rebelles. Mieux entraînée, dirigée et plus nombreuse, l’armée écrase la force désorganisée des rebelles en peu de temps. Les rebelles rompent la formation et s’enfuient. Les chefs rebelles parviennent à rallier une partie de leurs combattants en déroute. Malgré la cavalerie de Makrolettis qui les poursuit, ils parviennent à s’enfuir, tandis qu’Anochyra est investie par le gros de l’armée de Makrolettis.

La fuite des Grenatins et Citrinins

Durant leur fuite, les Grenatins et Citrinins concluent un nouveau pacte d’unité. Le 21 octobre, les rebelles s’installent à Malakasi. Ils parviennent à se rallier une partie de la milice locale et le soutien du maire. Ils barricadent la ville et repoussent la cavalerie de Makrolettis, qui les poursuit depuis la fuite d’Anochyra.

Le 2 novembre, l’armée de Makrolettis entame le siège de Malakasi, mais est incapable d’encercler parfaitement la ville, permettant à certains d’entrer ou sortir à leur insu. La majeure partie de l’armée part cependant en Galdyr, pour faire face à la Rébellion du Sud.

La trêve de Nivôse

Tandis que les forces de Makrolettis sont en Galdyr, une trêve s’impose de fait entre les rebelles réfugiés à Malakasi et l’armée mesigue. À Malakasi, les Grenatins et Citrinins se divisent la ville, mais la Nivôse est agitée par de multiples bagarres entre membres des deux factions. Plusieurs rencontres ont lieu entre Charles Veretain et Gonzague Muntaut, et une forme de commandement commun des rebelles s’établit. L’accord déplaît cependant à beaucoup de rebelles de la première faction, pour qui, malgré les dissensions, le chef naturel de la rébellion est Veretain, et non pas Muntaut. Les rebelles grenatins et citrinins parviennent cependant à obtenir plusieurs soutiens, notamment d’Etaireias, lesquels réussissent à entrer par petits groupes dans la ville, par des chemins dérobés. Comme les autres rebelles, ces Etaireias se divisent et s’installent, selon leur allégeance, dans les quartiers tenus par les Grenatins ou les Citrinins.

La trêve de Nivôse s’achève en avril 515, lorsque l’armée de Makrolettis revient victorieuse de Galdyr et renforce le siège de Malakasi. La ville est alors presque entièrement encerclée, à l’exception de chemins de montagne dans les Alcontes.

Rébellion du Sud

Voir page détaillée.
Les éléments anti-Fauxvelles de l’union de Grenat se réfugient en Galdyr et se révoltent, mais ils se font écraser par la force commune de la légion, sous Bélénos, et l’armée de Makrolettis.

La bataille de Malakasi

Le 17 avril 515, les troupes de Makrolettis commencent l’offensive contre Malakasi. Les rebelles tiennent la ville pendant deux semaines, jusqu’à ce que les tensions entre les deux groupes éclatent. Les Citrinins et Muntaut fuient la ville à la faveur de la nuit, par les chemins de montagne. D’autres rebelles quittent la ville et se rendent à Makrolettis. Le 2 mai 515, l’assaut est donné, et l’armée parvient difficilement à venir à bout des rebelles grenatins. Plusieurs groupes d’Etaireias s’enferment dans la caserne de la ville et y agitent le drapeau blanc, abandonnant les Grenatins à leur sort. À l’issue de cette journée, Charles Veretain et quelques fidèles parviennent à s’enfuir. Le 3 mai 515, la ville est libérée et les rebelles grenatins sont capturés et ramenés pour jugement à Branne. La plupart sont réduits en esclavage. Les meneurs capturés sont exécutés.

La longue pacification

L’errance des Citrinins

Le 5 mai 515, les Citrinins ayant fuit Malakasi arrivent dans la Jauja, au nord-ouest de la Vellabria. Ils sont cependant arrêtés par les troupes de la garnison de Delari, le 6 mai. La troupe se rend et est désarmée. Muntaut est amené à Delari sous bonne escorte, mais est relâché deux jours plus tard. Les Citrinins sont tous reconduits à la frontière de Medeva, le 12 mai. De là, les Citrinins partent vers Lathoni, où certains d’entre eux partent obtenir des vivres. Le 18 mai, ils partent vers Corrios. Une escarmouche a lieu avec des gardes locaux et une petite troupe de Makrolettis. Les Citrinins se regroupent dans un village proche, mais le 23 mai, les troupes de Nicodème Makrolettis attaquent le camp. Les Citrinins fuient et se dispersent face à eux. Un groupe principal parvient à se rallier autour de Gonzague Muntaut.

Chasse des Grenatins

Malgré la victoire de Malakasi, Charles Veretain est toujours en liberté et continue de provoquer des troubles. Dans plusieurs villes de Medeva, les autorités enquêtent et chassent ses partisans. De petites émeutes locales ont parfois lieu. Dans la campagne, des Etaireias et des troupes de Makrolettis sont employées pour écraser les Grenatins, qui se sont cachés loin de la civilisation, ou qui se sont tournés vers le brigandage.

Le 27 décembre 515, Charles Veretain est finalement arrêté à Lampekastro par la garde princière de la Ribada.

Réunion des apothis

Le 6 février 516, les apothis de la région se réunissent à Perkorakion, où sont notamment reçus l’ennen d’Anochyra et l’apothi de Malakasi. Après une semaine de discussion, ils prononcent ensemble une Oppi, qui est retranscrite et lue dans tous les établissements religieux de Medeva. Dans celle-ci, ils appellent au retour de la paix dans la région de Medeva, à la négociation pacifique entre ceux qui ressentent des différends, et à l’unité dans la lutte contre les attaques ocolidiennes.

Émeutes à Port-Descan

Le 15 juin 516, une troupe de rebelles citrinins menés par Gonzague Muntaut entre à Port-Descan. Ils tentent de gagner la mairie et de rallier la garde locale, mais le maire les fait arrêter. Quelques combats ont lieu, mais les Citrinins, en piteux état, se rendent rapidement. Muntaut et les autres meneurs sont enfermés dans les geôles de la ville, tandis que le reste des rebelles est placé sous bonne garde, dans une ergastule réquisitionnée par la ville. Dans la semaine qui suit, la ville s’agite et beaucoup d’habitants, dont une majorité d’origine vellabriaise, commencent à agiter la ville, critiquer le maire et apporter leur soutien à Muntaut, contre ce qu’ils appellent la tyrannie de Nicodème Makrolettis et ses taxes de guerre.

Le 21 juin 516, une émeute a lieu durant la nuit, après que trois critiques ont été arrêtés par la garde. Une foule en colère force la garde à fuir la caserne de la ville. Les émeutiers y pénètrent et libèrent aussi bien les prisonniers que les meneurs Citrinins et Muntaut. La caserne est ensuite incendiée.
Dans les jours qui suivent, la ville est soumise à une forte tension, et des affrontements ont quotidiennement lieu, dans les rues, entre des émeutiers et la garde. Des incendies sont allumés par les plus radicaux, forçant parfois des trêves de fait pour les éteindre. La ville se couvre de graffitis politiques, en soutien à l’un ou l’autre camp. L’ergastule où les Citrinins sont gardés est placée sous haute surveillance. L’apothi de la ville et plusieurs moines tentent de ramener l’ordre par des interventions publiques, mais aussi en se rendant auprès des familles de certains émeutiers connus, pour les encourager à faire cesser la violence.

Le 28 juin, une émeute nocturne vise directement l’ergastule où se trouvent les Citrinins. Des combats ont lieu entre émeutiers et la garde, bien décidée à tenir sa position. Il y a de nombreux morts et blessés, mais la garde débordée ne parvient pas à empêcher l’évasion des rebelles. Ceux-ci fuient la ville et s’installent dans les forêts environnantes. Au sein de la ville, les tensions, violences et tentatives de négociation se poursuivent. Certains fuient la ville pour gagner Epidamnos ou Streidormos.

Le 6 Août, Muntaut et ses rebelles retournent en ville, entourés par la foule de leurs partisans. Ils convergent vers la place centrale de la ville et la mairie. La garde s’y rassemble avec des partisans, pour tenter d’y protéger le maire. Une rencontre a lieu entre Muntaut et le maire. Le maire accepte de se rendre, pour éviter l’effusion de sang, et est maintenu prisonnier dans sa maison. Muntaut devient de fait le nouveau chef de la ville. Des combats ont lieu entre membres de la garde et opposants des Citrinins, qui refusent d’accepter ce changement. Beaucoup fuient la ville pour rejoindre l’armée de Nicodème Makrolettis ou se mettre à l’abri.

L’indépendance

Le 17 août 516, Nicodème Makrolettis réunit la foule devant son palais à Branne. Il y prononce un long discours, dans lequel il déclare la naissance de Mesigios, un état libre du Royaume Central et de la République marchande de Caroggia. Le discours provoque des ovations populaires. Des crieurs publics sont envoyés partout dans la région de Medeva, pour proclamer l’indépendance, ainsi que la levée de la bannière entrelacée d’or et de violet sur tous les édifices du nouvel état.

Le 18 août, les vestiges de la légion royale provinciale prêtent serment au nouvel état, et à Makrolettis, à Branne. Le 19 août, Makrolettis entame une visite des villes et principaux villages : Viraire le 20, Perkorakion le 22, Mavriakti le 23, Husson le 25, Thorikos le 26, Anochyra le 1 septembre, où il lève personnellement la bannière entrelacée sur le fort, Malakasi le 4 septembre, Lathoni le 6, Corrios le 9, Epidamnos le 12 et Streidormos le 16. Le 20 septembre, il rejoint ses troupes devant Port-Descan.

Durant ses visites dans les villes, Makrolettis est bien reçu, et beaucoup d’habitants accueillent la nouvelle avec joie. De légers troubles ont toutefois lieu à Viraire et Malakasi.

L’ultimatum royal

Le roi capitalin, Thybauld de Fauxvelles, fait savoir par l’Ordonnance, dès le 24 août, que le gouverneur provincial Nicodème Makrolettis est démis de ses fonctions, et qu’il dispose de trois mois pour renier sa prise de pouvoir et se constituer prisonnier. Il ordonne également au régiment de la Légion Royale de l’appréhender et de se placer sous le commandement des agents royaux à Guevrac.

Au-delà des trois mois, aucune réaction n’a lieu, et les derniers légionnaires encore présents dans Medeva ont prêté serment de servir Mesigios et Nicodème Makrolettis. Un régiment de Galdyr est installé à la frontière orientale de Galdyr. Les troupes provinciales du Roment et de la Dione sont également réarmées, mais ne quittent pas encore leurs provinces.

À La Capitale, une forme de tabou règne autour du sujet de Mesigios et beaucoup craignent de parler de l’affaire, de peur d’être considérés comme critiques du Roi qui est lui-même, d’après les rumeurs, trop accaparé par la Querelle de la Couronne pour se préoccuper de Medeva.

Réactions à l’indépendance

L’indépendance de Mesigios a beaucoup surpris sur le continent mais n’a politiquement provoqué que peu de réponses.

Au sein de la République Marchande de Caroggia, l'événement a provoqué de très nombreux débats au sein de la ville de Caroggia, ainsi qu’au Conseil de la Fiducie. Cependant, la Magistrature n’a fait savoir les positions suivantes que le 3 septembre :

  • La sécurité des possessions caroggiannes de la colonie d’Indubal est la responsabilité de la préture coloniale et d’Anna Aligarri.
  • La République ne s’immisce pas dans les affaires internes du Royaume Central.
  • La République protégera ses frontières avec toute la puissance de ses armées.

La Nation adaarionne ne réagit pas officiellement, mais offre son aide comme médiateur dans le conflit, dans le courant du mois d'août. L’offre reste sans réponse à cause de la Querelle de la Couronne.

Le Canatan, la Grande Huratelon et les colonies caroggiannes ne réagissent pas.

L’Union de Mesigios et de la Ribada

Le 29 août 516, une rencontre a lieu à Thorikos, entre le Prince de la Ribada et Nicodème Makrolettis. Le Prince Elias Guillaumin y déclare sa reconnaissance et son union avec le nouvel état de Mesigios.

L’émigration des Grenatins et la fondation de Médène

Sous la protection d’Eugènes Bélénos, et selon un accord conclu par émissaires interposés, les Grenatins et autres Medevans souhaitant demeurer capitalins obtiennent le droit d’émigrer, sous la protection de Bélénos et Makrolettis, vers Galdyr, entre les mois de septembre et novembre 516. L’accord, conclu le 3 septembre, n’a cependant eu que peu d’effet, et seuls quelques centaines de Medevans ont été accueillies par les troupes et fonctionnaires de Bélénos, chargés de les recevoir. Les Medevans ont ainsi été installés dans un nouveau village du nom de Médène, dans le sud-est de la région de Galdyr. Une centaine de prisonniers, Charles Veretain exceptés, sont également libérés et envoyés à Médène.

La pacification de Port-Descan

Les émeutes de Port-Descan n’ayant pas cessé, les troupes de Nicodème Makrolettis partent dès le 20 août vers le port pour pacifier la ville. Les troupes arrivent devant la ville le 27 août. Makrolettis lui-même rejoint ses troupes le 20 septembre. Le 22, les troupes pénètrent dans la ville. Gonzague Muntaut s’enfuit. Certains Citrinins le suivent, tandis que la majorité se rend. Makrolettis s'entretient là avec le maire et l’apothi locaux. Dans l’après-midi, il fait annoncer que pour célébrer l’indépendance de Mesigios, une amnistie est déclarée pour tous les émeutiers. Ceux qui souhaitent partir sont libres de le faire, mais ceux qui se rendront coupables ensuite de rébellion seront mis à mort ou réduits en esclavage, selon la gravité de leurs crimes. Une soixantaine de personnes quitte la ville par bateau ou par la voie terrestre, vers Indubal ou la Vellabria. Le garantier de commerce demeure également et reconnaît publiquement Mesigios et l’autorité de Nicodème Makrolettis.

La ville est réorganisée et son administration est remplacée par des fidèles de Makrolettis.

La réconciliation des apothis

Depuis le 17 août, la majorité des apothis de la région de Medeva, sous la direction de Maura Sodavros, a mené une action commune d’appels à la paix et à la réconciliation, dans ses Oppis, dans la suite de ses appels de février 516. Le mouvement n’est cependant pas parfaitement uni, et certains apothis appellent à une réconciliation simple (impliquant notamment une reconnaissance totale ou partielle de l’indépendance mesigue par le Royaume Central), tandis que d’autres appellent au retour de Mesigios sous l’Impériale Autorité. Les apothis n’ont cependant pas fait d’appel à une rébellion armée contre Nicodème Makrolettis, et celui-ci n’a pas non plus entamé d’actions contre les apothis.

La Querelle de la Couronne a jusqu’ici empêché toute action commune entre les apothis et le Valtuusto. Les apothis de la Vellabria ont également refusé de participer à l’action des apothis medevans.

L’immigration vers Mesigios

Malgré le départ de certains, l’annonce de l’indépendance a également créé un mouvement d’immigration vers Mesigios, notamment via Indubal et Lampekastro. Ainsi, beaucoup de Mesigues qui avaient émigré à l’étranger, parfois depuis des générations, reviennent progressivement s’installer dans le nouvel état. D’autres viennent aussi à Mesigios pour fuir leur état d’origine. C’est notamment le cas des Nordaches, menés par Irene Balling, après avoir fuit la Capitale en 513, après les émeutes du quartier nordique. La plupart se sont installés à Branne. Certains qadjarides viennent également s’installer dans le jeune état.

La réorganisation des terres

L’indépendance et les conflits ayant laissé de nombreuses terres sans propriétaires, un grand projet de cadastre de tout Mesigios est organisé à partir de Branne et Thorikos, en mars 517. Plusieurs terres saisies dans la région des deux villes sont immédiatement redécoupées et offertes à des vétérans, des métayers et même des nécessiteux.

Situation actuelle

La situation s’est apaisée et la contestation de l’autorité de Nicodème Makrolettis est à présent limitée. La fin de la guerre des mers ocolidiennes, dans le courant de l’année 517, et le rôle des troupes de Makrolettis dans la protection des côtes ont convaincu beaucoup que Makrolettis est capable de protéger les Medevans. La fuite de très nombreux colons et la redistribution des terres a également créé un grand engouement pour l’état libre, parmi ceux qui ont pu commencer à s’installer dans les terres redistribuées.

Beaucoup agitent l’idée d’une rencontre entre Nicodème Makrolettis et Anna Aligarri, et des potentielles conséquences d’un accord entre eux. Dans les faits, l’accord de libre passage sur la côte semble toujours maintenu, et ni Mesigios ni Indubal n’ont fermé leurs frontières.

Dans le Royaume Central, le sujet continue d’être tabou. Une idée de plus en plus présente est que c’est désormais Eugènes Bélénos qui est le principal représentant royal dans l’affaire, et qu’il n’attend que le bon moment pour écraser Mesigios. D’autres considèrent que le sud est perdu.

Dans la République marchande de Caroggia, l’affaire d’un nouvel état frontalier continue d’agiter les discussions, mais le sujet demeure politiquement tabou.

Conséquences à ce jour du conflit

Conséquences matérielles et humaines

Les personnes les plus directement touchées par l’indépendance de Mesigios sont les colons capitalins et caroggians, présents sur les deux rives. Déjà en mauvaise situation à cause de la Campagne de Medeva en 497, beaucoup ont simplement fuit et abandonné leurs possessions. D’autres ont été expulsés, de manière plus ou moins dure, par les forces de Nicodème Makrolettis.

Les principales morts dues au conflit sont limitées aux campagnes, à cause du brigandage, et aux localités de Port-Descan, Malakasi et Anochyra.Les combats ont causé des dommages bien moindres que ceux de 497. En comparaison des morts et dévastations causées par la guerre des mers ocolidiennes sur les côtes, l’indépendance a été un conflit peu sanglant.

Le conflit a causé de nombreux déplacements de population. Les mesigues partisans du Royaume ont ainsi fuit en nombre vers Galdyr, et beaucoup ont été relogés vers des villages nouveaux dans le sud. Les mesigues pro-caroggians ont également migré en nombre vers la Vellabria ou Indubal. Beaucoup de réfugiés apolitiques ont fuit vers Lampekastro. À l’inverse, de nombreux mesigues vivant en dehors du nouvel état sont revenus dans la région de Medeva.

Conséquences diplomatiques

La principale conséquence diplomatique a été l’affaiblissement de la confiance entre le Royaume Central et la République marchande de Caroggia. Dans une moindre mesure, le conflit a ajouté aux tensions adaaro-capitalines, dans la Querelle de la couronne.

Conséquences politiques

Au sein de Mesigios, Nicodème Makrolettis est désormais maître de la situation. Beaucoup spéculent qu’il pourrait aisément se proclamer roi d’un Royaume de Mesigios.

Au sein du Royaume Central, le conflit a contribué à affaiblir la réputation de Thybauld de Fauxvelles comme dirigeant.

Au sein de la République marchande de Caroggia, Vasco li Amarrès et son gouvernement se sont vus fortement critiqués pour cet échec de plus.